Législatives : emporter la décision dimanche dans les cinq circonscriptions

Une dynamique d’union mobilisatrice

13 juin 2007

59.138 voix pour le PCR représenté uniquement dans quatre circonscriptions, 57.102 voix pour le PS et 87.884 voix pour l’UMP. Le résultat de dimanche dernier est le socle sur lequel s’appuyer pour amplifier et concrétiser dimanche prochain la victoire du rassemblement des forces de progrès.

Le verdict des urnes dimanche dernier est porteur de perspectives intéressantes pour le second tour. Au total, représenté uniquement dans quatre circonscriptions, le PCR a rassemblé 59.138 électeurs. Pour sa part, le PS a été soutenu par 57.102 voix, tandis que 87.884 personnes ont porté leur suffrage sur un candidat de l’UMP.
Avec 116.240 voix le 10 juin, le potentiel des forces de progrès est donc largement supérieur à celui des candidats soutenus par l’UMP. À celui-ci s’ajoutent les suffrages recueillis par Alain Armand dans la première circonscription. Cela constitue une base solide pour un rassemblement victorieux dans les cinq circonscriptions dimanche prochain.
Plusieurs facteurs viennent d’ailleurs conforter cette analyse.

Dynamique d’union

Tout d’abord, la dynamique d’union entre le PCR et le PS. Conformément à un accord signé le 21 mai dernier, la règle du désistement républicain s’applique. Dans la deuxième et la troisième circonscriptions, Aline Tamon et Jean-Jacques Vlody ont appelé à voter pour Huguette Bello et Paul Vergès.
Dans la quatrième et la cinquième, Élie Hoarau et Pierre Vergès appellent à soutenir deux candidats du PS, respectivement Patrick Lebreton et Jean-Claude Fruteau. Dans la première, Alain Armand souhaite le report de ses voix sur Gilbert Annette, ce dernier sera soutenu par le PCR.
Ensuite, un élément à prendre en considération est le taux de participation. Dimanche dernier, un électeur sur deux ne s’est pas déplacé. Un des enjeux se situe dans la mobilisation des abstentionnistes et sur leur sensibilité politique.
Un élément de réponse figure dans la lecture des résultats du deuxième tour de l’élection présidentielle. Ce scrutin a été marqué par un fort taux de participation. Plus de 77% des électeurs ont voté le 6 mai dernier. Le résultat a été une large victoire à La Réunion de Ségolène Royal. Elle a rassemblé 242.231 suffrages. Son adversaire de l’UMP avait quant à lui obtenu 138.807 voix. À la lecture de ces résultats, il ressort que les plus importantes réserves se situent du côté de la sensibilité progressiste.

Des réserves de voix importantes

Pour que l’UMP puisse renverser dimanche prochain la tendance et emporter la décision, il faudrait un concours de circonstances difficiles à réunir.
Il faudrait que René-Paul Victoria, Alain Bénard, Didier Robert, Michel Fontaine et Bertho Audifax réussissent à faire le plein des voix qui s’étaient portées sur Nicolas Sarkozy, tout en espérant que les abstentionnistes de gauche ne se déplacent pas. Cela paraît d’autant plus inconcevable que par deux fois lors de la Présidentielle, les Réunionnais ont largement mis l’UMP en minorité.
De plus, la dynamique d’union des forces de progrès est une perspective mobilisatrice pour tous ceux et celles qui, le 6 mai dernier, avaient voté en masse pour Ségolène Royal. Des électeurs qui, traditionnellement, se mobiliseront davantage pour le second tour. D’autant plus que les raisons invoquées pour expliquer le résultat de la Présidentielle sont toujours là. Elles concernent notamment la crainte de la remise en cause des acquis sociaux par l’application mécanique à La Réunion de mesures inadaptées au contexte réunionnais.
Dynamique d’union et importantes réserves dans l’électorat qui ne s’est pas mobilisé pour le premier tour : autant d’indices encourageants pour amplifier et concrétiser la victoire du rassemblement des forces de progrès dimanche prochain dans les cinq circonscriptions.

Manuel Marchal


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