Un gouvernement en campagne alors qu’il devrait être en train de mener la guerre au virus

13 février 2021, par David Gauvin

« Nous sommes en guerre, en guerre sanitaire certes, mais l’ennemi est là, insaisissable et qui progresse » disait Emmanuel Macron le 16 mars. Force est de constater que la guerre a été mal menée.

Depuis le 16 mars, l’épidémie a chamboulé nos quotidiens et nous tient en haleine jour après jour. La vie est rythmée par les confinements, les variants, les polémiques, le masque ou pas, l’école à la maison ou avec des protocoles qui changent sans arrêt. Mais force est de constater que pendant ce temps-là, au lieu de mener la guerre au virus, le gouvernement continue à appliquer son vaccin libéral et à mener campagne pour 2022. Toute question est matière à mener campagne et à convaincre qu’à part eux ou les fachistes il n’y a pas d’alternative.

Ce gouvernement ne supporte pas le débat démocratique. Il a donc inventé un deuxième tour d’élection 3 mois après le premier et surtout sans possibilité de mener campagne. Mais au lieu de vouloir jouer le jeu de la démocratie et du débat d’idée, l’objectif est de masquer sa déroute électorale. Il tente de faire de même avec les élections départementales et régionales en maintenant l’état d’urgence jusqu’au 1er juin et de faire les élections 15 jours après, comme si on peut en 15 jours mener une véritable campagne d’explication et de mobilisation. C’est simplement par calcul électoraliste, en masquant la claque que la LREM va prendre par les effets de la crise sanitaire. Décidemment le nouveau monde, n’aime vraiment pas la démocratie.

Quand des vrai questions de fond se posent, comme l’école, l’hôpital, le système de protection social, ils décident de mener la diversion. La question climatique n’a été remis à l’agenda que grâce à la décision du Conseil d’Etat. Alors, il a besoin de discuter du séparatisme, ou de la GPA ou encore du consentement sexuel des mineurs. Toutes ces questions qui peuvent potentiellement enflammer le débat public sont utilisées pour détourner l’attention des citoyens. La question de l’hôpital est cruciale au vu de la situation sanitaire. Il en est de même avec la pauvreté qui a explosé. Plus prés de nous, le virus a mis en lumière l’incurie de l’Etat à Mayotte. Mais aussi les impasses de l’intégration et de l’économie de comptoir qui ne permettent plus à La Réunion d’avancer.

Mais que dire de son bilan sanitaire. La France va atteindre les 80 000 morts alors que le Vietnam n’en compte que 35. En mars 2020, le port du masque était recommandé, mais pas obligatoire. Il est devenu obligatoire même seul sur un trottoir. Les masques en tissus ont été normé par l’AFNOR. Mais ils sont maintenant interdit à l’école. Quand il n’y avait pas de cas à la Réunion, l’aéroport a été fermé. Mais il a été réouvert sans quarantaine obligatoire. Et on constate à chaque période de retour de vacances une explosion des cas. ET on nous explique qu’il n’y a pas de lien. Qui trompe-t-on ? Que de revirement, que de renoncement, que de temps perdu.

Macron au lieu d’être un chef de guerre, se comporte comme un roitelet capricieux. Le navire France n’a pas de capitaine. Il a juste une équipe de manchot qui se bat pour garder le pouvoir en 2022. Ils n’auront pas encore suffisamment fait du mal au pays. D’ailleurs le manchot à la santé envoie des masques avec un tract en faveur de son gouvernement sur fond public. Personne n’aurait osé dans le contexte dans lequel nous sommes, sauf eux. Ça doit être ça la nouvelle politique, user des pires méthodes des anciens en le maquillant avec des grands sourires de catalogue.

David GAUVIN

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