Droit des Réunionnais à l’emploi à La Réunion : l’opposition du système en place

Un salon à Paris pour recruter des cadres pour La Réunion

8 octobre 2018, par Manuel Marchal

Le Salon de l’emploi à Paris accueillait la semaine dernière des entreprises implantées à La Réunion qui cherchaient à recruter en France des cadres pour leurs filiales dans notre île. Alors que plus de 180.000 Réunionnais sont inscrits à Pôle emploi, cette initiative rappelle combien le droit des Réunionnais à l’emploi à La Réunion ne peut pas être une réalité dans le système actuel.

Extrait du reportage dans le journal télévisé d’hier soir de Réunion Première.

Randstad, Leader Price, Thiriet, Naturalia, Groupe Bernard Hayot, Leclerc : voici des entreprises implantées à La Réunion et qui était présentes à Paris les 4 et 5 octobre au salon « Paris pour l’emploi », afin de proposer du travail outre-mer, ce qui veut sans doute dire à La Réunion. A cette liste, il faut ajouter la FEDOM, qui « forte de son réseau d’adhérents et de ses partenaires » qui s’engageait « à relayer sur le salon les offres de ses adhérents et partenaires », c’est-à-dire la plupart des organisations socio-professionnelles territoriales mais également les structures sectorielles (BTP, Tourisme, Agroalimentaire, Distribution…) sans oublier les entreprises ou grands groupes ayant des liens étroits avec les Outre-mer ». Il fallait aussi compter sur le RSMA, à la recherche de « formateurs professionnels ».

« Pour ceux qui souhaitent prendre le large »

Des postes proposés étaient les suivants, selon le site web de l’organisateur de la manifestation : acheteur adjoint, responsable de magasin, aide déclarant, analyste prix, approvisionneur, assistant transit, chargé de recrutement, chef de projet e-commerce, chef de projet ERP, chef de projet MOA retail, comptable, contrôleur de gestion, cost-killer, déclarant en douane, directeur commercial, directeur logistique, responsable de magasin, responsable exploitation sec, responsable exploitation transit, responsable supply chain, secrétaire générale, superviseur.
Paris pour l’emploi est une manifestation regroupant 2000 recruteurs proposant 10.000 emplois. Elle accueillait cette année des stands d’entreprises qui cherchent des personnes à embaucher pour les faire travailler à plusieurs milliers de kilomètres de la France.
Cela signifie donc que des sociétés implantées à La Réunion estiment qu’il est préférable pour elles d’aller recruter une personne située à 10.000 kilomètres pour des postes de cadre, plutôt que de le faire à La Réunion.
Sur le site de l’organisation, le message est d’ailleurs clair : « Votre emploi en outre-mer ? Pour ceux qui souhaitent prendre le large ».
Rappelons que dans le même temps, des entreprises françaises viennent à La Réunion pour recruter de la main d’œuvre. Mais là il ne s’agit pas d’offres d’emploi de cadres. Autrement dit, la relation héritée du BUMIDOM reste bien présente : inciter des Réunionnais à partir en France pour des postes d’exécutant, et organiser le recrutement en France de cadres pour travailler à La Réunion.

Entreprises très dynamiques

Dans le reportage diffusé hier soir dans le journal télévisé de Réunion Première, La Réunion est présentée à Paris comme un territoire avec des entreprises très dynamiques. Cela peut tenter des candidats à l’expatriation, comme une Parisienne juste démissionnaire de son emploi car elle est à la recherche d’une expérience à La Réunion. D’un autre côté, un chômeur réunionnais émigré en France a fait part de son étonnement au regard de ce qu’il connaît de la situation dans notre île.
En se limitant à la liste des emplois proposés, il est manifeste qu’ils peuvent être pourvus par des demandeurs d’emploi de notre île. Rien que dans les 180.000 Réunionnais inscrits à Pôle emploi se trouvent les cadres dont ses groupes ont besoin, c’est une évidence.

