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Le PCR analyse le 1er tour
24 avril 2007
Elie Hoarau a donné hier une analyse du scrutin par le PCR qui prend à contre-pied les commentaires de nos confrères. Il a reçu le soutien du Président de l’Alliance, Paul Vergès, venu en « témoin muet » donner rendez-vous à tous « dans quinze jours et dans un mois » pour tirer les leçons des scrutins.
C’est manifeste : la « gauche qui déprime » n’est pas là où l’un de nos confrères la situe. Sans doute une de ces “erreurs de casting”, qui sera corrigée dans quelques semaines. Le temps de passer les législatives, que le PCR se prépare à aborder avec une grande sérénité si l’on se reporte aux propos tenus hier par son Secrétaire général.
Elie Hoarau, accompagné de Jean-Max Hoarau et de Monica Govindin, n’a pas fait d’annonce sur le report du PCR puisque son comité central devait se réunir en soirée pour arrêter sa décision (voir encadré). Les responsables du PCR ont juste voulu partager leur analyse du scrutin, sans morosité aucune. Elie Hoarau s’est même dit « satisfait des résultats », ce qui devrait ouvrir les yeux de ceux qui les ont encore “malolé” par des chiffres insignifiants.
L’erreur la plus grossière commise dans les médias est de croire que le score réalisé au premier tour par Marie-George Buffet traduit l’audience réelle du PCR, signant « l’échec de sa stratégie » quand la plupart des électeurs qui, dans d’autres scrutins, suivent les consignes du PCR, ont choisi cette fois-ci de se regrouper dès le premier tour sur le nom de Ségolène Royal.
Pour le PCR, il y a plusieurs raisons à cela. La première tient à la particularité de ce scrutin : « Il n’y avait pas de candidat sortant ; chaque camp a forgé son candidat, avec des débats internes houleux, difficiles qui, parfois, ont été retransmis par les médias », a dit Elie Hoarau ; ce fait a habitué les électeurs, depuis de longs mois, à un face-à-face présenté comme la seule solution électorale viable. Deuxièmement, dans les deux cas, les deux candidats sont issus d’un parti ayant forgé sa stratégie sur l’hégémonie qu’il exerce chacun dans son camp respectif : l’UMP a été forgée dans ce but, et le PS issu du Congrès d’Epinay, aussi. La seule différence est que l’une est au début de sa course, l’autre probablement à la fin : le PS a tellement asséché les réserves de la gauche qu’il ne peut plus compter que sur 36% à 37% de report global, ce qui le laisse encore très loin de la majorité. « Il n’y a plus de réserve non plus chez les abstentionnistes ; c’est ce qui pose le problème du positionnement de François Bayrou », a poursuivi Elie Hoarau.
De ces constats, le PCR tire trois conclusions :
1er - Au second tour, la bataille va être extrêmement serrée, dépendant en partie du positionnement des candidats éliminés au premier tour ;
2ème - le vote du 22 avril est une sanction de la politique sociale menée par les gouvernements Raffarin et de Villepin : « il y a une continuité de ce scrutin avec les précédents à cet égard », a noté Elie Hoarau ;
3ème - le « spectre du 21 avril (2002) » a poussé bon nombre d’électeurs à ne pas attendre le deuxième tour pour exprimer leur choix.
Au 2ème tour, il n’y a que deux hypothèses : la victoire de Sarkozy, dont on peut « deviner à l’avance les effets sur les plans économique et social » ou celle de Ségolène Royal, alliée au centre-droit. « On peut s’attendre, de toutes façons, à une “droitisation” du pouvoir élu, et c’est une raison supplémentaire pour nous de nous en tenir à la plate-forme de l’Alliance », a conclu Elie Hoarau, en annonçant que le PCR « n’a pas l’intention de jouer les Ponce Pilate ». Le comité central réuni lundi soir doit annoncer la part qu’il va prendre dans les batailles en cours.
Les responsables du PCR n’éludent pas les mauvais résultats obtenus par les “petits” candidats y compris Marie-George Buffet, mais ils les relativisent, dans le contexte de La Réunion. Les 17.151 voix de Le Pen ne sont pas non plus, à leurs yeux, un phénomène très alarmant. Les responsables du PCR ont rappelé qu’ils auraient aussi bien pu appeler à voter pour Ségolène Royal au premier tour, indiquant clairement par là que ce choix n’avait pas une importance déterminante dès le 22 avril tant était claire leur certitude « de ne pas revoir se renouveler le scénario de 2002 ». Et les faits leur ont donné raison.
La différenciation communiste au sein de l’Alliance est une option qui était loisible aussi aux autres composantes ; elles ne l’ont pas retenue, mais elles auraient pu le faire sans invalider en rien la stratégie d’ensemble. « L’essentiel a été préservé », a en effet estimé Elie Hoarau, non sans avoir auparavant mis en garde contre « une OPA socialiste sur un vote conjoncturel ».
Pour les communistes réunionnais, le vote Ségolène Royal ne renseigne pas plus sur l’audience réelle des socialistes à La Réunion que le vote Marie-George Buffet sur celle des communistes. Cela peut dérouter, mais c’est une évidence : la nier reviendrait à se préparer des lendemains douloureux...
