Plus de 100.000 Réunionnais sont concernés directement

Une priorité de la Région : la lutte contre l’illettrisme

28 juin 2006

Réunis sous la présidence de Camille Sudre, les élus de la commission permanente de la Région ont notamment validé le premier volet du dispositif de lutte contre l’illettrisme. Pour la collectivité, cette question est l’une de ses priorités. Car personne ne doit être exclu du développement.

La commission permanente du Conseil régional a adopté le mardi 20 juin dernier le premier volet du dispositif régional de lutte contre l’illettrisme.
La lutte contre l’illettrisme est l’une des priorités de la Région Réunion. "Il ne peut y avoir de développement durable de l’île si une partie de la population réunionnaise est exclue, du fait de l’illettrisme", affirme le Conseil régional qui note qu’"à La Réunion, le nombre d’illettrés est estimé à 100.000 ou 120.000". La Région a demandé à l’INSEE une enquête afin de préciser ces chiffres. Compte tenu du plan de travail de l’organisme statistique, cette enquête se déroulera en 2007.
Depuis 1998, la Région a mis en place un dispositif : la plate-forme permanente “illettrisme”. La collectivité explique que dans ce cadre, des actions ont été menées. Elles reposent sur le système d’individualisation de la formation, chaque stagiaire ayant un rythme d’apprentissage différent.

Des centres spécialisés

La carte de la proximité et celle de la cohérence pédagogique ont été mises en avant. Le but recherché est d’assouplir le système d’offre de formation pour les stagiaires et aboutir à terme à des organismes spécialisés dans la lutte contre l’illettrisme. La Région a également étendu son action en instaurant des actions d’alphabétisation et de qualification à destination des détenus.
En 2006, l’un des axes stratégiques du PRDF de la Région est la formation au service du développement de la personne. Le projet de la collectivité vise, entre autres, à prévenir l’exclusion et assurer une maîtrise des savoirs fondamentaux à un niveau permettant à chaque Réunionnais de participer à la vie sociale et économique. D’ailleurs, "cet avis est partagé par les acteurs de la formation d’adultes et l’ensemble des acteurs des branches économiques", note la Région qui décline les objectifs du programme 2006 de lutte contre l’illettrisme.
Tout d’abord, "la prise en compte des besoins repérés dans chaque zone et les résultats obtenus par les organismes de formation". Ensuite, une réflexion commune avec les services de l’État "a permis de souligner des points à prendre en compte dans la programmation". Il s’agit notamment de la connaissance des publics accueillis, la question de la rémunération, le rythme hebdomadaire.

5 premières actions cette année

Le premier volet de cette programmation 2006 "se compose de 5 actions proposées par des organismes de formation". Il concerne 320 stagiaires, répartis dans toute l’île. Le montant global de ce premier volet s’élève à 1 million 117.376 euros. Cet investissement comprend à la fois le coût de la formation et la rémunération des stagiaires. La Région précise que "cette action est susceptible d’être cofinancée par le FSE (Fonds social européen) à hauteur de 782.163 euros, la part engagée par la Région est de 335.212 euros".


Baisse du prix de l’Internet

La Région saisit le Conseil de la concurrence

Le 20 juin dernier, la Commission permanente du Conseil régional s’est réunie sous la présidence de Camille Sudre. Parmi les dossiers abordés, la mobilisation pour la baisse des tarifs de l’Internet à haut débit.
"Aujourd’hui, les Réunionnais payent leur accès à Internet haut débit plus de 2 fois plus cher qu’en France métropolitaine", constate la collectivité qui revient sur les différentes actions menées pour faire cesser cette injustice. La Région Réunion a entrepris un certain nombre d’actions, notamment en Justice. Malgré des décisions donnant raison à la collectivité, "force est de constater que les baisses de prix exigées par les autorités n’ont pas été répercutées sur les factures des Réunionnais", précise le Conseil régional.
Par ailleurs, la Région Réunion travaille en collaboration avec le Ministère de l’Intérieur, pour faire baisser le prix du haut débit. "Elle a toujours affirmé son souhait qu’une solution soit trouvée rapidement", précise le communiqué rendant compte de la commission permanente, "il s’agit maintenant de négocier avec France Télécom la baisse du coût".
Des réunions de travail entre la Région et le gouvernement, deux pistes ont été dégagées, il en ressort que pour l’instant, la Région doit continuer son action en justice pour que les Réunionnais bénéficient de prix plus juste ce qui passe par une action vis-à-vis du Conseil de la concurrence.
Pour mener à bien cette action, "la commission permanente a donc décidé de s’octroyer les services d’une mission d’assistance juridique pour la préparation du dossier de saisine du conseil de la concurrence et de l’accompagner dans ces négociations avec France Télécom".


Bataille pour l’emploi

Renouvellement des “emplois verts”

Engagés sur le front de la lutte contre le chikungunya, les “emplois-verts” sont préservés.

Mardi dernier, les élus de la commission permanente de la Région ont étudié les dossiers de demande de renouvellement des contrats “emplois verts” arrivant à échéance à la fin des mois de juin/juillet/août 2006.
Lors de précédentes commissions permanentes, 784 contrats avaient été renouvelés : 626 en CAE/CAV (Contrat d’accompagnement dans l’emploi, Contrat d’avenir), 87 en CEC, 71 postes d’encadrement.
Par ailleurs, les élus avaient décidé de prendre en charge d’une part la perte de salaire net pour les salariés passant d’un contrat CAE à un contrat CAV. Ils avaient également choisi de verser une prime exceptionnelle de 300 euros pour les agents intervenants dans la lutte contre le chikungunya. L’ensemble de ces décisions représente un montant de 3 millions 225.548 euros. Afin de renouveler les contrats arrivant à échéance ces mois-ci, il convient de passer une nouvelle autorisation d’engagement de 1 million 373.341 euros.
Par ailleurs, pour permettre le renouvellement des contrats arrivant à échéance (et ceux qui vont l’être d’ici la fin de l’année), dans les mêmes termes que les contrats précédemment renouvelés, il conviendrait d’abonder la ligne budgétaire de 1 million 420.000 euros.
Au vu de ces éléments, la commission permanente a décidé d’abonder le budget “emplois verts” de 1 million 50.000 euros en décision modificative afin de permettre la validation des derniers chantiers. En outre, ils ont confirmé la décision de la commission permanente de janvier dernier, permettant une affectation des “emplois verts”, à titre provisoire et exceptionnel, aux travaux engagés dans le cadre des opérations de lutte contre le chikungunya.


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