Conséquence du système

Cette volonté d’aller chercher ailleurs des cadres rappelle qu’à La Réunion, le droit à l’emploi des Réunionnais n’est pas respecté. Elle souligne aussi le poids de groupes extérieurs à notre île qui ont pris le contrôle de son économie dans les secteurs les plus rentables, en particulier dans la distribution. Comme le centre d’intérêt de ces groupes n’est pas La Réunion mais souvent la France, ils peuvent être facilement tentés d’aller chercher dans leur pays d’origine les futurs cadres de leurs filiales à La Réunion.
Le PCR propose plusieurs mesures allant dans le sens de favoriser l’emploi des Réunionnais à La Réunion. Pour le secteur privé, c’est notamment la publication obligatoire de toutes les offres d’emploi à Pôle emploi. C’est aussi la création d’une conférence pour l’emploi afin de prévoir les formations nécessaires aux futures embauches liées à l’évolution du contexte économique.

M.M.

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Messages

  • Aaaah la Réunion quand est ce que zot va réveille a zot ? Toujours fait passe a moi pour gratter de ki.

  • Ah là je suis vraiment en colère !!!!
    Pourquoi favoriser ces ...... alors que beaucoup de réunionnais veulent rentrer chez eux . Punaise je suis enragée . Quand les réunionnais vont ils se révolter un bon coup . La coupe est pleine il ne faut plus se voiler la face . J’en ai vraiment ras le bol d’entendre dire que la REUNION est française alors qu’on envoie ces pauvres jeunes dans le froid de la métropole .Pendant ce temps les gentils petits métropolitains vont se dorer la pillule sous le soleil . Je ne suis pas une raciste mais une vraie réaliste . Cela fait plus de 40 ans que je vis en métropole et j’entends des vertes et des pas mures . Ras le cul vraiment .

  • Personnellement je trouve cela abusé. Il y a des cadres et niveaux Bac+5 chez nous. Certains on même de l expérience, mais les sociétés préfèrent toujours chercher ailleurs ! La prairie est plus verte ailleurs ! Abusé.
    On pousse nos jeunes à partir mais jamais pour revenir !
    Reunionnais réveillez vous !
    Que ce soit dans le privé et dans le public c’est pire, que du piston ! La reunion a évolué. Les jeunes sont aujourd hui diplômés et plus évolués qu auparavant. Alors pourquoi chercher ailleurs ?
    Après nous payons tout très cher par ce que notre vie chère est calculée par rapport à une partie de notre société réunionnaise qui eux touchent des salaires mirobolants. Nous créoles, nous ne pouvant même plus acheter notre propre terre ! Par ce que même nos enfants soient devenus grands et compétents, dans notre propre péï personne ne veut embaucher des créoles !
    Aucune préférence régionale comme la Corse. C’est un peu dure. Mais c’est vrai

  • A koz ? na point cadre la réunion kossa ??? Gratte a zot don !

  • Ca fait plusieurs semaines que je postule pour rentrer dans mon pays à des agences et on ne m’a jamais contacté.

  • Bonjour à tous c’est très bien d’avoir réagit à ce reportage, je ne pense pas que beaucoup de personnes à du le voir et ont va faire comme d’habitude en parler et passer à autre chose,c’est ça un réunionnais subir mais pas réagir,je reprend se ce que j’entend tous le temps on n’est des moutons.A quand le réveil ?

  • Tant que les réunionnais (es) i arrête pas mange le cul un et l’autre nous va jamais avancé
    mi vive à Lyon na 18 ans c’est la même merde
    a moin mi di fé comme les Antilles allons donne la main et bloque toutes la route et le port l’aéroport
    personne entre et sort zot va voir si nous gaigne pas vitement travaille et aussi la baisse des prix sur les marchandise

  • Juste une question combien de reunionnais travail en metropole sur les mairie,hopitaux ext...??
    Je suis cadre hospitalière depuis 2004 a la reunion en 2015 jai fait une mutation sur mayotte je souhaite revenir et la preference reunnionais me bloque hors jai mon terrain maison mari enfant a la reunion !!!!!
    Cdl

  • Je ne sais plus si je dois être triste, indigné ou en colère. Peut être les trois.

