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1959-2009 : le bilan
8 mai 2009, par
Quel bilan peut-on aujourd’hui faire sur les plans économique et social ? Comment ont évolué les indicateurs sur les 50 dernières années ? Après le vote historique du 19 mars 1946, des problèmes de fond ont été réglés (bien-être de la population, élévation des conditions de vie, de santé, d’éducation, biens matériels, infrastructures, équipements...). Cependant, ce modèle a atteint ses limites dans le cadre d’une économie sans frontières. La Réunion doit s’engager sur une nouvelle voie, celle du développement durable, pour sortir de cette situation.
À l’origine, notre île est vierge. La réalité réunionnaise que nous connaissons s’est bâtie en seulement trois siècles. Ces trois siècles ont été marqués par l’esclavage jusqu’au 20 décembre 1848, date de l’absolution, (la colonisation, l’engagisme) puis, depuis 1946, le statut de Département d’Outre-mer. Ces trois siècles ont vu arriver sur l’île des émigrés de différents pays et continents : l’Afrique, l’Inde, l’Europe, les îles de l’océan Indien (Madagascar ou Comores) ou encore la Chine.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la population de notre île vit dans un état de misère. Sur le plan démographique, comme le souligne André Scherer, « la plus navrante misère physiologique atteignait la quasi-totalité de la population. Si le taux de natalité était élevé (40‰), la mortalité était excessive (22,1‰) et surtout la mortalité infantile inquiétante (145‰). Cette mortalité était due à un état sanitaire déplorable : la tuberculose, l’amibiase, la bilharziose, le paludisme surtout (33% de la mortalité) régnaient en maître dans l’île ».
Sur le plan alimentaire, la pénurie caractérise l’île.
En 1946, Léon de Lépervanche et Raymond Vergès sont les représentants de La Réunion à l’Assemblée constituante. Ils font voter à l’Assemblée la loi qui transforme La Réunion, la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane en départements français.
Après le vote historique du 19 mars 1946, il a fallu encore plus de 50 ans de luttes pour obtenir l’extension des lois sociales, pourtant prévues au 1er janvier 1947.
La Réunion, terre intégrée dans la République française et dans l’Union Européenne, a su tirer profit de son positionnement géographique et historique. Ce qui nous a permis d’obtenir des moyens et de régler des problèmes de fond (bien-être de la population, élévation des conditions de vie, de santé, d’éducation, biens matériels, infrastructures, équipements...). Cependant, ce modèle a atteint ses limites dans le cadre d’une économie sans frontières. La crise que traverse actuellement les DOM pose un problème de fond sur l’avenir de ces territoires.
Risham Badroudine
Analyse des agrégats socio-économiques
Sur les plans économique et social, notre île a de nombreux retards. Analyse de quelques agrégats :
Produit Intérieur Brut
Notre PIB (Produit Intérieur Brut) par habitant représente 57% du PIB de l’Hexagone (17.146 euros contre 30.140 euros en 2007).
L’Emploi
Plus de 40 ans de pénurie d’emplois : les emplois créés restent insuffisants par rapport au nombre d’actifs qui arrivent sur le marché de l’emploi. Chaque année, plus de 7.000 personnes arrivent sur le marché du travail, alors que l’économie ne crée qu’environ 3.000 emplois selon les années. Donc, près de 4.000 personnes restent sans emploi. La croissance économique reste relativement faible en emplois du fait aussi de l’évolution du taux de productivité au cours des années. Actuellement, le nombre de demandeurs d’emploi à La Réunion s’élève à 112.131 individus. (Voir graphique “Demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois au Pôle Emploi à La Réunion”).
Logement
Notre île compte un parc de logements estimé à 285.000 dont 51.000 logements locatifs sociaux. Aujourd’hui, pour faire face aux demandes en instance (plus de 26.000), résorber l’insalubrité (12% du parc actuel) et “desserrer” les logements sur-occupés, il faudrait construire près de 9.000 logements par an.
Minima sociaux
Près de 150.000 Réunionnais perçoivent au moins un des minima sociaux. 280.000 (allocataires et familles) est le nombre de personnes couvertes par les prestations. Ce nombre représente aujourd’hui plus du tiers de la population réunionnaise.
Illettrisme
110.000 illettrés : 17% des 18-65 ans à La Réunion ont des difficultés à la compréhension d’un texte simple, 18% ont des difficultés dans la production de mots écrits. L’illettrisme touche toutes les tranches de la population, même si le taux est plus important chez les personnes âgées, lié l’héritage du retard de la mise en place du système éducatif.
Inégalité et pouvoir d’achat
52% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Leur revenu est inférieur à 790 euros par mois. L’écart à la moyenne, qui mesure le degré d’inégalité entre les hauts et les bas revenus, est sur notre île 2 fois plus élevé qu’en France. La dernière étude de l’INSEE a montré qu’à La Réunion, les inégalités continue de se creuser entre les plus riches et les plus pauvres.
Le coût de la vie est 30% à 60% supérieur à la France selon les études et les produits. La Réunion reste de loin le territoire où le taux d’inflation est le plus élevé comparé aux autres DOM ou à l’Hexagone. En effet, sur l’année 2008, l’indice des prix à la consommation a évolué de 2,8% sur notre île. Cette inflation touche davantage les petits revenus car la plus grande partie de leur revenu est consacrée à l’achat de produits alimentaires, poste connaissant la plus forte augmentation des prix (+8% par an) à La Réunion.
Commerce extérieur
Notre balance (importation-exportation) représente un déficit de 3 milliards 673 millions d’euros. La situation du commerce extérieur réunionnais évolue de façon inquiétante. Si l’on s’attache au déficit, on constate qu’il présente une détérioration constante. Ce déficit peut correspondre à un manque à gagner en matière de production locale et, par conséquent, d’emplois. En effet, plus d’exportation et moins d’importation à dépense locale identique conduiraient à une activité productive plus importante, donc à un niveau d’emploi supérieur. Notre taux de couverture (exploration/importation) n’est que de 6%, soit la situation la plus défavorable de tous les DOM.
Autre point, notre commerce se fait essentiellement avec l’Europe et plus particulièrement avec la France pour près de 70% depuis 60 ans (lien exclusif). Le commerce avec les pays voisins reste infime. (Voir graphique “Évolution du déficit de la balance commerciale”).
Risham Badroudine
Les limites du modèle actuel
Le modèle actuel a atteint ses limites. L’INSEE a réalisé dernièrement une étude sur l’évolution de la population réunionnaise. Selon le nouveau scénario central, la population atteindrait 1 million 026.000 habitants au 1er janvier 2030. Ce n’est qu’à partir de 2015 que le nombre d’actifs devrait augmenter moins vite que l’ensemble de la population. L’accroissement annuel du nombre de personnes se portant sur le marché du travail devrait être supérieur à 4.000 par an jusqu’en 2013. L’économie réunionnaise devra donc accueillir l’ensemble de ces jeunes qui arriveront sur le marché de l’emploi.
En même temps, avec l’application des APE et l’OCM-Sucre, notre économie va se retrouver en concurrence avec les pays voisins où les coûts de production sont largement inférieurs.
L’OMC oblige également une ouverture des frontières et la suppression de toute forme de subsides. Comment nos producteurs locaux pourront-ils faire face à la concurrence des produits en provenance de pays où les coûts de production sont nettement plus bas que sur notre île ? Comment préserver l’immédiat sans hypothéquer l’avenir ?
Depuis 60 ans, les politiques du traitement social du chômage ont montré leurs limites. On est aujourd’hui arrivé à la fin d’un cycle de politique de départementalisation. Il faut aller vers une autre politique, fondamentalement différente.
Tous les programmes spécifiques (loi Pons, LOOPOM, LODEOM…) ont abouti au même résultat. La barre des 112.000 demandeurs d’emploi a été dépassée cette année.
La Réunion doit s’engager sur une nouvelle voie pour sortir de cette situation. C’est la voie du développement durable.
Risham Badroudine
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