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L’aggravation de la crise structurelle se confirme
17 février 2009, par
Face à l’aggravation de la situation sociale dans les DOM, quatre prises de position importantes ont eu lieu. Elles convergent vers la description d’une crise structurelle, qui impose de profondes remises en cause pour aller de l’avant.
Le 12 février dernier, lors d’une rencontre avec la presse, le président de la Région a expliqué que la crise sociale dans les DOM est la traduction de l’aboutissement d’un modèle né le 19 mars 1946, celui de l’intégration à la France. La lutte pour l’application de la loi du 19 mars 1946 a permis la conquête de l’égalité sociale. Ces conquêtes ont amélioré la situation des plus démunis. 1996 a marqué l’alignement du SMIC sur celui de la France, suivi en 2002 par celui du RMI. C’est la fin d’un levier qu’utilisaient les gouvernements pour calmer les mouvements sociaux en lâchant quelques points de pouvoir d’achat. Ce modèle atteint ses limites. C’est ce qu’avait déjà déclaré Jean-Louis Debré lors du soixantenaire de l’abolition du statut colonial à La Réunion, ce sont aussi les propos de l’ancien Premier ministre Raymond Barre.
Cette « évidence économique » se transforme en une « évidence sociale » révélée par la vigueur du mouvement social dans les DOM, a indiqué Paul Vergès.
Le lendemain, Nicolas Sarkozy annonce la création d’un Conseil interministériel de l’Outre-mer. Et de donner comme feuille de route de « faire des propositions sur la rénovation de la politique menée par l’État en Outre-mer ». « Il ne peut y avoir de société à deux vitesses où une catégorie sociale progresse alors qu’une autre stagnerait et resterait dépendante des prestations sociales », a indiqué le chef de l’État, indiquant qu’il faut promouvoir un développement qui « doit s’accompagner d’une meilleure répartition des richesses ».
Dimanche, le PCR appelle tous les Réunionnais à se rassembler autour d’un projet qui rassemble le plus largement, afin de le présenter au gouvernement. Mais dans l’urgence, le PCR préconise l’utilisation des crédits du RSA qui sera appliqué plus tôt que prévu pour financer la création de deux services d’intérêt public dans l’environnement et l’aide à la personne. Le PCR revendique également un changement structurel dans la relation de La Réunion sur le monde, avec en particulier la promotion d’une stratégie de co-développement avec les pays de la région.
Au bout d’un modèle
Dans notre édition d’aujourd’hui, nous publions de larges extraits d’une déclaration commune des quatre évêques des DOM. Pour ces responsables religieux, la solution passe par de nouvelles responsabilités pour les élus locaux, dans le cadre de nouvelles relations entre les Départements d’Outre-mer, la France et l’Europe. Tout cela pour la simple raison que les problèmes que nous connaissons sont spécifiques, et ne peuvent donc pas être traités par des mesures prévues pour la France ou l’Europe.
Ces quatre prises de position convergent vers un fait : l’Outre-mer arrive aujourd’hui au bout d’un modèle qui n’a pas été capable d’apporter une réponse aux défis du chômage de masse, du manque de logements ou de la vie chère. Et c’est le pouvoir d’achat qui a été le révélateur de l’impasse dans laquelle se situe ce modèle.
Ces quatre points de vue indiquent également que le moment est venu de l’union autour d’un projet que nous devrons être capable de construire, et de présenter à Paris. Face à une situation donnée, nos aînés ont été capables de se rassembler pour proposer à Paris une solution que l’Assemblée a ensuite validée, c’était l’abolition du statut colonial. 63 ans plus tard, La Réunion est à un nouveau tournant, celui de la responsabilité.
Manuel Marchal
« Pour de nouveaux rapports entre nos régions respectives, la France métropolitaine et l’Union Européenne »
Dans une déclaration intitulée "La force de l’espérance", les évêques des DOM tirent les enseignements de la crise sociale. Voici des extraits de cette déclaration.
1. Evêques des quatre départements français d’Outre-mer, nous venons de nous retrouver à Paris. Les circonstances ne pouvaient être plus opportunes au vu des mouvements sociaux qui se sont développés depuis quelques mois à La Réunion, puis en Guyane, et maintenant en Guadeloupe et en Martinique. De plus, des débats sur une évolution statutaire sont déjà engagés ou peuvent se faire jour dans nos départements.
2. Conscients de notre responsabilité pastorale, nous portons sur la situation et les débats en cours un regard rempli d’espérance pour inviter à l’engagement. Le Christ lui-même nous y invite : « Sois sans crainte. Je suis le Premier et le Dernier, je suis le Vivant » (Ap 1, 17-18).
3. Forts de cette espérance, nous voulons dire tout d’abord que nous communions aux difficultés extrêmes dans lesquelles nos peuples se débattent. La crise financière et économique a dans nos régions des répercussions tragiques en raison de situations sociales très difficiles et d’une vie chère désormais insupportable. Là se trouve la raison première des mouvements sociaux actuels. Nous invitons tous les responsables à entendre et à prendre au sérieux le cri qui s’élève.
4. Nous croyons que les turbulences actuelles invitent à mieux appliquer le principe de subsidiarité déjà acté au niveau européen [1] : gérer au plus près du terrain tout ce qui peut l’être sans recourir systématiquement aux instances supérieures. Cela conduit à penser de nouveaux rapports entre nos régions respectives, la France métropolitaine et l’Union Européenne.
Il s’agit de confier des responsabilités plus grandes à nos élus, afin d’adapter à la situation sociale, culturelle et économique de nos peuples des règlements qui, pris à des milliers de kilomètres, ne peuvent pas être appliqués tels quels. Tout ce qui peut faire croire à un relent de colonialisme ou de néocolonialisme doit être définitivement aboli.
La relecture de notre histoire, marquée par l’esclavage, et la conscience des progrès accomplis devraient aussi permettre de guérir les blessures de nos peuples. Il s’agit enfin de prendre en compte l’environnement régional de nos départements dans les Caraïbes, en Amérique du Sud et dans l’océan indien. Nos situations doivent être reconnues en contexte de mondialisation comme une chance qui nous place au premier rang dans les rapports de la France et de l’Union Européenne avec les pays qui nous entourent. Pour permettre un meilleur exercice du pouvoir, un changement de statut peut être un levier efficace.
C’est pourquoi nous suivons avec attention le débat déjà engagé aux Antilles-Guyane sur les articles 72, 73 et 74 de la Constitution, au sujet d’une évolution institutionnelle.
5. Nous savons cependant qu’une évolution institutionnelle ne peut seule, tout résoudre. Il lui faut reposer sur des valeurs communes, enracinées dans les traditions et les cultures de nos peuples, mais partiellement occultées aujourd’hui. (…).
Mgr Michel Méranville, Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France ;
Mgr Gilbert Aubry, Evêque de Saint-Denis de La Réunion ;
Mgr Emmanuel Lafont, Evêque de Cayenne ;
Mgr Jean Hamot, Administrateur diocésain de Basse-Terre
[1] Cf. lettre pastorale des évêques des DOM, 1992 : “Bâtir une communauté de destin. Valoriser la fonction politique” (Doc Catholique 2045)
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