Accueil > Politique > Actualités politiques
Un monde d’injustices, d’inégalités, d’oppressions et de violences. Un monde qu’il faut changer.
Projet de thèse du 9e Congrès du PCR : situation internationale
lundi 16 janvier 2017, par
« Le monde d’aujourd’hui est marqué par de nombreux conflits, dont la violence n’épargne ni les hommes, ni les femmes, ni les enfants. La cruauté des images diffusées par la télé et les journaux bouleverse quotidiennement la conscience humaine.
La compassion exprimée devant ces drames est légitime et positive mais elle ne suffit pas. Il faut aussi rechercher les causes de ces conflits et lutter contre les personnes qui en sont à l’origine. »
Le système inhumain des puissances d’argent
Ces causes sont certes multiples, mais l’une d’entre elles mérite une attention particulière car elle est, à notre sens, la plus importante. Il s’agit de l’emprise des puissances d’argent sur le monde entier. Ces puissances recherchent de plus en plus de profits, quoi qu’il en coûte aux hommes et aux femmes de la planète ; quoi qu’il en coûte aussi à la planète elle-même.
Ces puissances d’argent imposent un système d’échanges compétitifs et une économie concurrentielle mondialisée qui découlent d’un mode de développement dominé par le système capitaliste. Un système barbare, inhumain, qui exploite les richesses de la terre et le travail des hommes et des femmes, voire souvent des enfants. La mise en œuvre de cette économie mondialisée a dépouillé les États nationaux (États qui jusque-là avaient des comptes à rendre à leurs peuples) d’un certain nombre de leurs pouvoirs au profit des multinationales. Or, celles-ci n’ont de compte à rendre qu’à leurs actionnaires. Ce transfert de pouvoirs s’est fait souvent avec la complicité de ces états ; ce qui contribue à les discréditer et avec eux la classe politique. Ce qui s’est passé en Grande-Bretagne avec le Brexit, aux États-Unis lors de l’élection présidentielle ou en Europe et en France avec la poussée de l’extrême droite n’est pas étranger à ce discrédit frappant les dirigeants qui ont abdiqué une partie de leur pouvoir aux puissances d’argent, dépouillant ainsi les peuples de leur souveraineté. Comme en 2005, lors du référendum en France sur le Traité de l’Union Européenne.
Ce mode de développement capitaliste mondialisé crée des inégalités révoltantes (selon l’ONU, 2 % de la population mondiale possède 50 % des richesses du monde) ainsi que des drames insupportables (toutes les 7 secondes, un enfant meurt de faim).
Sauver la Terre, sauver la vie
Il agresse aussi la planète qui est menacée dans sa survie même. En effet, les activités économiques tournées principalement vers la recherche des profits maximum pour les grosses sociétés et non vers la satisfaction des besoins humains et la préservation de la planète mettent celle-ci en danger. L’agriculture et l’élevage industriels, l’utilisation massive des produits chimiques polluants, des énergies fossiles, etc., participent gravement à la détérioration des sols, à la dégradation des eaux et à l’émission des gaz à effet de serre provoquant le réchauffement climatique.
Ce réchauffement climatique a des conséquences néfastes sur la biodiversité terrestre et marine, sur l’élévation du niveau des océans. Des mesures d’adaptation, de précaution et d’atténuation doivent présider à toute politique d’aménagement de tous les pays du monde. Paul Vergès, Président de l’ONERC (Observatoire National des Effets du Réchauffement Climatique), n’a eu de cesse de le rappeler aux dirigeants de la planète.
En effet, la dégradation de la planète à cause des activités humaines mercantiles provoque une prise de conscience de la nécessité de la protéger. Nous devons donc participer au mouvement grandissant dans le monde pour la sauvegarde de notre bien commun – la Terre et la vie – dans le but que ce mouvement triomphe des forces d’argent.
Par ailleurs, les guerres semant la mort et la désolation sont souvent les conséquences de la recherche effrénée de profits pour une minorité. Mais ces guerres elles-mêmes sont sources de profits. L’économie militaro-industrielle s’élève à plus de 1 800 milliards de dollars par an dans le monde. Si les États mettent chaque année 1 800 milliards de dollars dans l’armement et dans les guerres pour tuer des êtres humains, ils consacrent seulement 20 milliards de dollars – soit 1 % des dépenses militaires mondiales – à l’aide internationale pour les réalisations des Objectifs du Millénaire pour le Développement, et notamment, pour éradiquer la faim dans le monde. Il faut œuvrer pour un désarmement général et tous les conflits doivent être résolus par le dialogue.
Des innovations technologiques lourdes de menaces
Un autre problème à dimension mondiale est à prendre en compte c’est la révolution technologique. La recherche, l’innovation, les progrès scientifiques et techniques ouvrent de nouveaux horizons à l’humanité. Cependant, les monopoles de l’informatique, de la téléphonie, de la cybernétique et de la robotique ont fait main basse sur ces nouvelles découvertes et leurs applications pour exploiter une nouvelle classe des travailleurs et s’enrichir (là s’accumulent de grosses fortunes personnelles). Ainsi, ce qui devrait être une chance nouvelle pour les humains risque de se retourner contre eux en menaçant massivement leurs emplois traditionnels dans de nombreux domaines.
Un partage équitable pour une population grandissante
Enfin, le monde connaît une évolution démographique unique dans son histoire. Dans quelques décennies, la planète comptera 11 milliards d’habitants. Les besoins des hommes et des femmes, qui doivent être satisfaits, augmenteront sans cesse. Nous ne pouvons pas assister dans l’indifférence aux drames de cette masse d’émigrés fuyant les guerres, les dégâts des changements climatiques et la misère due à un ordre mondial injuste incapable de satisfaire les besoins d’une population grandissante. La place n’est plus au gaspillage et au pillage des richesses par une minorité. Au contraire, il convient de mettre ces richesses au service d’un partage équitable car tout le monde a le droit à la vie. C’est ce monde-là que nous voulons.
En effet, nous, communistes réunionnais, nous ne nous résignons pas à ce monde d’injustices, d’inégalités, d’oppressions et de violences. Nous devons donc à notre niveau, à notre échelle – si petite soit-elle–, apporter notre pierre à l’édification d’un autre monde. Un monde nouveau, où toutes les femmes et tous les hommes de la planète ont les moyens de vivre dans le respect de leurs droits et de leur dignité, mais aussi dans le respect de notre planète, où les peuples retrouveront leur souveraineté dans la conduite de leur destin.
Notre combat
Face aux événements néfastes pour l’humanité de la mondialisation des échanges capitalistes, face aux conséquences des changements climatiques, de la croissance démographique et la révolution technologique qui vont, comme le disait fréquemment Paul Vergès, bouleverser le monde et impacter La Réunion, outre la lutte pour la responsabilité de notre peuple, nous avons aussi un combat à mener au niveau international pour sauver l’humanité. Ce combat consiste à apporter notre soutien et notre solidarité à toutes les forces dans le monde et aux classes défavorisées qui luttent contre ces injustices, ces inégalités, contre la mondialisation des échanges aux conséquences dramatiques, contre les effets du changement climatique, pour la prise en compte de la démographie mondiale, pour le respect des cultures, des identités, de la souveraineté des peuples et pour la protection de la Terre comme de la Vie, notre bien commun.