Dîner-débat à Saint-Philippe, avec Elie Hoarau

Un projet pour créer rapidement des milliers d’emplois

2 mars 2010

« Pour la première fois, je vais voter, non pour un parti, mais pour un projet ». C’est la réflexion d’un jeune militant socialiste après la présentation du projet de l’Alliance par Elie Hoarau. Quant à l’un des animateurs, il affirme que le 14 mars prochain, il fera « un choix de conviction ». C’était jeudi soir lors d’un dîner-débat à Saint-Philippe, devant une cinquantaine de personnes.

Devant une cinquantaine de convives, jeudi soir lors d’un dîner-débat à Saint-Philippe, Elie Hoarau, candidat sur la liste de l’Alliance, a souligné que pour résoudre la crise financière, le gouvernement devait prendre sur les grosses sociétés au lieu de prendre sur les « petits ». Après s’être interrogé sur les programmes des adversaires de la liste conduite par Paul Vergès, il a souligné fortement qu’il « fallait faire plus pour les plus pauvres et répondre à l’urgence sociale, aux besoins immédiats ». Il a notamment appelé de ses vœux la création de deux grands services : aide à la personne (personnes âgées, petite enfance…) et environnement car « avec le réchauffement climatique, il y a des précautions à prendre » (entretien des ravines, protection des terres, recyclage des déchets…). « On peut créer des milliers d’emplois pérennes en cumulant un certain nombre de crédits attachés à des dispositifs », a-t-il déclaré.
Cependant, comme le candidat de l’Alliance l’a affirmé, « la Région a la responsabilité de bâtir l’avenir et de répondre aux défis comme les déplacements, l’autosuffisance alimentaire, les énergies renouvelables… ». Et pour les déplacements, « il n’y a pas d’autres moyens que le tram-train. L’argent (1,6 milliard d’euros) est là. Les choses avancent, les premiers appels d’offres sont lancés et les travaux commenceront en 2010 ».
Des candidats disent qu’ils vont casser le tram-train. On ne sait pas pourquoi. Mais ce qui est certain, c’est qu’il vont casser des emplois potentiels : 4.000 pour la construction (plus que pour la route des Tamarins) et 400 sur le fonctionnement pour le 1er tronçon, Sainte-Marie/Saint-Paul. Les énergies renouvelables pour lesquelles « La Réunion — pour ce qu’elle fait et ce qu’elle expérimente — est citée en exemple, ce sont aussi des milliers d’emplois qui s’offrent à la jeunesse ». C’est en plus prendre les devants en face d’une pénurie de pétrole annoncée pour dans une trentaine d’années.
Quant au défi alimentaire, même s’il est difficile de produire notre riz, il est possible d’arriver à une autosuffisance. « Les planteurs ont montré qu’ils sont capables de s’adapter et la CGPER mène un combat depuis des années sur cette question ». Et pour le riz et les céréales, « nous pouvons développer une coopération avec les îles voisines et particulièrement Madagascar ». Même le président de la République explique qu’il est important de développer la coopération régionale.
Services à la personne, déplacements, autosuffisance alimentaire, énergies renouvelables, coopération régionale… ce sont des milliers d’emplois que l’on peut créer rapidement. Mais on peut aussi faire en sorte que les jeunes de La Réunion puissent accéder en priorité à la fonction publique. « Nous ne pouvons plus accepter que les jeunes de La Réunion, diplômés, soient sans emploi ».
« Pour la première fois, je vais voter, non pour un parti, mais pour un projet »
, murmure à ce moment notre jeune voisin, militant socialiste. En écho, Elie Hoarau insiste : « Sur ce projet, nous pouvons rassembler les Réunionnaises et les Réunionnais. Nous ne sommes pas la liste d’un seul parti, mais nous avons fait appel à toutes les compétences, à toutes les sensibilités. Nous ne sommes pas là pour occuper un poste, mais pour faire avancer La Réunion avec l’ensemble des Réunionnais ».
Il revenait à Patrick Huet, « sensible à la formation des jeunes », de conclure ce débat en montrant comment la Région avait investi dans ce domaine : Ecole supérieure des ingénieurs de l’océan Indien, école de kinésithérapeutes, aménagement du cyclotron pour la recherche médicale et les soins du cancer, lycées, classes préparatoires, action pour la création du Centre hospitalier universitaire (CHU…). Il s’est félicité de la création de deux grands services d’aide à la personne, « surtout à Saint-Philippe où il y a un chômage de masse ». Le 14 mars, Patrick Huet affirme qu’il fera « un choix de conviction ».

YVDE


Wilfrid Bertile : « L’Alliance a un projet… »

« Toulmoun i di nou la byin travayé », a souligné Wilfrid Bertile. Mais il a regretté que des gens — et certains candidats — mélangent tout. Ainsi, le logement, l’emploi, le pouvoir d’achat… c’est le gouvernement. Et là, on peut dire que cela ne va pas. « Mais la Région a un bilan, dans le domaine de ses compétences — et parfois au-delà ». Wilfrid Bertile cite la route de Tamarins, « mais pas seulement ; la construction de deux lycées tous les trois ans, la mobilité avec un millier de Réunionnais qui étudient ou travaillent au Québec, trois mille jeunes envoyés en France hexagonale pour des formations ou des stages professionnels pour 120 millions d’euros, etc…
Mais pour Wilfrid Bertile, « l’avenir, c’est le projet. L’Alliance a un projet. Ce n’est le cas des autres ». Il cite le tram-train qui s’oppose au choix du « tout automobile ». La nouvelle route du littoral, etc…
Il rappelle les projets pour Saint-Philippe qui sont déjà réalisés ou vont commencer, comme la mise en double voie du pont de Basse-Vallée ; l’élargissement de la route nationale et la construction de murets ; l’adduction d’eau au Tremblay ; des travaux contre les inondations à Mare-Longue ; le soutien à la Fête du vacoa « qui ne se ferait pas sans le soutien de la Région », etc…
Et il conclut sur la nécessité de « réduire la fracture sociale dans une commune un peu en panne ».

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