Débat sur la continuité territoriale hier à la Région

Une « bataille de principe »

29 octobre 2014, par Céline Tabou

L’État subventionne les liaisons entre la Corse et la France au nom de la continuité territoriale. En 2003, l’ancien Conseil régional avait adopté une motion unanime rappelant que le financement de la dotation de continuité territoriale relève exclusivement de l’État.

Pour Paul Vergès, « il a fallu se battre pendant des dizaines d’années pour l’égalité, elle n’a pas été offerte par le gouvernement. Il faut se rappeler l’Histoire ». Un rappel mis en avant par Catherine Gaud, avec la lecture de la motion datée du 23 octobre 2003 et votée à l’unanimité.
Cette motion exposait la position de la Région à l’époque et demandé à l’État, « d’attribuer aux ressortissants de l’outre-mer une dotation de continuité territoriale évaluée sur la base de celle attribuée aux ressortissants de la région Corse et dans l’esprit de ce qui prévaut pour les Régions Ultrapériphériques espagnole et portugaises ».

À l’époque, la motion assurait que le dispositif pour La Réunion était en contradiction avec le principe proclamé de la Continuité Territoriale, du point de vue des moyens financiers mobilisés. L’ensemble des élus avaient alors dénoncé une continuité territoriale qui « s’apparente à un dispositif de plus d’aide à la mobilité ». « Notre état d’esprit est le même aujourd’hui », a assuré Catherine Gaud.

Un principe pour l’égalité, qui remonte à la loi du 19 mars 1946, lorsque les conditions de l’inégalité ont été instituées : « c’était alors le début de la bataille pour l’égalité de tous les Réunionnais ». Il s’agit pour Paul Vergès, d’une « bataille de principe tant qu’on n’arrivera pas à avoir l’égalité ». D’ailleurs, 68 ans plus tard, « on n’a toujours pas ce droit fondamental à l’égalité entre tous les citoyens français quel que soit leur lieu de résidence », a assuré ce dernier.

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