Pour l’Alliance en effet, dont la plupart des formations ont appelé à voter Ségolène Royal, ce résultat du 1er tour « n’est nullement un échec » puisque les deux candidats qui vont s’affronter se sont tous deux engagés à mettre en œuvre sa plate-forme. Rappelant que les contrats avec l’Etat - qui en constituent le socle - représentent « des milliers d’emplois », le PCR réaffirme ses mises en garde contre « ceux qui voudraient en entraver la réalisation ». Les Réunionnais ont encore en mémoire la façon dont la fédération socialiste, alors dirigée par Michel Vergoz, a mis en échec la réalisation des deux départements, alors que le Premier ministre Lionel Jospin s’était engagé à soutenir ce projet au point d’avoir proposé la nomination d’un sous-Préfet chargé de la mise en œuvre du département du Sud. Cette fois aussi, Michel Vergoz avait mis “toute son énergie” à faire échec à la politique de ses propres amis et alliés potentiels.
Le PCR mettra quant à lui toutes ses forces dans cet avertissement : gare à ne pas renouveler ces mises en échec sans perspective. Les Réunionnais vont avoir très prochainement l’occasion de dire où va leur confiance pour faire aboutir un projet d’avenir pour La Réunion. Cela a été le mot de la fin du “témoin muet” que voulait être Paul Vergès, hier, en qualité de Président de l’Alliance. Venu « par solidarité avec la décision que doit prendre le PCR », Paul Vergès a donné rendez-vous « dans quinze jours et dans un mois », pour tirer les leçons. « Nous verrons qui a vu l’avenir et qui ne l’a pas vu », a-t-il dit.
P. David
Élection présidentielle
Paroles de syndicalistes
Au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle, plusieurs dirigeants de confédération syndicale tirent les enseignements du scrutin.
• Ivan Hoareau (CGTR) :
« Placer le social au cœur du débat »
Le vote utile a joué. Le spectre du 21 avril 2002 et de l’élimination de la gauche au premier tour a pesé. Résultat, ceux que l’on appelle les petits candidats n’ont pas percé. Autre constat : le taux de participation est intéressant au regard de la démocratie. Par ailleurs, à La Réunion, la gauche est largement majoritaire, ce qui n’est pas le cas en Métropole.
Il ressort tout d’abord qu’il est regrettable que les sondages "fabriquent" les candidats qui vont participer au deuxième tour.
Concernant le scrutin du 5 mai prochain, beaucoup va se jouer sur la mobilisation des abstentionnistes, mais surtout sur la position que choisiront celles et ceux qui ont voté pour François Bayrou.
Pour ce qui nous concerne, nous comptons sur la campagne du deuxième tour afin de pousser pour que les revendications sociales soient au cœur de la campagne.
• Eric Marguerite (Force ouvrière) :
« Prise de conscience des électeurs »
La forte mobilisation nous a agréablement surpris. C’est un signe de démocratie. Il montre la prise de conscience des électeurs pour exprimer un choix. C’est un scrutin intéressant quant à la participation, que l’on peut qualifier d’extraordinaire.
FO ne donnera pas de consigne de vote pour le deuxième tour. Nous invitons ceux qui ne se sont pas exprimés à le faire le 5 mai.
• Jean-Pierre Rivière (CFDT) :
« Très bon pour la démocratie »
Nous nous félicitons d’un très beau taux de participation. C’est très bien et très bon pour la démocratie.
• Christian Picard (FSU) :
« Le résultat n’y est pas »
Où allons-nous pour le prochain quinquennat ? C’est inquiétant, il faut que la population se mobilise pour faire barrage à Nicolas Sarkozy.
Il est important que les abstentionnistes de dimanche viennent voter le 5 mai. Le 22 avril, le taux de participation a été formidable, mais il est encore possible de grappiller.
Force est de constater qu’au lendemain du premier tour, le résultat n’y est pas. Je ne comprends pas que l’on puisse faire encore confiance à Nicolas Sarkozy après les 5 années de casse sociale que son gouvernement a menées.
Propos recueillis par Manuel Marchal
Autres réactions
• L’Union syndicale UNSA (autonome) :
« Entre l’appel à la responsabilité individuelle d’un côté et le renouveau des solidarités collectives de l’autre, nos compatriotes devront faire leur choix ». « Seules des réponses pratiques et positives aux questions posées sur la façon de combattre le chômage, la précarité et d’augmenter le niveau de vie pourront permettre de poursuivre l’élan citoyen du premier tour » et de « battre en brèche le pessimisme social (...) de la société française ».
L’UNSA se réjouit du « record de participation » (84,6%) enregistré au premier tour, de « la forte baisse du candidat d’extrême droite » Jean-Marie Le Pen qui n’a recueilli que 10,5% des voix, et de la « place tenue par la question sociale » au cours de la campagne.
• CFDT :
La CFDT attend du second tour de l’élection présidentielle « la perspective d’un renouvellement de la démocratie politique et sociale », sans donner de consigne de vote, dans une déclaration publiée dans la nuit de dimanche à lundi. La Commission exécutive de la centrale syndicale qualifie de « bonne nouvelle pour la démocratie » le « taux de participation exceptionnel » au premier tour « après une campagne qui a visiblement intéressé les Français ». « Sans tirer de conclusions trop hâtives, cette mobilisation semble traduire une réconciliation des citoyens avec le débat public. Ce résultat donne une très forte responsabilité aux deux candidats qualifiés pour le deuxième tour », poursuit la déclaration. « Les quinze jours qui viennent doivent être l’occasion d’un débat clair à partir de leur vision de l’avenir de notre pays, en Europe et dans le monde ».
La CFDT, « avec sa légitimité d’organisation syndicale, a pris sa place dans cette période en appelant à voter massivement. Elle a souhaité que les préoccupations des salariés soient prises en compte dans le débat, en particulier à travers le plein emploi, le pouvoir d’achat, la cohésion sociale, la relance de la construction européenne. Elle attend de cette élection la perspective d’un renouvellement de la démocratie politique et sociale ».
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