Christophe Payet, député sortant dans la quatrième circonscription, a donc accueilli très chaleureusement Élie Hoarau et Paul Vergès, ainsi que leur suppléante dans sa commune. Le premier magistrat de la commune de Petite-Île a rappelé que le résultat des votes du dernier scrutin est un signal fort lancé au gouvernement et aux politiques. Il a demandé aux sympathisants réunis de « se mobiliser encore plus pour les élections législatives afin que les candidats présents puissent défendre les Réunionnais et les acquis sociaux ».
Le député sortant a donc décidé de ne plus se représenter et de s’unir avec le PCR, comme il l’a souvent fait dans le passé. Néanmoins, il reste socialiste, affirme-t-il.
Il convient qu’il est en désaccord avec le PS local car ces derniers ont refusé de s’allier avec les propositions de l’Alliance, « je pense qu’il faut s’unir pour l’essentiel ».
Christophe Payet rappelle les nombreux projets que la Région Réunion a portés pour sa commune, mais aussi ceux à venir et pas des moindres.
En effet, à très court terme, les travaux pour la construction de la déviation de Grand Bois, ainsi que ceux pour la construction d’un lycée à Petite-Île financés par la Région devraient commencer. De plus, il a affirmé son entière adhésion à la Plate-forme de l’Alliance pour le développement de La Réunion et du Sud.
Wilfrid Bertile, également présent, a donné son soutien aux candidatures de Elie Hoarau et Paul Vergès malgré son appartenance au parti socialiste.

Le rassemblement pour défendre une cause commune

A l’origine des principaux combats pour le développement du Sud et avec une expérience incontestée, Elie Hoarau brique son quatrième mandat de député. Avec la Plate-forme de l’Alliance comme cheval de bataille, le secrétaire de PCR et sa suppléante « ont besoin de toutes les bonnes volontés pour porter le Sud vers son envol ».
Après les résultats de l’élection présidentielle, et l’inquiétude des Réunionnais, notamment dans le domaine social, les candidats tiennent à rassurer la population. « Nous nous battrons pour maintenir les acquis sociaux que nous avons durement obtenus, insiste Elie Hoarau. Nous nous battrons également pour que nous jeunes puissent occuper des emplois dans l’île et notamment dans la fonction publique ». En effet, la Plate-forme de l’Alliance prévoit la création d’un Institut Régional d’Administration (IRA), ainsi les jeunes Réunionnais diplômés pourront se former aux métiers de la fonction publique.
Rappelons que tous les principaux candidats à l’élection présidentielle se sont engagés et ont adhéré aux propositions de l’Alliance pour le développement de La Réunion.
Les candidats de la troisième et de la quatrième circonscription s’engagent donc « à veiller au grain pour que les engagements du président actuel soient tenus ».
Leur combat commun les réunit lors des meetings dans le Sud et c’est ensemble qu’ils vont œuvrer pour le développement du Sud, « nous vous garantissons que le Sud va enfin redémarrer après cette sombre période que nous venons de connaître » ont conclu les candidats Elie Hoarau et Paul Vergès.

S. P.

Avec Élie Hoarau (4e) et Paul Vergès (3e)

Donner au Sud toutes ses chances

Le prochain mandat législatif revêt une importance et une signification particulières pour La Réunion : il fait suite à l’élection présidentielle du 6 mai, qui s’est exprimée, à La Réunion, par un rejet massif de la politique sociale - ou plutôt antisociale - du gouvernement, d’où est issu le candidat Sarkozy. La suite logique est d’envoyer à l’Assemblée nationale des députés qui sauront faire valoir les solutions dont La Réunion a besoin.

