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La campagne d’adhésion du Parti communiste réunionnais (PCR) va se poursuivre dans les différentes sections mais, à deux mois d’un rendez-vous politique très important à l’échelle de l’Union européenne, les militants ont éprouvé le besoin d’échanger entre eux leurs arguments avant d’aller à la rencontre des Portois.
Dans un premier temps, la section a débattu de ses transformations internes et de son implication dans les luttes, notamment à l’échelle du port, aux côtés des dockers. Le secrétaire de la section, Virgile Rustan, a estimé que, dans des formes qui peuvent changer au fil des années et des époques, la politique du PCR est constamment de rassembler les Réunionnais pour préparer "des changements fondamentaux dans le pays". Il disait par là que cet idéal éclaire les jeunes d’aujourd’hui comme il a guidé ceux d’hier, dans un parti qui reste lui-même tel que les luttes le changent. Il a rappelé les efforts faits pour rassembler dans une Alliance réunionnaise dans un premier temps, ultramarine ensuite. Des efforts couronnés de succès dans la mesure où ils rejoignaient les attentes d’une grande majorité de nos concitoyens.
Ensuite Michel Séraphine et Danio Ricquebourg ont parlé tour à tour de la situation créée dans le port et du combat des dockers contre les effets de directives européennes ultra-libérales. Il a notamment rappelé le rejet en 2003, par dix voix (229 contre 219) de la directive De Palacio, reprise aujourd’hui par le commissaire français Jacques Barrot, dans un texte qui doit être voté en septembre prochain, pour "appliquer le principe du pays d’origine dans les services portuaires, sous le nom d’auto-assistance", a dit le dirigeant de la section, qui sur les quais est aussi le secrétaire général de la fédération CGTR Ports & Docks. Le point de vue des dockers est que l’entrée en application de directives ultra-libérales est suivie d’effets désastreux sur l’emploi et qu’il faut choisir.

Un référendum important

Le lien était fait avec l’intervention du secrétaire général du PCR, Élie Hoarau, qui a parlé de façon très concrète du rôle d’un parti communiste et de son idéal de refus des injustices, des inégalités ; de ses combats pour répartir plus justement les richesses - dans notre pays mais aussi dans le monde. Il a appelé les jeunes et nouveaux adhérents à "reprendre le flambeau". Il a proposé la création d’un "comité de vigilance" des communistes portois pour appuyer les luttes des ouvriers du Port. Élie Hoarau a ensuite pris des exemples simples et concrets pour faire comprendre aux membres de la section combien le vote au référendum du 29 mai était important pour La Réunion et comment ses travailleurs étaient mis en danger par les dispositions ultra-libérales de la nouvelle “Constitution” - ou de ce qui est présenté comme tel. Et ce ne sont pas seulement les travailleurs et l’emploi qui sont menacés, mais tous les habitants de l’Europe - si une telle “Constitution” est adoptée - qui verront remettre en cause leurs droits sociaux, leurs droits aux services publics - pour se déplacer, pour communiquer, pour s’instruire... -, leur mobilité. Tout ceci est gravement remis en cause par une somme monstrueuse d’articles et de dispositions, si nombreux et si compliqués à lire que la plupart des citoyens menacés ne sauront jamais d’où est venue la menace. Maintenant qu’ils sont instruits et mobilisés, les militants communistes mettront toutes leurs forces dans une campagne d’explication jusqu’au référendum.
Enfin, une jeune femme de la section du Port a présenté le “groupe d’animation” qui s’est constitué autour d’elle et dans la section, pour organiser des sorties et des moments de détente, tel le pique-nique du 13 mars dernier. Il y aura d’autres sorties, au Port même ou à l’extérieur, pour tisser des liens entre les militants et ceux auxquels ils s’adressent - les actions militantes ne laissant jamais assez de temps à la découverte et aux échanges.

P. David

Motion

Solidarité avec les dockers pour la défense de l’emploi

La Section Communiste du Port réunie ce vendredi 18 mars 2005 en Assemblée Générale, exprime son soutien le plus total à la lutte menée par les travailleurs portuaires pour mettre un arrêt aux tentatives des grosses sociétés de manutention d’empêcher la formation et l’accès des Réunionnais à l’emploi qualifié dans l’enceinte même du port.
Cette lutte des travailleurs portuaires est un refus, une résistance contre la casse des services portuaires par les directives européennes qui veulent imposer, au nom de l’ultra libéralisme, la "concurrence libre et non-faussée" dans le secteur des services. Il faut dire non à la "clause de l’auto-assistance" sous laquelle se cache la possibilité pour les armateurs, à savoir les grosses compagnies de navigation, d’utiliser leur propre personnel en lieu et place des dockers de La Réunion.
La menace de l’Europe libérale doit être combattue dès maintenant, en expliquant partout la nécessité de dire “non” au projet de Constitution européenne.