Eric Fruteau : le temps d’un bilan

« Un travail militant pour La Réunion »

31 octobre 2007

Dans le respect de ses engagements, Eric Fruteau, Conseiller général de l’Alliance, a tenu hier à rendre compte de son action à mi-mandat auprès des électeurs. Une démarche de transparence, de vérité qui caractérise l’engagement politique de ce jeune élu de 38 ans qui agit au présent en pensant à l’avenir.

Eric Fruteau n’est pas de ces politiques qui médiatisent à outrance leurs actions, qui cherchent la reconnaissance, à être entendus absolument, qui se pressent pour être sur la photo. Il suffit pourtant d’assister aux assemblées du Conseil général, aux réunions du Conseil municipal de Saint-André pour mesurer l’investissement de cet élu qui, pieds sur le terrain et tête dans les grands dossiers réunionnais, travaille pour accomplir le mandat qui lui a été confié.

« En rupture avec les anciennes méthodes »

Bien sûr, 3 ans de mandat, ce n’est pas un bilan de fin. Juste un point à mi-parcours qu’il s’était engagé à réaliser au moment de son élection le 28 mars 2004. « C’est très important de faire des bilans, de rendre des comptes aux électeurs », souligne Eric Fruteau. Une démarche nouvelle pour les administrés de Saint-André qui, depuis plus de 3 ans, rencontrent sur le terrain un autre visage de la politique au sein de leur commune. « Je veux être en rupture avec les anciennes méthodes, soutient l’élu. Il faut dire la vérité aux gens, user de pédagogie pour expliquer à la population le rôle et les compétences des uns et des autres, mais aussi les limites rencontrées. Car il ne s’agit de dire que l’on peut tout régler ».
Réhabiliter le dialogue entre population et responsable politique : un message porteur pour Eric Fruteau, qui souhaite que la nouvelle génération politique s’en empare. Cette démarche de proximité demande bien sûr du temps, et c’est pourquoi, le professeur de mathématiques a opté pour un mi-temps dans l’Education nationale afin de pouvoir être présent pour expliquer, mais aussi écouter. On peut retenir pour exemple son implication aux côtés des familles du quartier Bras des Chevrettes, dans les Hauts de Saint-André, privées du raccordement à l’eau courante, touchées par la leptospirose. Un dossier de santé publique qui a d’ailleurs fait l’objet de nombreux courriers de la part de l’élu pour interpeller le gouvernement sur l’urgence sanitaire.
Plus récemment, relayant les inquiétudes de la population, il a rappelé le président de la République à ses engagements s’agissant de la création d’un commissariat dans la commune en 2007, qui, finalement, devrait aboutir en 2009. Sur le terrain, le conseiller général est aussi en contact permanent avec les structures de la collectivité (GUT, PMI...). « Les gens ont besoin d’une écoute, soutient-il. Ils sont en capacité de comprendre les choses, encore faut-il leur expliquer. De par mon expérience de terrain, je constate que les personnes dans l’urgence sociale, au-delà d’une réponse immédiate, ont parfois besoin d’une simple écoute, d’être entendues. Il faut tendre l’oreille, être là ».

« On doit rester constructif »

Si le contact de terrain est enrichissant et formateur, il faut bien sûr aussi agir de façon concrète, prendre position et défendre des dossiers sur lesquels la population attend des réponses, tels que le logement, l’emploi. « On se sent satisfait des réponses qui ont pu être apportées, sachant qu’il y a toujours des limites, souligne Eric Fruteau. Je suis de l’opposition des deux côtés (Saint-André et Conseil général), mais on doit rester constructif, savoir comment apporter quelque chose à la population, en lui disant la vérité, sans essayer de la tromper ».
La décentralisation a mis à rude épreuve les finances du Département. Eric Fruteau, aux côtés des élus de l’Alliance, a tiré la sonnette d’alarme, préconisé plus de rigueur dans la gestion financière, mais aussi fixé des priorités en cohérence avec l’urgence sociale et les projets de développement. « Quand on a mis les Contrats d’Avenir en place, on a dit que la situation locale n’était pas adaptée, qu’il ne fallait pas rompre avec les contrats aidés. On avait atteint une certaine reconductibilité des fonds. Aujourd’hui, tout est remis en cause, les communes ne peuvent pas suivre. On propose le CUI, on n’est pas contre, mais il y a un rapport binaire à prendre en compte : pour répondre à l’urgence sociale, il faut des contrats aidés, et pérennes, pour les grands dossiers ».

« Une volonté d’union et de rassemblement »

Est-ce que le CUI sera intégré à la loi-programme ? Cette dernière sera-t-elle appliquée après les élections, et si c’est le cas, le ministre de l’Outre-mer sera-t-il toujours en poste ? Il y a beaucoup d’interrogations en termes de perspectives et de responsabilités. « On doit être vigilant, poser clairement les problèmes, se fixer des perspectives », soutient encore l’élu, qui poursuit donc son action, son « travail militant pour La Réunion ». « Il faut suivre les dossiers, sans cesse alerter, pousser pour que les grands dossiers départementaux trouvent un écho au gouvernement : le logement, les franchises médicales, le coût de la vie, l’environnement et le développement durable. Je ne dis pas que les choses sont faciles. Dans 10 ans, la loi-programme prendra fin, j’aurai 48 ans, il faut tracer des perspectives, les avoir en tête pour avancer ».
Plus proche de nous, les prochaines Municipales.
Eric Fruteau et son équipe continuent leur travail de terrain, à l’écoute de la population, organisent des réunions de quartiers afin d’élaborer collectivement un projet clair et construit pour Saint-André. Car, comme le rappelle justement le conseiller général, on ne se présente pas aux Municipales les mains vides. « Il faut rassembler le plus de forces possible sur un projet fait avec et pour la population de Saint-André. Il faut une volonté d’union et de rassemblement le plus large possible pour sortir Saint-André de l’impasse ». Pour l’heure, pas d’annonce explicite, mais encore et toujours du travail. Eric Fruteau souhaite encourager les Réunionnais à s’engager comme lui dans la vie politique et publique, à prendre des responsabilités. « Comme dans toute La Réunion, dans de nombreux quartiers de Saint-André, il y a beaucoup de gens qui ont des envies, prennent des initiatives, veulent faire bouger les choses, les faire avancer. Il faut sortir de ce joug qui pèse sur la démocratie locale pour libérer ces initiatives, pour apporter un souffle nouveau à la société réunionnaise pour qu’elle soit plus juste, plus solitaire et bien dans sa peau ». Voilà les bases d’un bon projet.

Stéphanie Longeras


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