Face à la crise, aucun sanctuaire

Un lycéen agresse un de ses camarades à Saint-Joseph

2 octobre 2013

Après les requins, c’est un fait divers qui a de nouveau placé La Réunion à la Une des médias parisiens. Hier matin à Saint-Joseph, un lycéen a agressé un de ses camarades avec un couteau. Face à la crise, il n’existe aucun sanctuaire.

Hier matin lors de l’interclasse au lycée Paul Langevin de Saint-Joseph, selon le Rectorat, « une altercation avec agression à l’arme blanche a eu lieu entre deux élèves de classe de 2nde ». « La victime a été prise en charge par le SMUR et son état de santé ne serait pas inquiétant à l’heure qu’il est. L’agresseur a quant à lui été appréhendé par les forces de police ». Le Recteur s’est rendu dans l’établissement.

Pour le SNUEP-FSU, ce sont les procédures d’orientation qui sont en cause. Elles « amènent vers le lycée professionnel des élèves de plus en plus jeunes et immatures ». Le syndicat estime aussi qu’« une partie du problème vient aussi du manque d’encadrement dans les établissements scolaires ».

Cette agression suscite une grande émotion partout dans l’île. S’il y a bien un endroit où chacun estime qu’il ne peut rien arriver, c’est dans l’école. Mais il n’y a plus de sanctuaire.

La Réunion est une société qui s’est construite dans la violence. Et elle n’a pas disparu. Le chômage et la pauvreté sont indiscutablement des amplificateurs. La crise s’aggrave chaque jour, et la violence se diffuse partout. Elle est une des manifestations d’un système au bout du rouleau qui exclut la moitié de la société sous le seuil de pauvreté. Et personne n’est épargné.

 M.M. 

Impasse du modèle

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