
« Dann tan la marine a voil ! »
27 juin, parDan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
16 juillet 2009
Le ressac du voyage du Premier ministre n’en finit pas de faire sentir ses effets.
Et c’est du Sud que nous reviennent les principales ondes de mauvaise humeur, voire de mécontentement.
Plus précisément, la visite — et le discours surtout — du Premier ministre ont fait sortir plus d’un élu saint-pierrois de ses gonds.
L’un d’eux, parmi les principaux adjoints de Michel Fontaine, s’insurge contre le discours à la « Lucien Jeunesse (1) » prononcé par le Premier ministre. « Ce discours nous a fait passer pour des petits garçons apeurés qui demandent à leur Papa de les rassurer », ajoutant « nous, élus du Sud, avons toujours fait preuve d’un dynamisme bien plus grand que celui de nos collègues du Nord ou même de l’Est ».
De la discussion, il ressort que — selon cet élu qui se ferait l’interprète d’un ras-le-bol partagé par d’autres de ses collègues — si le Premier ministre a tenu ce type de discours, jugé terne, c’est parce qu’il ne pouvait en tenir d’autre sans risquer de fâcher celui qu’ils désignent comme le « petit roi » du Tampon.
Selon ces élus, le maire du Tampon aurait fait savoir qu’il ne supporterait pas la moindre allusion à une quelconque réalisation qui ne soit pas tamponnaise. Celui que se présente comme le (nouveau) chef de la Droite réunionnaise aurait fait le siège de la Préfecture et des conseillers du Premier ministre pour qu’en aucune façon, Michel Fontaine puisse apparaître comme pouvant participer au leadership de la Droite dans le Sud.
Ainsi, pas question pour le « petit roi » du Tampon que le Premier ministre évoque Pierrefonds ou, par exemple, l’école d’ingénieurs dont l’ouverture est retardée du fait que Didier Robert aurait manifesté une virulente opposition à ce que Saint-Pierre (Michel Fontaine) puisse — aussi peu que ce soit — apparaître comme en ayant été la cheville ouvrière. Pas question non plus d’accepter que le Premier ministre exalte nommément le concept “CIVIS, Communauté Solaire”, ni même qu’il y fasse référence dans son discours. Selon ces élus, Didier Robert aurait fait le forcing pour qu’aucune réalisation qui pourrait être imputée à quiconque en dehors de lui ne soit citée.
Alors, on a eu droit à ce spectacle assez surréaliste d’un Premier ministre soucieux — qui ne le comprendrait — de ne pas ajouter aux chikayas attisées par l’élu tamponnais (selon notre interlocuteur) et qui s’en est trouvé réduit à exalter le passé, les grands disparus : Aimé Césaire, Raymond Vergès, Charles de Gaulle, Félix Éboué, Michel Debré (2), mais sans jamais pouvoir parler des réalisations d’avenir mises en œuvre à La Réunion autrement que d’une façon vague et en termes généraux.
Cependant, en dépit d’un voyage soigneusement concocté par la Préfecture pour que jamais le Premier ministre ne se trouve ni dans une commune telle Le Port, ni dans des institutions telles la Région ou le Département — surtout ne pas faire de l’ombre au « petit roi » ? —, François Fillon n’a eu de cesse de faire l’éloge des réalisations « de pointe, d’avant-garde, servant de modèle à la France », réalisations quasiment toutes dues à la Région, à la vision d’avenir de son président et à la persévérance d’une majorité (3) travaillant avec acharnement à faire entrer La Réunion dans l’ère du développement durable.
Jean-Paul Virapoullé a donc fait école. En matière de nocivité à l’encontre de l’avenir de La Réunion, l’élève semble bien parti pour dépasser son maître.
Aimé Habib
(1) Lucien Jeunesse : animateur de Radio-France. De 1965 à 1995, il a présenté chaque jour le célèbre “Jeu des mille francs” (aujourd’hui « Jeu des 1000 euros »). Il commençait toujours son émission par un portrait dithyrambique de la ville d’accueil, de ses environs, ses enfants glorieux et de ses édiles.
(2) Un discours qui, toujours selon notre interlocuteur, aurait été revu in extremis pour tenir compte des tiraillements et susceptibilités « tamponnaises ». Réécrit à la dernière minute, mal relu et donc mal corrigé, il a conduit le Premier ministre à parler de « Marius et Amy Leblond ». Et voilà comment, du fait d’un scribouillard local, stressé par le fait qu’il lui fallait fournir rapidement de la copie, on met le Premier ministre de la France dans une position inconfortable.
(3) Est-il besoin de rappeler que, du temps où Didier Robert était conseiller régional, il a systématiquement voté contre tous les projets d’avenir ? Et, devenu maire du Tampon, il a annulé la rocade Sud du Tampon (110 millions d’euros) qu’il avait pourtant votée à plusieurs reprises en sa qualité de conseiller municipal sous le majorat d’André Thien Ah-Koon.
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