Séjour d’un mercenaire à La Réunion : une attitude révélatrice d’une certaine presse

Une « contre-enquête » pour discréditer des faits révélés aux Réunionnais

3 mars 2008, par Manuel Marchal

Jeudi dernier, le PCR a révélé le séjour à La Réunion d’un mercenaire notoirement connu pour ses faits d’armes. La campagne électorale et la situation à Anjouan donnent à cette visite une dimension particulière. Face à cette annonce sérieuse, une certaine presse ricane et prend d’emblée parti contre les arguments présentés. Cette attitude amène l’opinion à s’interroger.

Lors d’une rencontre avec la presse jeudi dernier, Paul Vergès, Elie Hoarau, Claude Hoarau et Jean-Max Hoarau révèlent le séjour à La Réunion d’un dangereux mercenaire. Arrivé le 24 février, Amediani Mustafa a quitté l’île le 27. Il a donc séjourné à La Réunion à moins de deux semaines des élections, et au moment où la situation politique dans l’archipel des Comores est extrêmement tendue.
Ce mercenaire est connu pour être un acteur de plusieurs conflits qui ont émaillé le continent africain. Par ailleurs, il a été condamné par le Tribunal international de La Haye pour sa participation au génocide rwandais.
Pourtant, bien que La Réunion soit sous le régime du Plan Vigipirate renforcé, Amediani Mustafa a pu franchir sans encombre le contrôle de la Police de l’air et des frontières, séjourner trois jours dans l’île et repartir sans être inquiété par les autorités chargées de la Sécurité publique. Ce qui est très surprenant, eu égard aux difficultés que connaissent parfois les ressortissants de notre région pour pénétrer sur le territoire de La Réunion alors qu’ils ne sont pas des mercenaires, et encore moins des justiciables reconnus coupables par un tribunal international chargé de faire la lumière sur le génocide au Rwanda.
Le PCR a révélé ces faits jeudi, et a alerté l’opinion et la presse. Il a donc donné aux médias des éléments pour enquêter sur un événement qui amène à se poser de nombreuses questions. De plus, dans le contexte politique actuel à La Réunion, ou dans l’archipel des Comores tout proche, ce séjour prend une dimension particulière.
Or, que peuvent observer les Réunionnais depuis cette date ?
Une certaine presse prend d’emblée le parti de discréditer les informations du PCR. Il n’y a qu’à se plonger dans la lecture de l’édition de samedi du “JIR” pour se rendre compte de ce fait. D’entrée de jeu, le ton est donné : il s’agit d’une « contre-enquête ».
Il apparaît que des éléments décisifs ne sont pas abordés. Qui a fait venir le mercenaire ? Pour quelle raison a-t-il séjourné trois jours à La Réunion ? Comment a-t-il opéré pour passer sans encombre les contrôles ?
Force est de constater que ces questions posées jeudi par le PCR sont toujours sans réponse. Ce sont pourtant les plus essentielles.
Au lieu de tenter de répondre à ces questions, une argumentation est bâtie dès le départ pour discréditer les faits révélés par le PCR.
L’opinion s’interroge sur ce procédé. Quel peut être l’intérêt de ceux qui veulent détourner l’attention des Réunionnais de l’essentiel ? Pourquoi vouloir d’emblée d’argumenter une thèse selon laquelle ce séjour n’aurait pas existé ?

M.M.


Question : qui a accueilli le mercenaire à l’aéroport ?

Le 24 février, Amediani Mustafa arrive à La Réunion. Ne connaissant ni l’île, et ne parlant généralement que l’anglais, il se dirige immédiatement vers son premier point de chute.
Cela n’a été possible que parce qu’une personne l’attendait à l’aéroport. Cette personne lui a remis des documents à son arrivée.
Qui a accueilli le mercenaire à l’aéroport ? Quels sont les documents qui lui ont été confiés ? Ce sont deux questions qui intéressent l’opinion. Elles n’ont pourtant pas (encore ?) été abordées par la presse.


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Messages

  • Au vue de la défiance de Mr.BACAR,l’homme fort d’Anjaouan,devant les instances internationales certainement il a une aide de la part d’une puissance étrangère.

    Vous le savez tous que maintenant pour déstabiliser un pays tiers les grandes puissances recrutent sur le théâtre où se déroule l’action, les hommes forts en place :économie de temps, de repérage des lieux et surtout le responsable de l’opération ne laisse pas de trace.
    Les Barbouzes qui viennent d’ailleurs c’est d’un autre âge.

    L’homme fort d’Anjouan est placé là où il est aujourd’hui pour accomplir cette tache ;qui l’a placé ?

    A savoir aussi que la plaque tournante Réunion/Mayotte sert de transit pour ces genres d’opération et bientôt, si jamais l’opération d’intervention à Anjouan menée parles Comores échoue, ANJOUAN ralliera Mayotte pour former "la grande région du Canal de Moàzambique" et sera la passerelle idéale pour conquérir le grand marché de l’Afrique austral.

    "Le serpent" et d’autres sont dépêchés pour donner un coup de main sachant que les Comores ne vont pas seuls à Anjouan mais avec les autres pays africains.

    C’est un bourbier éternel pour la France.
    C’est malheureux pour l’image des pays de la zone.

    Un ancien président des ILES COMORES a dit ceci "On a jamais vu un bœuf à trois pattes marcher normalement."

    sur ce ,bonne lecture
    cordialement votre,
    le COBRA


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