Meeting à la Source, mercredi soir

Un leader intègre pour l’avenir de La Réunion

1er juin 2007

La campagne aux législatives d’Alain Armand est plus que lancée. Réunions de secteur, meetings, concerts, le candidat va à la rencontre de son électorat, avec un mot d’ordre : faire barrage à la droite libérale et antisociale, ne pas faire l’erreur de voter pour le parti socialiste non plus.

C’est dans le quartier de la Source qu’Alain Armand tenait un meeting mercredi soir, devant une population attentive. Le temps que le candidat du Mouvement Réunion Autrement arrive, ce sont des artistes qui ont assuré le kabar. Musiciens du quartier, ATEP, danseuses de Bollywood, de hip hop, mais aussi Loran Dalo, assuraient une première partie d’enfer, appréciée par le public venu nombreux pour ce moment important de la campagne. Et c’est sous un tonnerre d’applaudissements qu’Alain Armand gagne enfin le podium, pour donner les lignes directrices de son programme.
Ils étaient par ailleurs nombreux à venir apporter leur soutien à cette candidature évidente à la députation. René Lai-Hong-Ting (UDSR), Jean-Max Hoarau (PCR), le syndicaliste Eric Soret, Alain Zaneguy entre autres ont chacun expliqué pourquoi voter Alain Armand, notant pour la plupart tout l’intérêt qu’il porte au devenir de La Réunion, dans un souci d’intégrité, d’honnêteté, pour le développement de notre pays. Parmi les intervenants, il y avait également Corinne Ramoune, l’enfant de la Source, mère de famille, numéro 2 de la CGTR, impliquée donc dans la défense des travailleurs réunionnais, entrée en politique aux côtés d’Alain Armand, suppléante de ce dernier. Elle appelait à un grand rassemblement autour du candidat du changement, sur Saint-Denis, pour La Réunion.

Non à l’UMP, mais non au PS local

« Je ne suis pas là pour faire de l’animation » rappelait à juste titre René Lai-Hong-Ting, qui souligne toute l’importance de ces élections. Malgré la victoire de la gauche sur notre île, on ne peut que déplorer l’arrivée d’un « Président de la République entièrement bleu », insiste-t-il. Nicolas Sarkozy demande la majorité à l’Assemblée Nationale, pour conforter la réalisation de son programme. Le représentant de l’UDSR appelle à donner les voix aux candidats de gauche, et pour la première circonscription donner les voix au candidat du rassemblement, au candidat de la compétence, de l’honnêteté, à l’enfant du quartier, donner les voix à Alain Armand. Socialiste convaincu, René Lai-Hong-Ting n’a pas manqué d’écorner le candidat du PS local sur la première circonscription, demandant à la population de ne plus faire confiance à Gilbert Annette. « Aujourd’hui, je suis mal à l’aise avec le parti socialiste (...) parce que Gilbert Annette la roul anou dan la bou ». Et de poursuivre « en tant que membre de la gauche, je suis contre l’UMP, mais la gauche ne peut soutenir le PS local ».
Eric Soret, connu pour son engagement syndical, est aussi une figure politique. Instituteur né et travaillant à la Source, il connaît bien les difficultés rencontrées par ce quartier. Quand certains titrent « les Législatives passent avant les rats », Eric Soret s’insurge contre la lenteur du député-maire de Saint-Denis, mettant en danger la santé publique. Il parle aussi de la détérioration des logements de la Source. Que fait la SIDR, et son président fraîchement nommé, Gino Ponin-Ballom, conseiller général, membre du conseil national de l’UMP depuis 2004, fidèle poulain de René-Paul Victoria ? Pour Eric Soret, il ne fait aucun doute que le choix doit se porter sur le candidat du Mouvement Réunion Autrement. « Ce que les Réunionnais attendent d’un candidat ? ». De la franchise, de l’intégrité, de l’honnêteté, du changement.