    Mais sérieusement comment peut on engager des personnes qui ; même si elles sont diplômées d’écoles renommées ; elles ne connaissent rien du tout du tissu économique, social et des particularités d’un DROM insulaire.

    Ce qui est d’autant plus rageant car il y a un vivier de futurs cadres à la Reunion. Alors pourquoi vouloir recruter sur le continent ?

    Le comble c’est que ce phénomène est présent dans tous les métiers du tertiaire.
    J’ai eu la réponse à cette question par un dirigeant d’une grande société sur l’île. Il m’a ouvertement dit que toutes les entreprises de la réunion préfèrent engager un jeune diplômé de métropole car pour les patrons les diplômes obtenus à la réunion n’ont aucune valeur. Ils appellent ça les diplômes coco. Alors que les diplômes obtenus à la réunion ont la même valeur nationale que si ils avaient été obtenus en région parisienne,en Bretagne ou ailleurs.

    Bref tout ça pour dire que tant que les patrons auront une vision étriquée, ça ne changera pas.

    En même temps ça baisserait les chiffres du chômage.

  • Posons nous les bonnes questions.
    Pourquoi des Entreprises dynamiques vont elles chercher, en métropole ou dans d’autres pays, du personnel capable de prendre des responsabilités ?
    Pourquoi, quand on recherche du personnel d’encadrement on en trouve pas ?
    Pourquoi, lorsque l on donne la possibilité à du personnel compétent dans leur technique, il échoue dans le management ?

    Si vous répondez avec objectivité et expérience à ces questions, vous comprendrez les recherches à l’extérieur de notre île.

  • offres de cadres vacantes (dont groupe Bernard Hayot cité dans cet article) à la Réunion, disponibles pour tous sur pole emploi (même aux Réunionnais, lol), n’hésitez pas : https://candidat.pole-emploi.fr/offres/recherche?lieux=974D&offresPartenaires=true&qualification=9&range=0-9&rayon=10&tri=0

  • Merci pour ces infos très intéressantes pour ceux, celles qui veulent s’en sortir, sont prêts à bouger. Il ne faut pas se décourager surtout quand on démarre, ne pas se dire que les études que l’on a faites surtout avec succès ne servent à rien. Traverser la rue, c’est bien à condition que les demandes soient réelles. Justes et valables car des fois, les patrons exagèrent, profitent et font comprendre que "c’est à prende ou à laisser", tatillons, exploiteurs même, attention, ne pas se laisser faire, s’informer et défendre ses droits quitte à aller parler aux syndicats et aux inspecteurs du travail !

  • les entreprises réunionnaises ne trouvent pas forcément les cadres dont elles ont besoin à la Réunion et rien ne les empêche d’organiser un salon Paris pour trouver le personnel dont elles ont besoin . De la même manière rien n’empêcherait des entreprises métropolitaines d’organiser un salon à la Réunion pour recruter des réunionnais qui seraient d’accord pour quitter leur île pour trouver du travail ; OU d’utiliser les services d’un organisme réunionnais pour organiser ce salon pour elles .

    C’est ce que faisait à une certaine époque le BUMIDOM qui envoyait chaque année des milliers de réunionnais travailler en France métropolitaine . Les jeunes ne partaient pas toujours dans le vide ils étaient souvent pris en charge à leur arrivée et était assurés de trouver un emploi rapidement .Je connais bien e problème puisque plusieurs membres de ma familles sont partis en France par cette filière . Certains y sont restés et d’autres sont revenus avec une formation qui leur a permis de trouver un peu plus facilement de l’embauche la Réunion ou même d’ouvrir leur propre entreprise . Et il faut bien le reconnaitre c’est un peu ce que propose actuellement le CNARM dans sa publicité destinée à ceux qui veulent tenter le chance en France .Partir pour revenir plus tard avec des qualifications et la possibilité de créer sa propre entreprise .

