Après les 28.000 signatures de la pétition pour les Chagossiens

Une étape est franchie auprès de l’opinion internationale

7 avril 2012

L’heure est à la satisfaction. Mais l’heure n’est pas aux illusions. Olivier Bancoult le dit : « La lutte continue ».

L’heure est à la satisfaction pour Olivier Bancoult et ses compatriotes chagossiens. Satisfaction d’avoir su relever un formidable défi au travers de ces 25.000 signatures de la pétition adressée à la Maison Blanche. 28.710 signatures plus précisément, dont la moitié a été récoltée durant ce dernier week-end précédant la date fatidique du 4 avril, qui a vu le rythme de la pétition s’accélérer pour atteindre une allure impressionnante : 9.000 signatures dans la seule journée du mardi 3 avril !

Le droit imprescriptible de tout peuple à vivre sur sa terre natale a constitué le socle de cette pétition. Et le droit au retour du peuple chagossien sur ses îles d’origine en a constitué le fer de lance. La revendication a soulevé un puissant mouvement de solidarité teinté de révolte devant tant d’arbitraire. Ce mouvement a impliqué en première ligne les Mauriciens, mais aussi des femmes et des hommes du monde entier, d’Afrique, d’Europe, d’Amérique…

Olivier Bancoult a tenu à rendre hommage à cette grande vague solidaire : « J’éprouve une très grande joie quand je constate cette marée humaine qui s’est soulevée ces derniers jours pour nous permettre de franchir une nouvelle étape dans notre lutte. Je suis très touché de cette solidarité ».

« Nous venons de prouver, a-t-il dit par ailleurs, que l’union d’un peuple pour dénoncer d’une seule voix une telle violation est possible et nous espérons de tout cœur nous faire entendre par Barack Obama et son gouvernement ». Mais Olivier Bancoult, en militant expérimenté qui sait ce que veut dire une lutte au long cours, ne cède pas aux illusions faciles : « Cela ne constitue qu’une étape dans la longue lutte des Chagossiens pour obtenir le droit au retour dans leurs îles ».

Le leader du Groupe Réfugiés Chagos sait d’expérience que le pouvoir américain et ses considérations géo-politiques n’ont jamais, depuis les années 60-70, attaché la moindre considération au drame humain qu’ils ont engendré. Et cela, depuis 40 ans. Alors, que peut-on attendre d’une bien improbable “prise en considération” de la revendication chagossienne du 4 avril 2012 ? Il n’empêche, la cause a avancé en ce 4 avril.

C’est que l’essentiel réside dans une autre “prise en considération”. Celle opérée par ces milliers de personnes de par le monde qui se sont identifiées à la douleur chagossienne, à la lutte chagossienne, à la dignité chagossienne. Il faut s’appuyer sur tous ces réseaux de solidarité agissante pour arracher LE DROIT AU RETOUR.

Alain Dreneau,
secrétaire du Comité Solidarité Chagos La Réunion

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