Petite-Île - Manapany-les-Hauts

Une école toute neuve

12 mars 2005

Après l’inauguration de l’école “Le Vétiver” de Manapany-les-Hauts, il s’en faut d’une école pour que le bâti scolaire de Petite-Île soit entièrement rénové. Ce qui ne peut qu’aller droit au cœur de Christophe Payet qui n’a pas oublié qu’il avait derrière lui toute une vie d’enseignant.

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"J’étais dans cette école. Ça a beaucoup changé", nous souffle Nathalie Payet, âgée d’une vingtaine d’années, visiblement admirative. Et c’est vrai que l’école “Le Vétiver” de Manapany-les-Hauts a belle allure avec ses “surtoîts”, son préau, ses coursives qui relient les différentes salles. Les deux bâtiments en forme de cube qui abritaient deux classes chacun, construits dans les années soixante, ont littéralement été transformés.
Le restaurant scolaire a été agrandi, des rampes ont été aménagées, une salle informatique dotée de quinze postes de travail, une salle de psychomotricité et une BCD ont été ajoutées. "Un ensemble cohérent", a apprécié Jean-Bernard Huet, inspecteur d’académie.
Quant aux sanitaires, le député-maire Christophe Payet en est très fier, au point de nous y entraîner. Un bloc pour les petits, un autre pour les plus grands, un w.c. aménagé pour les handicapés en fauteuil roulant... Ils n’ont sans aucun doute rien à voir avec ceux qu’a dû utiliser Nathalie dans ses très jeunes années.
Mais toute chose à un coût. La modernisation de l’école a coûté 770.000 euros (850.000 si l’on compte le coût des études). C’est le prix à payer pour accueillir dans des conditions confortables, les 101 élèves de maternelle et de primaire répartis dans quatre classes.
Hilaire Maillot, conseiller régional, salue la clairvoyance du président de la Région, Paul Vergès. Ce dernier en effet, suite à un rapport évaluant à 230 millions d’euros environ la mise aux normes du bâti scolaire réunionnais, a décidé, en dehors de la compétence de la collectivité, de financer sa réhabilitation à hauteur de 53,5 millions d’euros. Ainsi, les travaux de l’école “Le Vétiver” ont été financés à hauteur de 40 % par la Région, de 40 % par l’État, de 20 % par la Municipalité.
"Les enfants vont maintenant travailler dans d’excellentes conditions", se félicite Christophe Payet. Maintenant, le député-maire de la Petite-Île entend s’attaquer à la dernière des sept écoles de la commune qui n’a pas encore été réhabilitée, celle de Piton-des-Goyaves.
L’intérêt du député-maire de la Petite-Île pour les choses de l’école vient sans doute du fait qu’il est un enseignant aujourd’hui à la retraite. Et quand Hilaire Maillot met en rapport la lutte contre l’illettrisme et le confort des locaux, Christophe Payet renchérit en annonçant qu’une personne diplômée va être nommée pour suivre le développement de la lecture publique sur Petite-Île.
Du confort dans les écoles, c’est incontestablement un investissement pour l’avenir. C’est aussi, comme le souligne Christophe Payet, "une manière de conserver une qualité de la vie, tout en amenant dans les quartiers le confort et la modernité comme au centre de Saint-Denis".

L. M.


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