La question sociale ne résume pas toute l’action des députés de La Réunion. Mais elle est néanmoins essentielle : pourquoi ? Il faut comprendre les raisons pour lesquelles les Réunionnais ont massivement rejeté les mesures “sociales” du candidat Sarkozy. D’une part parce que, après avoir obtenu le principe de l’égalité des droits, en 1988, il a fallu attendre encore plusieurs années l’égalité du RMI. Et il est aujourd’hui question de remplacer ce RMI (revenu minimum “d’insertion”) par un Revenu de solidarité active (RSA) dont le principe est très louable, mais qui va se heurter à La Réunion à une réalité implacable : pour proposer à des personnes vivant de la seule solidarité d’y ajouter un revenu du travail, il faut qu’il y ait du travail, il faut des emplois.

Dans la situation que connaît la Réunion, il faudra tout faire
1-pour préserver les acquis sociaux ;
2- pour permettre les créations d’emplois.
« Dans un pays qui a le niveau de chômage que connaît La Réunion, l’insertion n’a aucun sens ; le RSA n’est valable que s’il y a du travail » estime Elie Hoarau, en posant le cadre spécifique dans lequel va se déployer l’action des députés.
Le candidat du PCR dans la 4e circonscription a développé ce que devrait être, à son sens, l’action d’un député du Sud de La Réunion.
Le premier axe est donc celui de la défense des acquis sociaux, « pour une autre politique sociale », adaptée à notre situation.
Le second axe primordial est celui du développement : comment créer les conditions de l’emploi ? « Nous proposons de poser d’abord des insfrastructures - les routes, les transports - et les voies de la formation. Ce sont autant d’axes proposés par la Plateforme de l’Alliance » poursuit Elie Hoarau « et le fait que cette plateforme ait été approuvée par les principaux candidats durant la campagne - dont l’actuel Président - est la garantie que les financements (près de 4 milliards d’euros - ou 30 milliards de francs) seront effectifs pendant environ dix ans, pour construire ce dont le Sud a besoin pour décoller ».
Un troisième axe est, en effet, que le Sud ne soit pas oublié. « Il fut un temps (pas si lointain - Ndlr) où le sud offrait le visage d’un réel dynamisme ; où des élus de bords politiques différents s’étaient mis d’accord pour faire l’aéroport de Pierrefonds, l’Université, le marché le gros... etc. », rappelle Élie Hoarau, qui a été un des éléments clés de ce dynamisme, durant son mandat de maire de Saint-Pierre (1983...2001). Ces dernières années, force est de constater que ce dynamisme a disparu. Or l’attente des habitants du Sud est de retrouver un climat politique dans lequel tous - de quelque bord qu’ils soient - pourront donner leur pleine mesure, pour relancer la dynamique. « C’est le sens de l’appel lancé par un Collectif de jeunes, à ceux qu’ils considèrent comme des rassembleurs et des bâtisseurs », ajoute Elie Hoarau, en faisant référence à l’appel de jeunes du Sud à Paul Vergès pour la 3e circonscription et à lui-même, dans la 4e, dont il a déjà été à trois reprises le représentant à l’Assemblée nationale.
S’il brigue un 3e mandat, c’est parce qu’il est essentiel de porter maintenant les principaux projets pour le développement du Sud.
« Il faut pousser le tram-train jusqu’à Saint-Joseph. Il faut une voie rapide de moyenne altitude, dans une région où pratiquement la moitié de la population vit à mi-pente ; et il faut aussi la déviation de Saint-Joseph, parce que la ville est véritablement asphyxiée » poursuit le candidat PCR. Cette voie prolongerait la route des Tamarins de la Rivière Saint-Louis vers l’Entre-Deux, Bérive, Piton des Goyaves, les Lianes... L’exemple de la route des Tamarins a montré qu’une telle route, du projet à la livraison, c’est au minimum dix ans de travail. Il faut donc commencer très vite.
Et il y a surtout beaucoup à faire pour redonner au Sud son dynamisme économique...

(à suivre...)

P. David

Section PCR LE PORT
ELECTIONS LEGISLATIVES
Calendrier des réunions publiques

Samedi 18h, débat sur « le développement économique du sud »
Paul Vergès et Élie Hoarau
en présence de socioprofessionnels de la micro-région,
salle Paradis exotique
(près du parc Exotica, à Pierrefonds, route de l’Entre-Deux).