Élections législatives

Une opportunité à saisir

9 juin 2007

À la veille du premier tour des législatives, la mobilisation s’amplifie autour des cinq candidats soutenus par le PCR : Alain Armand, Huguette Bello, Paul Vergès, Élie Hoarau et Pierre Vergès. Ce 10 juin est une date importante. Les Réunionnais pourront se prononcer en faveur de candidats qui placent l’avenir de La Réunion avant toute chose. Après une élection présidentielle qui a vu l’approbation de la plate-forme de l’Alliance par les principaux candidats, dont le nouveau président de la République, il est maintenant possible d’élire des députés capables de négocier un contenu concret à ces propositions pour un développement. Et ce dès le premier tour dimanche.

Les élections législatives de demain vont marquer une nouvelle étape pour le développement de La Réunion. Après la bataille pour l’égalité sociale s’ouvre la lutte pour le développement de La Réunion du million d’habitants. Cinq candidats, soutenus par le Parti communiste réunionnais, auront pour objectif en cas d’élection à l’Assemblée nationale d’être les négociateurs du contenu à donner à la plate-forme de l’Alliance, un document rassemblant des propositions pour le développement du pays.
Adoptée le 11 février dernier à Saint-Denis, la plate-forme a ensuite été soumise aux candidats à l’élection présidentielle. Deux semaines avant le premier tour de ce scrutin essentiel, les réponses ont été communiquées par l’Alliance aux Réunionnais. Parmi celles et ceux qui s’engagent par écrit à soutenir ce programme réunionnais, les trois candidats arrivés en tête au premier tour, dont le président de la République, Nicolas Sarkozy, élu chef de l’État le 6 mai dernier.
Les Législatives donnent le coup d’envoi d’une nouvelle étape : négocier avec le nouveau gouvernement le contenu concret des mesures urgentes et prioritaires proposées par l’Alliance. Ces propositions sont imaginées à La Réunion, adaptées au contexte réunionnais.

Le défi du développement

Après 60 ans de luttes, l’égalité sociale inscrite dans la loi de départementalisation du 19 mars 1946 est respectée. Des avancées sociales incontestables ont été obtenues, et une des priorités des députés qui seront élus devra être de lutter pour que le résultat de ces luttes ne soit pas remis en cause : les Réunionnais ne doivent plus jamais être traités en inférieur.
Mais malgré tous ces combats, la crise est toujours là. Elle se traduit par plus de 100.000 chômeurs, plus de 300.000 personnes sous le seuil de pauvreté, des dizaines de milliers de familles obligées de vivre dans un logement trop petit, ou insalubre, et plus de 100.000 illettrés. Dans le même temps, la population continue de s’accroître, et les emplois créés par une économie très dynamique ne suffisent pas à répondre à la demande.
La démarche de l’Alliance propose une issue. Concernant l’emploi, des contrats importants ont été signés. Les chantiers du tram-train et de la nouvelle route du littoral, le contrat de projet État-Région ainsi que les programmes opérationnels européens représentent des investissements de 4,5 milliards d’euros à La Réunion au cours des deux prochains mandats présidentiels. Ce sont des engagements déjà signés qui doivent être les infrastructures à partir desquelles se construira La Réunion de l’avenir. Ils devront créer des milliers d’emplois.
Dans d’autres domaines, des propositions, accueillies favorablement par les candidats à la présidentielle, visent à développer des secteurs économiques afin de résorber la pénurie d’emplois que connaît La Réunion. D’autres appellent à la prise en compte de la vulnérabilité de La Réunion à la libéralisation des échanges mondiaux afin de préserver les emplois.

Pour des mesures adaptées

L’adoption par les candidats à la présidentielle de mesures élaborées à La Réunion et visant à sortir de la crise en développant le pays ouvre une fenêtre dans laquelle il est essentiel de s’engouffrer. Cette opportunité se présente maintenant, et rien ne dit que cette possibilité puisse se renouveler dans l’avenir. Autrement dit, c’est aujourd’hui l’occasion de construire, avec le prochain gouvernement, le développement de La Réunion à partir d’un programme prenant en compte avant toute chose le contexte et les préoccupations de l’île. Un programme qui rompt avec l’application mécanique de certaines mesures décidées à Paris, inadaptées à La Réunion, et qui ne permettent pas de sortir de la crise.
Le moment est venu d’élire des députés au service de La Réunion, pour que les générations qui lèvent aient le droit de vivre dans de meilleures conditions qu’aujourd’hui.

