
Turbulence à la Mairie de Saint-André
5 juillet, parAprès les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
Un pôle de compétitivité à La Réunion
18 juillet 2005
En cette période de mondialisation, on ne peut donc que juger positivement la décision de créer dans notre île un pôle de compétitivité et y voir un moyen de conforter l’ambition de La Réunion de devenir un ’pôle émergent’ comme le souligne la Région. Cependant des interrogations demeurent.
(Page 6)
Le projet réunionnais d’une base de recherche dans des domaines comme l’expertise agronomique, la sécurité alimentaire ou la conservation des plantes qui vient d’être retenu comme un pôle de compétitivité mérite bien son nom. En cette période où la mondialisation pousse à une concurrence acharnée il est bon que La Réunion puisse se positionner dans la compétition mondiale et sur un secteur comme la recherche agronomique. On ne peut donc que juger positivement la décision prise et y voir un moyen de conforter l’ambition de La Réunion de devenir un "pôle émergent" comme le souligne le communiqué de la Région.
Cependant des interrogations demeurent.
Ce projet regroupera des entreprises, des centres de formations et des unités de recherche. Ces deux derniers groupes de partenaires bénéficient déjà d’importants soutiens locaux. Pour sa part la Région subventionne plusieurs des unités de recherche en question. Certaines des actions envisagées dans le cadre du “pôle de compétitivité” -comme la protection des plantes- font partie de ce qui programmé et financé. Le problème est donc de savoir ce que apportera de plus le nouveau label. S’il vient indéniablement conforter la dynamique lancée ouvrira-t-il pour autant de nouvelles lignes de crédits ? Or, il n’est rien dit à ce sujet.
Quelle efficacité ?
Quelle sera aussi l’efficacité du nouveau dispositif ?
Dans plusieurs secteurs de la recherche agricole, La Réunion est en pointe. C’est le cas notamment pour la canne. Nos avancées vont-elles permettre de faire face aux effets négatifs de la réforme de l’OCM-Sucre ? Les gains de productivité que nous avons pu obtenir pour nos productions fruitières et légumières ne les ont pas pour autant rendus plus compétitifs vis-à-vis de produits importés. Lors de l’assemblée générale de la FDSEA, dimanche dernier, un de ses responsables rappelait qu’une grande partie de la production agricole locale avait du mal à sécouler auprès des services de restauration scolaire. Le président du MEDEF-Réunion, responsable d’une grande chaîne de distribution, n’a-t-il pas affirmé publiquement son intention d’installer à Madagascar des unités de production de légumes et de fruits pour fournir ses magasins ? N’avons-nous pas du mal à gagner la bataille de l’export et à vendre à l’extérieur nos fruits souvent concurrencés des productions d’autres pays ? On ne peut tout imputer à la recherche et à ses résultats, mais il y a encore des étapes à franchir pour ouvrir à nos productions agricoles la voie des marchés.
La nouvelle entité qui sera créée travaillera-t-elle à valoriser le patrimoine réunionnais et celui du Sud-Ouest de l’océan Indien ? Va-t-elle, par exemple, tirer profit de toute la pharmacopée à base de plantes de notre région ? Va-t-elle proposer de nouveaux axes de développement pour la canne et ses sous-produits ?
Dans l’esprit du gouvernement, les pôles de compétitivité constituent un moyen de lutte contre les délocalisations. Ils ont été imaginés pour permettre de conserver localement des emplois voire même de les développer. Le pôle de La Réunion offrira-t-il des opportunités d’embauche à de jeunes diplômés de l’île ? Ou au contraire sera-t-il marqué par une délocalisation de compétences venues de Métropole ?
Pour être jugée de manière conséquente, l’arrivée de ce pôle de compétitivité doit être examinée dans un contexte plus global.
Si -répétons-le- il est légitime de juger de manière positive cette décision, elle ne doit cependant pas servir à masquer d’autres aspects de la réalité.
Université : pôle d’excellence en panne ?
L’annonce faite la semaine dernière intervient en effet moins de 15 jours après la publication d’un communiqué de la Conférence des présidents de l’Université de La Réunion mettant en garde contre une poursuite du désengagement de l’État dans le fonctionnement de l’établissement universitaire. Réunie le 1er juillet dernier, la Commission permanente de la Conférence des présidents d’Université constatait "que, dans de très nombreux sites, les constructions et réaménagements de bâtiments sont actuellement bloqués, soit par le manque d’autorisations de programme, soit par le manque de crédit de paiement, soit les deux, avec toutes les conséquences qui en résultent tant sur le plan de l’accueil des activités de formation et de recherche que sur celui de la sécurité des étudiants et des personnels".
"Cette situation est en contradiction flagrante avec les déclarations officielles sur l’importance à moyen et long terme de l’enseignement supérieur et de la recherche pour notre pays, et sur la préservation prioritaire des crédits liés à ce secteur" notait la Conférence qui attirait ainsi l’attention sur les menaces pesant sur le pôle d’excellence qu’est, par définition, l’Université.
Il ne faudrait pas que l’on donne du main avec le pôle de compétitivité ce que l’on retire de l’autre à l’université !
J.M.
Solidarité : La Réunion oubliée ?
Le jour même où le Comité interministériel d’aménagement et de développement du territoire (CIADT) annonçait la liste des pôles de compétitivité retenus pour être soutenus, il prenait une autre décision moins médiatisée mais tout aussi importante où La Réunion a été oubliée.
En effet, le 12 juillet dernier, le CIADT décidait des "mesures de solidarité nationale au profit des zones en difficulté" chiffrées à 105,7 millions d’euros. Cette décision a concerné les projets suivants :
- le bassin de Châtellerault, touché par plusieurs faillites, qui bénéficiera de 1,5 million d’euros sur trois ans.
- les Ardennes qui recevront 3 millions d’euros sur la même période pour l’accueil d’activités économiques nouvelles et le développement touristique.
- le plan de réindustrialisation de Dreux, touchée par la mutation des industries de l’électronique grand public, et qui sera abondé de 5,22 millions d’euros tandis que le Haut Cambrésis recevra notamment 2 millions d’euros pour ses zones d’activités.
- le Haut Jura qui recevra une enveloppe de 61,3 millions d’euros, dont 14,8 millions de crédits d’État, pour les entreprises, l’emploi et les infrastructures d’accueil des activités.
- le Conseil régional du Centre qui recevra 3,64 millions d’euros pour accompagner le contrat territorial du Sud nivernais.
- l’opération d’urbanisme Saint-Étienne 2020 qui recevra 1 million d’euros pour crédits d’études.
- Saint-Nazaire qui verra son programme d’actions en faveur du bassin d’emploi complété de 1 million d’euros.
- le Val-de-Marne qui verra abonder par l’État son groupement d’intérêt public pour l’emploi.
- et enfin les championnats du monde de ski alpin de Val-d’Isère de 2009 sont dotés de 2,6 millions d’euros.
En complément de l’attribution d’un pôle d’activité La Réunion aurait mérité, en complément, de mesures de solidarité nationale. Personne ne nie en effet qu’elle constitue une zone en difficulté.
Après les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
Le CIOM « national » aura bien lieu le 10 juillet au Ministère des Outre-mer, en présence du Premier ministre, François Bayrou et du ministre de (…)
Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)
En avril 2025, la ministre malgache des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika a déclaré que "la position de Madagascar concernant la (…)
L’ancien chef de la diplomatie européenne a déclara qu’« en un mois, 550 Palestiniens affamés ont été tués par des mercenaires américains ». Une (…)
Après l’opération militaire d’Israël « Rising Lion » (« Lion dressé ») contre l’Iran dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin 2025, et celle (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)
1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)