    Pour ma part, que l’on aille recruter des cadres en France ne me gênent pas outre mesure mais peut être qu’avant d’aller chercher ailleurs leur cadre, les entreprises réunionnaises devraient avoir la possibilité de s’adresser un organisme local qui qui leur permettrait d’entrer en contact avec les jeunes réunionnais qui ont les qualifications et le profil nécessaires pour occuper les emplois qu’elles proposent .Peut être que cette mission pourrait aussi être assurée par le CNARM qui pourrait non seulement proposer des jeunes demandeurs d’emploi qui résident encore la Réunion mais aussi des jeunes qui sont déjà partis en France et qui souhaiteraient revenir dans leur île natale avec une qualification supplémentaire et une expérience acquise en métropole ou bien entendu dans un autre pays.

    Je pense que dans les autres régions de France, on rencontre le même problème et que les entreprises font probablement la même chose que les entreprises réunionnaises pour trouver leur cadres . ; Elles vont les chercher à Paris , non pas pour trouver forcément des cadres parisiens ;mais parce que Paris c’est le centre de gravité de la France et qu’il faut bien passer par là. Paris et le désert français ; cette observation (qui est aussi le titre d’un livre) faite il y a très longtemps est toujours d’actualité malgré tous les efforts qui ont été faits pour décentraliser et donner aux Régions une plus grande responsabilité dans le développement du pays .C’est comme pour le réseau de chemin de fer qui dessert le pays qui passe toujours par Paris ; il faut passer par Paris même pour trouver un poste dans sa région qu’elle soit métropolitaine ou ultramarine . Heureusement qu’il y a quand même des exception et que tout le monde ne va pas Paris pour trouver un emploi . Avec le temps on va peut être arriver changer les choses et inverser les rôles .

  • I tard pa nou arriv kom lé chagosiens. Va met le peu i rest dan park

  • Quel honte sachant que le chômage explose sur l’ile Qu’on recrute un peu partout c’est juste mais qu’on favorite l’arrivée de cadre de France c’est du n’importe quoi. Il devrait suivre l’exemple de la nouvelle Caledo le local avant et prioritaire ensuite les autre. Je sais pas qui à pondu ça mais il doit pas y avoir grand chose dans la tête. Sur ce bonne soirée.

  • Les annonces sont peut être sur pôle emploi Réunion, pour faire bien, les Réunionnais postulent à ces offres, nous ne sommes pas des paresseux.

    Cependant nous ne sommes pas pris car si les cadres Réunionnais sont trop nombreux dans leurs entreprises ils risquent de perdent leur pouvoir de domination.

    Voilà pourquoi ils n’embauchent pas où très peu de cadre Réunionnais.

    Nous sommes un peuple docile et ouvert mais jusqu’à quand ?

  • Une île vidée de sa jeunesse petit à petit. C est d une grande tristesse parce que ce mouvement est à grande échelle et que personne ne pose le sujet dans les média. Un sujet qui touche toutes les familles réunionnaises. Les décisionnaires du public et du privé savent très bien ce qu’ils font .Leur instinct supremaciste est constitutif de leur histoire et de leur identité. Ils trouvent ça normal.

