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30 mars 2007
Paul Vergès a donné hier une conférence de presse au siège de l’Alliance à Saint-Denis. Tout d’abord, il a mis en évidence le peu de relations entre les grands thèmes de la campagne présidentielle et les défis qui attendent La Réunion. Puis, il a rappelé quelques-uns des grands enjeux auxquels doit faire face l’ïle tout en montrant que le programme de l’Alliance les prend en compte. Il a surtout souligné que les principaux candidats à la Présidentielle avaient donné leur accord aux propositions de l’Alliance, ce qui constitue un fait unique dans l’histoire.
Les raisons du manque de passion des Réunionnais pour la campagne présidentielle
Paul Vergès a remarqué le fait, qu’à trois semaines des échéances électorales, les Réunionnais ont du mal à se passionner pour un tel événement. Les habitués des campagnes ne peuvent en effet que constater le peu de passions que soulève localement cet enjeu.
Le président de l’Alliance a remarqué que l’insécurité, l’identité nationale, l’immigration constituent les derniers débats en métropole. Or, il souligne que l’intérêt des Réunionnais ne porte pas prioritairement sur ces problématiques. Il insiste en disant : « Est-ce qu’on doit avoir un drapeau chez soi ? Doit-on revenir sur les paroles de la “Marseillaise” ? Le Réunionnais ne s’implique pas dans ce débat car cela ne l’intéresse pas au premier plan ».
Les défis Réunionnais demandent des réponses spécifiques
Paul Vergès a alors présenté les vraies questions qui se posent sur l’île. Pour lui, la place du logement social est prépondérante dans les préoccupations des Réunionnais. Deuxièmement, le problème de l’emploi est majeur avec un taux de chômage trois fois plus élevé ici qu’en métropole. Pour ce qui est de l’enseignement, il rappelle les 120.000 illettrés que compte l’île. Il remarque aussi qu’à aucun moment, les candidats à la Présidentielle n’évoquent le désenclavement de La Réunion. Si aucun candidat ne parle de la continuité territoriale, c’est, en revanche, une question importante au niveau local.
Paul Vergès aborde alors avec courage politique la question de la fiscalité. En effet, évoquer une telle question n’est pas électoralement porteur. Néanmoins, comment ne pas souscrire à l’impératif d’une telle question lorsque le Président de Région se demande : « Est-ce que les Accords de Partenariat Economique (APE) vont remettre en cause l’octroi de mer ? ». En effet, Paul Vergès souligne que les négociations entre l’Union européenne et les 79 pays d’Afrique-Caraïbes-Pacifique sont en cours. Or, un accord doit être trouvé, au plus tard le 31 décembre 2007. Nos voisins auront le droit d’en profiter. Si les APE sont adoptés, le 1er janvier 2008, Madagascar pourra entrer sans problèmes sur le territoire réunionnais. Les entreprises réunionnaises sont-elles prêtes à une telle concurrence au cours des mois qui viennent ?
Au niveau social, il a évoqué la nécessité de prendre à bras le corps le problème des minima sociaux. En effet, près de cinquante pour cent de la population vit de ces revenus. Une nouvelle fois, il a montré que tel problème en métropole se pose de façon beaucoup plus nette à La Réunion, comme dans le cas des retraites. Il a rappelé que cent mille personnes se trouvent en chômage de longue durée sur l’île. Cela signifie que ces personnes ne réuniront jamais les annuités nécessaires à la retraite : on va donc à nouveau vers un minimum vieillesse pour un grand nombre de gens !
Enfin, Paul Vergès constate que les candidats s’accusent mutuellement de ne pas avoir de programme assez détaillé pour l’Outre-mer. Il a pris connaissance que, dans quelques jours, à Paris, des gens des DOM tentent de rassembler du monde autour de Nicolas Sarkozy. Il se demande alors s’il y a à Paris une réunion des Bretons. Il répond en indiquant que la spécificité des débats de l’Outre-mer s’impose par la particularité des problèmes de ces territoires.
La Réponse de l’Alliance : un programme et non un projet
Le Président de la Région a alors réexpliqué sa stratégie électorale. La Réunion connaissant des problèmes spécifiques, l’Alliance a tenu à élaborer un programme et non un projet. La différence n’est pas minime. En effet, un projet est lié à l’élection de son auteur. L’optique est tout à fait différente dans le cas d’un programme. En effet, lorsque l’Alliance demande un accord sur son programme, elle souhaite un engagement écrit sur un document contractuel, financé entre la Réunion et le gouvernement. C’est pourquoi, la stratégie de l’Alliance a consisté à présenter ce texte à tous les candidats à la présidentielle pour qu’ils s’expriment publiquement sur la façon qu’ils auraient de tenir les engagements pris le gouvernement précédent. Et les enjeux sont considérables puisque le Président de Région avait réussi à signer pas moins de quatre accords assurant un futur à La Réunion d’ici à 2013 au moins : le Contrat de Projet Etat-Région, les Programmes Opérationnels Européens, la Route du Littoral et le tram-Train !
Une nouvelle donne suscitée par le ralliement du parti socialiste
Le programme a donc été envoyé à tous les candidats. Ceux qui intéressent le plus l’Alliance avaient tous répondu sauf une. En effet, Nicolas Sarkozy ne va pas se dédire sur un accord qu’il a lui-même signé. François Bayrou a récemment indiqué, lors de son dernier passage qu’il ne reviendrait pas sur la continuité de l’Etat. Dominique Voynet et Marie-George Buffet ont été également favorables à de telles politiques. Ne restait plus que la réponse de Ségolène Royal. Or, lundi dernier, Gilbert Annette, le secrétaire fédéral du Parti Socialiste à la Réunion, a indiqué son accord sur le programme de l’Alliance, malgré des propos antérieurs contre le financement de la Route du Littoral. A cet égard, Paul Vergès s’est étonné que les propos de M. Vergoz, à la Région, mardi dernier, en commission permanente, contredisaient totalement ceux de son secrétaire de fédération. Puis, il a rappelé aussi des propos du sénateur-maire de Saint-André. Jean-Paul Virapoullé avait réussi à dire que c’était un “accord foireux”, quand bien même il avait été signé par Nicolas Sarkozy, le chef de l’UMP !
Une situation unique : un programme accepté par tous les candidats !
Avec le ralliement de la fédération socialiste, Paul Vergès constate : « On n’a jamais vu ça. On n’a jamais vu l’ensemble des candidats approuver un programme avant l’élection. Ce n’est pas seulement oui au tram-train, mais aussi oui aux lycées, ou à la formation professionnelle. » Donc, les seuls qui peuvent dire qu’ils ont d’ores et déjà gagné au deuxième tour, ce sont les Réunionnais.
Interrogé par les journalistes sur sa prochaine prise de position en faveur d’un candidat pour les présidentielles, il a indiqué qu’il le dirait en temps voulu. Il a rappelé que, lors du vote sur le traité instituant une constitution européenne, il n’avait indiqué sa position que trois semaines avant le vote.
Néanmoins, il a résumé son point de vue sur la question : pour qui on va appeler à voter est important mais secondaire ; l’essentiel est d’avoir obtenu le consensus des partis sur notre programme.
Matthieu Damian
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