Logement social

Une crise majeure, aux multiples conséquences

25 septembre 2006

En abordant la question du logement social, la Députée Huguette Bello touchait à l’un des problèmes brûlants : "le logement social traverse une crise majeure, reconnue de tous, qui est un embarras quotidien pour les familles". Ils sont aujourd’hui plus de 27.000 inscrits sur les listes de demandes d’un logement social.
Dans le même temps, on dénombre plus de 20.000 logements insalubres.
La Députée a énuméré les facteurs de cette crise du logement social, en notant que cette question recoupe beaucoup de problèmes sociaux.
"Cette situation est le résultat d’une politique néfaste et de beaucoup de négligence", a-t-elle dit, puisque depuis 2002, "trois grands textes sont venus devant le parlement : aucun d’eux ne prévoit de dispositif pour le logement outre-mer". Le manque le plus criant est l’absence de programmation pluriannuelle sur 5 ans. "Ce que Medetom donne de la main droite, Bercy le récupère de la main gauche", a-t-elle dit en présentant une proposition qui réclame "d’étendre d’urgence le dispositif d’engagement sur cinq ans avec rattrapage des crédits en retard. Ce n’est ni une faveur, ni un passe droit, c’est simplement l’égalité de traitement !".
La Députée en ensuite évoqué la crise du foncier, objet d’une spéculation effrénée qui, en 10 ans, a fait augmenter de 125% le prix du mètre carré. Et ses conséquences sur l’accession à la propriété y compris pour les familles des catégories moyennes.
Dans le cadre des mesures d’égalité collective, pour garantir aux collectivités du foncier constructible, il faut aussi un engagement pluriannuel. "Ce gouvernement multiplie les obstacles et les embûches, quand les prix s’envolent", a encore dit Huguette Bello en dévoilant un projet de diminution de la LBU pour 2007. "Si cette mesure est effective, cela veut dire que cette majorité veut exclure l’Outre-mer des efforts faits pour améliorer l’habitat", a-t-elle dit en épinglant le Ministre Sarkozy et ses déclarations favorables à la loi SRU. "Certains maires préfèrent payer une amende plutôt que construire des logements sociaux à hauteur de ce que prévoit la loi".
Cette situation fait que plus les besoins augmentent, moins on construit de logements sociaux, ce qui appelle "une forte mobilisation... pour que vienne le temps du respect, de la liberté, de l’égalité !".


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