  • En Nouvelle-Calédonie-Kanaky, il n’y a pas de chômage quasiment, on forme et cherche encore de la main d’oeuvre, j’envourage les gens de la Réunion à y aller plutôt que de tourner en rond dans tous les sens du terme. Ce territoire français offre des oportunités pour ceux, celles qui se lancent, osent partir. Dans "le Quotidien" d’il y a deux semaines environ, on pouvait y lire un article "pleine page" sur une entrepreneuse qui s’est lancée dans la vente de "poulets-goudron", cuits à la broche ou en crapaudine, vendus le long des routes comme sur l’île de la Réunion. Chose inconnue là bas je pense. Cela dit, elle a bien fait aussi de préciser ce qu’elle fera suivant les résultats du référendum d’auto-détermination du mois prochain. Historique. Soit elle reviendra à la Réunion ou bien restera pour développer son affaire. Il faut savoir que sur ce territoire, de nombreux points communs sont faciles à trouver avec l’île de la Réunion. Des exemples ? La latitude, donc le climat, une côte au vent, l’Est, plus vert et une sous le vent, à l’Ouest plus ensoleillée mais en beaucoup plus vaste, vierge. Les achards, les calédoniens les consomment aussi, comme les letchis que leurs lointains ancêtres ont emporté avec eux, avec aussi les flamboyants, le café, le sucre, des variétés de mangues inconnues elles aussi jusqu’alors. Je pense que celui, celle qui a déjà de la famille installée là bas depuis plus ou moins longtemps, se lance dans la création d’un restaurant créole, avec bonbons piments, samoussas, beignets de crevettes (le territoire calédonien en produit, l’aquaculture existe depuis longtemps), c’est EVIDENT que cela réussisse. Nouméa, le chef-lieu est quasiment peuplé comme St St Denis, environ 130 000 habitants, mulicolores, soit près de la moitié du total à lui seul. Sans oubier le lagon, le plus grand du monde ! A protéger, découvrir et apprécier, un régal. Dommange qu’Air Austral a supprimé la ligne St Denis-Sydney-Nouméa la Tontouta. Les deux CCI avaient pourtant signés des accords. Pour ceux qui veulent en savoirt plus, il faut aller voir sur You Tube, des vidéos sur "comment c’est la N-C-Kanaky, le caillou comme on dit là bas, et sur France Inter, aller voir l’émisison "Interception" de dimanche 8 Octobre, à 9H-10H, le sujet ? : "Voter pour vivre ensemble", TB Arthur.

  • Le niveau des diplômés est exécrables, on retrouve des diplômés bac +3 qui sont incapables d écrire et parler un français parfait ici, ce qui est indispensable pour un cadre.
    Et ceci est une quasi une généralité ! Le bac et les diplomes supérieurs sont donnés pour favoriser la paie sociale à la réunion et limiter le chômage réunionnais en envoyant les jeunes en métropole.
    Le nivellement par le bas n a jamais enlevé un peuple..
    La preuve est bien la, à diplôme équivalent, les compétences sont bien meilleures pour des étudiants métropolitains.
    Un jeune travailleur est plus formé aux moyens d attaquer son employeur au prud’homme ici qu au spécificités de son métiers..
    Ce n est pas une question de racisme, mais de compétences et d envies moindres à diplômes égal..

  • Monsieur,

    Vous recrutez des Cadres Réunionnais : vous estimez nécessaire qu’ils s’expriment bien en Français et qu’ils aient une bonne orthographe ; alors, je vais vous dire une chose : commencez par regarder votre texte, il y a au moins deux fautes d’orthographe dedans et j’ai fait très vite pour le lire.

    Et sachez qu’en Métropole, vous trouverez de nombreux cadres et ingénieurs qui font des fautes d’orthographe dans de très grosses Entreprises. Et nous sommes bien obligés de nous en contenter.

    J’ai vécu quatre ans à La Réunion et je garde un très bon souvenir des gens de ce pays et du territoire magnifique qu’ils ont. Mon mari était Enseignant là-bas et il me disait toujours qu’il y avait eu les deux meilleurs élèves de sa carrière. Alors, essayez de réviser votre jugement fait sur un passage très court. Bonne journée Monsieur.


Témoignages - 80e année


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