Un noël vraiment pas comme les autres

24 décembre 2020, par Bertrand Ancelly

En ce jour de réveillon bousculé par la crise sanitaire, ce noël n’aura pas la même saveur. Pas de grandes retrouvailles ni de grande tablée. Six personnes autour de la table, sans compter les enfants. C’est un triste noël qui nous attend après une année désastreuse sur tous les plans.

Certains auront l’envie de le fêter mais d’autres ne le fêteront tout simplement pas par manque de moyens. Les inégalités de niveau de vie ont nettement augmenté depuis 2018 en France. Cette hausse s’explique en partie par la baisse des allocations logement mais aussi la réforme de la prestation d’accueil du jeune enfant. Personne ne dit que les difficultés financières soient d’ordinaire facile à vivre mais quand approche noël, difficile de faire croire à son enfant que s’il n’y a rien sous le sapin, c’est parce que l’homme en rouge aussi subit la crise. Lorsque votre enfant vous dit « j’aimerais bien ça », et que finalement pour noël ça sera tout le contraire, il est difficile pour soi d’y faire face.
La crise sanitaire a fait basculer dans la pauvreté un million de français, qui s’ajoutent 9,3 millions de personnes vivant déjà au-dessous du seuil de pauvreté. Ce sont autant de familles, de jeunes, d’étudiants, de chômeurs qui vont se priver de cadeaux. La crise n’a fait qu’aggraver la situation économique de nombreuses familles françaises.
De base l’esprit de fête crée une chaleur et rapproche les gens. Mais parallèlement, ça en éloigne d’autres. Dans un monde bousculé par la crise sanitaire, ce noël nous offre l’occasion de le redécouvrir et de la pratiquer d’une autre manière.

Bertrand Ancelly

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