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L’assemblée générale de la section de Sainte-Suzanne du P.C.R. fut l’occasion de revenir sur les points essentiels de l’actualité politique réunionnaise, métropolitiaine et internationale, notamment à propos du référendum du 29 mai sur le projet de Constitution européenne. Une échéance qui fait l’objet d’un riche débat interne au PCR depuis plusieurs semaines.
Jean-Max Hoarau, membre du secrétariat central du PCR, notait les grandes préoccupations du Parti communiste réunionnais, "un parti fort dans une alliance forte". Il rappelle le combat mené par Paul Vergès pour la reconnaissance des spécificités des Régions ultra-périphériques. Choisi par les Réunionnais pour les représenter au Parlement européen en 1979, il poursuit son travail en faveur du développement de notre pays. Les Réunionnais ne sont pas dupes, ils connaissent l’importance de ce travail et des avancées obtenues par Paul Vergès.
C’est sûrement ce qui explique son avènement au poste de président de la Région Réunion et de nouveau député au Parlement européen depuis 2004. Jean-Max Hoarau interpelle l’assemblée sur les prochaines échéances électorales. Voter "oui" pour la Constitution européenne est une lourde responsabilité pour les Réunionnais. Voter “non” n’est nullement anti-européen.

Non à l’Europe des capitaux

Jean-Claude Fruteau disait que ne pas voter “oui” "c’est donner un coup de pied dans une marmite pleine". Jean-Max Hoarau déplore que les mentors du PS prennent les Réunionnais pour des obsédés de l’alimentaire. En fait, main dans la main avec les UMPistes, les socialistes se lancent tête baissée dans la campagne pour le “oui”, sans regarder les conséquences d’un tel vote.
Dans une logique de réduction des dépenses publiques, le gouvernement Raffarin joue dans les règles de l’Organisation mondiale du commerce, un système économique à la solde des riches, dicté par le MEDEF, le syndicat du patronat. "Avec ce cadre de Constitution, on dit aux riches d’être encore plus riches", déclare Jean-Max Hoarau, qui souligne l’allègement fiscal de plus de 54,6 milliards d’euros.
À côté de cela, les Français "d’en bas", les Réunionnais "d’en bas", assistent impuissants au démantèlement du service public, à l’attaque du système de santé, de l’école républicaine, à la baisse flagrante du pouvoir d’achat. Le passage à l’euro sert davantage au riche patronat qu’aux plus défavorisés. Notons par ailleurs, et nos précédentes éditions en faisaient vigoureusement l’écho, que la directive Bolkestein appelle à la libre circulation des services. Un maçon polonais peut venir travailler sur un chantier réunionnais, avec le même salaire et les mêmes droits que dans son pays d’origine.
L’Europe oui, mais est-elle sociale ? Pour l’heure, elle reste économique, à l’affût du moindre profit. La France risque d’être une marionnette dans la main de l’Europe, et les prochaines échéances devraient servir d’ultime témoin électoral pour les UMPistes.
D’ailleurs, Jean-Max Hoarau soulève une question fort intéressante : pourquoi un référendum en France ? Après les défaites aux échéances régionales et européennes, Chirac sent le couperet sur la nuque de son parti. Fin stratège, il lance le référendum, en divisant sur sa route le Parti socialiste, dont les plus hauts membres se trouvent aujourd’hui divisés.

Un parti fort et efficace

Maurice Gironcel, maire et conseiller général de Sainte-Suzanne, qui présidait la séance, soulignait quant à lui l’importance d’une structuration efficace de l’organisation des militants du PCR à Sainte-Suzanne, comme sur l’île toute entière.
L’Alliance est une force politique indispensable pour le bon développement de notre pays, et chacun doit participer au débat, y contribuer au moyen de son analyse. Après le rassemblement initié par Paul Vergès, disons même depuis 1959, date à laquelle était créé par ses soins le Parti communiste réunionnais, il importe de continuer la bataille.
Il note l’importance d’être représenté au sein du "parlement du PCR". Le Comité central, qui dirige la politique du parti, accueillera donc 8 Sainte-suzannois à parité égale. Avec 340 adhérents, la section sainte-suzannoise est évidemment une force de frappe intéressante, mais pas suffisante. 40 “réunions-café” seront organisées sur toute la commune du beau pays, surenchéries de deux meetings.
Cette réunion était également marquée par l’élection de Martial Turpin au poste de secrétaire général de la section PCR de Sainte-Suzanne. Retraité, il devra s’investir en faveur des intérêts des Réunionnais et du pays. Un défi, qu’il souhaite relever avec les membres de sa section et de la population réunionnaise.

Bbj

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o Les membres du Bureau

Maurice Gironcel, Martial Turpin, Daniel Jaurès, Marcel Pony, Jean Ivoula, Daniel Alamélou, Louis Brézé, Josiane Jaurès, Rosenelle Carron, Sylvie Mouniata, Jacqueline Éclapier, Yolande Pausé, Clémence Moutalou, Émilienne Cadet

o Le secrétariat de la section

secrétaire général : Martial Turpin
secrétaire général adjoint : Josiane Jaurès
trésorier : Jean Ivoula
trésorier adjoint : Yolande Pausé
secrétaire de séance : Sylvie Mouniata
secrétaire de séance adjoint : Rosenelle Carron
coordonnateur de la politique municipale et régionale : Maurice Gironcel
responsable de l’organisation et de la propagande : Daniel Jaurès

o Membres du secrétariat

Marcel Pony, Daniel Alamélou, Louis Brézé, Jacqueline Eclapier, Yolande Pausé, Clémence Moutalou, Emilienne Cadet. Les membres permanents de la section sont Guilbert Soupin, Jean-Luc Dalleau, Jean-Hugues Tian Van Kaï.
46 personnes font partie du comité de section élargi.

o Représentation

Les représentants de la section devant siéger au Comité central sont Maurice Gironcel, Jean Ivoula, Daniel Jaurès, Martial Turpin, Clémence Moutalou, Louis Brézé, Sylvie Mouniata, Yolande Pausé. Le responsable chargé de "Témoignages" est Pierrot Atchama.