Manuel Marchal

Échos de campagne

Quelques actions...

... conduites par Huguette Bello

La liste des actions menées par Huguette Bello députée sortante qui se représente dans la deuxième circonscription serait trop longue à énumérer. Toutefois sans entrer dans les détails car “Témoignages” a heureusement suivi toutes ses montées au créneau, toutes ses actions ont comme objectif essentiellement la défense des droits des Réunionnais. Elle a été aux côtés des habitants de la Saline les Bains et de l’Eperon à Saint-Paul à qui il était demandé de déguerpir. Huguette Bello les a soutenus pour qu’un accord soit trouvé. En plein chikungunya, elle s’est rendue auprès de familles modestes de l’Etang Saint-Paul. Elle leur a distribué tout simplement des répulsifs alors que la mairie ne faisait quasiment rien. Des élevages de Bovins de la Plaine des Palmistes et de Trois-Bassins ont été touchés par la maladie connue sous le nom d’IBR. Elle a plaidé pour les éleveurs ! Les femmes battues, elle les a une fois de plus épaulées ! Pour cette mère de famille dont les enfants ont été emmenés de force par leur père à Maurice... dont l’affaire a eu un dénouement heureux. Huguette Bello a été à ses côtés. Comme elle l’est au côté de tous ceux qui en ont besoin... Cette parlementaire représente vraiment les Réunionnais.

Jean-Fabrice Nativel


Basses manœuvres ou Noël au mois de juin

Certains ne reculent devant aucun moyen pour faire pression sur leurs administrés. Ainsi, Monsieur Michel Fontaine, le Maire de Saint Pierre et candidat aux élections législatives s’est cru obligé de convoquer les employés communaux pour leur annoncer - comme par hasard à 48 heures du jour du vote - "promotions et primes pour le personnel".
Ce serait faire injure à ce premier magistrat de croire que Noël tombe au mois de juin et de ne pas y voir moyen de faire pression sur ses employés.
Devant ces méthodes inqualifiables, Jean Michel Folio, Conseiller municipal de Saint-Pierre, Mandataire du candidat Élie Hoarau dans la 4ème circonscription a adressé une lettre au Procureur de la République et au Préfet afin que ceux-ci prennent « toutes les dispositions nécessaires afin d’empêcher ces manœuvres frauduleuses », en rappelant que « de telles pratiques (promesses, dons et libéralités) de la part d’un candidat sont formellement interdites par le Code électoral ».

Sur le site de Témoignages.re

Quand, en 2001, aux élections municipales, les électeurs n’ont pas renouvelé leur confiance à Élie Hoarau, Paul Vergès a déclaré que l’on se rendrait compte avec le temps qu’Élie aura été un grand maire de Saint Pierre. Avec le temps et face à la médiocrité de son successeur, on ne peut que donner raison au Président de la Région. En effet, non seulement Élie, maire de 1983 à 2001, aura eu un sens aigu du social et du culturel, mais encore il aura été un grand entrepreneur plein d’ambition pour sa ville ; ne pensons en ce moment qu’au port de Saint-Pierre et à l’aéroport de Pierrefonds. Il serait trop long d’énumérer tous les équipements structurants réalisés sous ses mandatures tout en sachant garder des finances saines à sa commune. Cette fois, Elie Hoarau et Paul Vergès ambitionnent de mettre en commun leur expérience, leurs idées et leurs capacités innovantes afin de faire redémarrer le Sud. Incontestablement, c’est une chance pour le Sud. Un pont entre le passé avec les entrepreneurs qu’ont été Ganowsky - bien que celui-ci n’ait pas été maire - à Saint-Joseph et les Isautier à Saint-Pierre, avec en plus une vision de La Réunion du million d’habitants ouverte sur le monde. On peut penser que dans cinq ans si tout va bien, le Sud sera méconnaissable. C’est ce qu’il faut lui souhaiter.

G. Gauvin

Huguette Bello

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