Soutien du PCR

Le PCR soutient Alain Armand, Jean-Max Hoarau rappelant que, membre de L’Alliance, « seul Alain Armand a décidé de ne pas faire concurrence contre les candidats du PCR ». Au delà de ce partenariat, le porte-parole du PCR précise que ce soutien va surtout dans le sens du développement de La Réunion, et de l’avenir des Réunionnais. Alain Armand a en effet largement soutenu les lignes de la plate-forme remise aux candidats à la Présidentielle et ratifiée par Nicolas Sarkozy. On connaît toute l’importance des grands travaux initiés par la Région Réunion. Et Jean-Max Hoarau de mettre en exergue tous les problèmes supportés par les Réunionnais, et les solutions qu’apportent les grands travaux. Certes, La Réunion connaît un fort taux de chômage. Mais les projets d’avenir, que sont notamment la route du littoral, le tram-train, motivent le secteur du BTP, et génèrent des emplois. Le bâtiment va, tout va. « 1500 emplois directs pour la Route du littoral », « le tram-train représente plus de 3000 emplois », répète-t-il à l’assemblée.
Le logement aussi est une problématique de longue date, qui s’inscrit logiquement dans la campagne. Passer de 800.000 à 1 million d’habitants, c’est devoir construire une fois et demie la plus grande ville d’Outre-mer. « Qui va défendre les engagements signés le président Sarkozy ? », demande Jean-Max Hoarau, qui appelle à faire le choix de l’expérience politique, celui des cinq candidats du progrès, de l’avenir de La Réunion, à savoir Alain Armand, Huguette Bello, Elie Hoarau, Pierre Vergès et Paul Vergès.

Pour une Réunion Autrement

Alain Zaneguy du Mouvement Réunion Autrement (MRA) présente le candidat de son parti, qui a reçu au fil de ses rencontres avec la population dionysienne de plus en plus de soutien. Cela confirme l’acceptation de la gauche, sur une ville aux mains d’une droite infructueuse. La gauche rafle toutes les élections depuis 2004. « Le candidat de la gauche sur Saint-Denis, la première circonscription, n’est autre que le candidat Alain Armand. La gauche ce n’est pas un retour vers le passé », déclare fortement Alain Zaneguy, qui ne cache pas que cette campagne en ouvrira une autre, les Municipales de 2008. Alain Armand prend enfin la parole, et lance des messages clairs à son auditoire. « Depuis que je fais de la politique, c’est la première fois que les électeurs me disent qu’ils sont pressés d’aller voter, pour chavirer la droite », déclare-t-il. La défaite de Ségolène Royal au plan national a sûrement donné davantage de vigueur aux électeurs réunionnais pour imposer des députés de gauche. « Ce que nous n’avons pas fait à 100% le 6 mai, faisons-le à 200% le 10 et 17 juin prochains », appelle Alain Armand, qui s’affirme en tant que candidat du rassemblement, soutenu par des composantes de l’Alliance, une bonne partie de la famille socialiste, et de la société civile.
« Mon combat a toujours été celui du rassemblement » déclare Alain Armand. Votant pour lui, c’est faire « le choix de la responsabilité, un choix basé sur les compétences du candidat, qui se consacre au service du peuple », continue-t-il. Et ce dernier de fustiger le bilan consternant de René-Paul Victoria, qui a voté les lois des gouvernements Raffarin et de Villepin, des lois antisociales, qui « n’ont rien apporté à la population, mais servi les intérêts du gouvernement UMP ». Et de préciser « mon premier travail en tant que député sera de faire respecter les engagements pris par Nicolas Sarkozy, quand il était candidat ». Avec un programme, un vrai, au plus près des besoins des réunionnais, et notamment des citoyens de Saint-Denis, seul Alain Armand peut incarner l’attente réunionnaise.

Willy Técher


De quoi le candidat socialiste Lebreton dans la 4ième circonscription a-t-il peur ?

Tous les moyens semblent bon pour museler ses adversaires, au mépris de règles démocratiques...

Hier soir devait avoir lieu un meeting de la section du PCR de Saint-Joseph en faveur d’Élie Hoarau. Or, quelle ne fut pas la surprise des militants quand ils apprirent que l’habitant chez qui il devait se brancher pour éclairer leur manifestation ne pouvait pas leur fournir du courant.
Raison invoquée : il avait reçu des messages d’intimidation de la part des services municipaux de Saint-Joseph dont - par un malheureux hasard - Patrick Lebreton est maire et candidat lui aussi dans le 4ième circonscription : « on vous coupe le courant si vous acceptez de les aider... » Même plus : sa fille qui travaille à la mairie s’est vue menacée : « si vous donnez du courant à ces gens-là, ce n’est plus la peine de remettre les pieds sur votre lieu de travail... », lui aurait-on dit.

Curieuse conception de la démocratie... Ou peut-être le candidat socialiste a-t-il tellement peur qu’il en vient à employer des méthodes déloyales ? Les électeurs jugeront de tels agissements comme ils le méritent.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus