Négociations autour du contrat de projet

Une réponse dans quelques jours

22 novembre 2006

À la veille de l’assemblée plénière du Conseil Régional qui sera consacrée aux orientations budgétaires pour 2007 et tandis que les négociations se poursuivent concernant le contrat de projet, le président de Région Paul Vergès faisait le point sur les enjeux liés aux aménagements de l’île. Beaucoup d’inquiétude tandis que les négociations devraient aboutir dans les prochains jours.

« Les dernières négociations sont cordiales mais serrées. Nous ne sommes pas encore arrivés à un accord », déclarait Paul Vergès lors d’une conférence de presse hier. Le futur contrat de projet avec l’État sur le financement du tram-train et de la route du littoral est toujours en discussion, alors que le président du Conseil Régional prévoit une annonce sur le sujet, certainement dans les prochains jours. « En cas d’accord ou de désaccord, il y aura des répercussions importantes », a-t-il ajouté. Mais si le contrat de projet n’aboutit pas maintenant, il sera très difficile de financer les projets d’aménagement après. Car en cas d’échec, il devra s’inscrire dans cadre du prochain Docup qui sera très certainement moins généreux avec La Réunion. Avec l’arrivée de nouveaux pays membres au sein de l’Union européenne, mais aussi à cause de la très forte croissance démographique de l’île, les fonds attribués à l’île devront être divisés entre les pays mais aussi entre les Réunionnais... Ce qui n’est pas sans conséquences sur l’avenir des projets. Si celui du tram-train relève de la compétence de la Région et que la route du littoral relève de celle de l’État, des accords sont encore à trouver. Déjà, la Région avait annoncé qu’elle apporterait sa contribution au financement de la route du littoral.
Mais « on a le sentiment d’être à la veille de décisions proches, imminentes qui vont engager notre présent et notre avenir », précisait Paul Vergès.

Le prochain Docup sera certainement moins généreux

« Les chiffres sur lesquels on négociait en 2000 ne sont plus les mêmes en 2007 et ne seront plus les mêmes en 2013. Il faut avoir ça en tête pour ne pas se faire rouler », a-il ajouté. « Sur le seul domaine de la démographie, il y a une remise en cause de tous les chiffres sur lesquels nous allons négocier ».
Une inquiétude accentuée par le fait qu’en 2000, la population active se chiffrait à 300.000 personnes et qu’elle sera de 440.000 en 2030. Mais cette explosion des chiffres concerne de nombreux domaines et les problèmes d’aménagement et de structuration qui l’accompagnent sont de plus en plus cruciaux.
La circulation automobile devrait exploser et 200.000 voitures devraient rouler sur les routes pays en 2013. Sans compter la question de la gestion de l’énergie qui pose déjà des problèmes et devient de plus en plus préoccupante. Quant aux ressources en eau et leur accès, elles sont aussi déjà problématiques dans certaines communes comme le Tampon et on voit mal comment cela pourrait s’arranger. Sans compter les risques de crues et la nécessaire et coûteuse prévention des risques. Tandis que les charges des collectivités locales deviendront de plus en plus lourdes sous le poids de la décentralisation et de la pression démographique, les moyens accordés à la Réunion pourraient être remis en cause. « Il faut rattraper le retard le plus vite possible. Les moyens que l’on a aujourd’hui, on ne les aura plus », a conclu Paul Vergès.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus