L’organisation patronale U2P, représentant les entreprises de proximité, a annoncé dans la matinée quitter les négociations sur les retraites entamées fin février entre les partenaires sociaux, espérant ainsi « contribuer à une prise de conscience générale ».
« Est-il vraiment sérieux dans (un) contexte de déficits structurels et de projections alarmantes, de continuer à emprunter la voie d’un retour de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans ou d’une réduction de la durée d’activité requise pour accéder à la retraite ? », s’est interrogée dans un communiqué.
L’U2P est la première des trois organisations patronales représentatives (Medef et CPME) prône au contraire « des mesures drastiques pour rétablir l’équilibre de nos régimes sociaux ».
Côté syndicats, FO était partie dès le premier jour, disant ne pas vouloir « participer à une mascarade » dont le but serait d’allonger la durée du travail.
« Le paysage international ne cesse de se transformer (...), le chef de l’Etat a appelé à un effort financier inédit afin de renforcer notre puissance militaire », a déclaré l’U2P.
L’organisation a mentionné les 51 milliards dépensés en 2024 « à fonds perdus » pour rembourser les intérêts de la dette, et les calculs de la Cour des comptes, selon laquelle la réforme de 2023 - qui prévoit le départ à 64 ans - engendrera elle-même un déficit d’une trentaine de milliards d’euros en 2045.
« Le bateau France est en train de prendre l’eau et l’orchestre des partenaires sociaux continuerait de jouer comme si de rien n’était ? L’U2P s’y refuse », a assuré dans le communiqué son président Michel Picon.
Selon lui, les patrons de petites entreprises que l’U2P représente, « qui travaillent bien au-delà de la moyenne des Français, (...) ne peuvent entendre plus longtemps les sirènes appelant à travailler moins longtemps ».
Ce départ de la plus petite des organisations patronales survient alors que le premier ministre François Bayrou a suscité la colère et l’indignation à gauche, dont les syndicats. La réponse est « non » à une question sur un retour à la retraite à 62 ans, alors que les négociations entre partenaires sociaux sur une possible réforme de la réforme sont censées durer encore deux mois.
La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a déploré sur RTL le départ de l’organisation patronale U2P des négociations sur les retraites, jugeant essentiel que les discussions entre partenaires sociaux « aillent jusqu’à leur terme ».
« Non, il (le conclave, ndlr) n’est pas mort », a estimé la ministre. « Je trouve (le départ d’U2P) dommage mais ça fait partie du jeu du dialogue social, qui est aussi de pouvoir quitter la table quand on n’est pas en confort avec la manière dont les choses se passent », a-t-elle ajouté.
De son côté, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, avait jugé « pas réaliste » un tel retour, dans le contexte d’effort militaire à venir et « d’impératif » d’un équilibre financier des retraites.
Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a pour sa part tenté de rappeler dimanche que c’est normalement « le conclave » des partenaires sociaux « qui doit se prononcer ».
L’U2P veut « améliorer le pouvoir d’achat des actifs » en rapprochant leur salaire net de leur salaire brut. Pour cela, elle suggère un transfert « vers d’autres sources de financement » des charges qui n’ont pas de lien direct avec le travail, comme la famille, la maladie et l’autonomie.
L’organisation patronale a estimé que l’équilibre du régime des retraites « imposera de repousser l’âge légal de départ au-delà de 64 ans », sauf pour les métiers difficiles. Elle considère enfin « qu’on ne pourra pas échapper » à une indexation des pensions inférieure à l’inflation, sauf pour les retraités les plus modestes.
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