Meeting du candidat Nicolas Sarkozy

Une société du travail ou une société de l’assistanat

16 février 2007

Le choix des Réunionnais pour la présidentielle se résumerait ainsi pour Nicolas Sarkozy. Le candidat de l’UMP veut rétablir la valeur du travail, permettre « à ceux qui veulent travailler plus pour gagner plus de le faire » bref, « une société de l’effort et du mérite ». C’est le message qu’il a martelé tout au long de son discours. Pour l’entendre, près de 7.000 personnes (selon Nassimah Dindar, Présidente du Conseil général) ont fait le déplacement, incontestablement une grande part de travailleurs communaux. Sur les Tee-shirts et les pancartes, on pouvait lire : « La Réunion avec Sarko », « ensamb ensamb Nassimah Dindar », ou encore « Sakifo c sarko ».
Après les discours survoltés de Nassimah Dindar et surtout de René-Paul Victoria, rappelant toutes les promesses du candidat UMP (discrimination positive, zone franche globale, etc...), Nicolas Sarkozy a fait son entrée sur scène, saluant au passage les élus UMP présents dans l’assistance (Bertho Audifax, Jean-Paul Virapoullé, Didier Robert, etc...)
M. Sarkozy s’est adressé à cette France « de toutes les races, de toutes les couleurs, de toutes les confessions, à La Réunion qui est un exemple d’intégration pour l’ensemble de la République ». « Ici, je sens cette communion qui unit chacun de nous », a-t-il déclaré.

Qu’est-il venu dire aux Réunionnais ? D’abord, Nicolas Sarkozy s’est positionné comme le candidat du rassemblement. « Le Président de la République n’est pas le Président d’un parti, d’une secte, mais de tout un peuple ». Il a voulu s’adresser à chaque citoyen, même à ceux qui votent pour les extrêmes, il a voulu « tendre la main aux travailleurs, aux femmes, aux enseignants, aux Français ». Il s’est aussi positionné comme le candidat des valeurs retrouvées : celle du travail, du travail qui libère la famille, celle de la patrie, du mérite, du respect, de la fraternité et de l’égalité. « Quand le maître entre dans la classe, je suis pour que les élèves se lèvent », a-t-il affirmé.

Pour le candidat, La Réunion d’aujourd’hui doit choisir sa société et ses valeurs. Avec les énergies renouvelables, le biocarburant etc..., La Réunion n’est pas condamnée à l’assistanat. Pour Nicolas Sarkozy, La Réunion a l’intelligence, la volonté, le travail pour s’en sortir.
Il a rappelé qu’il y a à La Réunion 220.000 jeunes qui attendent qu’on leur donne du travail et a précisé qu’il n’est pas celui qui va encourager les jeunes à obtenir un diplôme qui ne permettront pas de trouver un emploi dans l’île. Pour lui, La Réunion est le phare « de la créolité, de la création et de l’entreprise française dans l’Océan Indien ».

Nicolas Sarkozy a donc invité les Réunionnais à voter pour lui : « J’ai besoin de tout le monde. Je sais que la droite républicaine a souvent déçu les citoyens, ce qu’ils avaient promis avant les élections ne se retrouvaient pas après. Je tiens à dire que je ne vais pas décevoir les citoyens », a-t-il déclaré, « l’histoire de ma vie, c’est de partir de tout en bas pour aller tout en haut, il nous reste une marche ». Il a ainsi cité Paul Vergès, qu’il a rencontré l’après-midi même, rappelant que lorsque l’on ne sait pas d’où l’on vient, on ne peut pas savoir où l’on va.

Edith Poulbassia


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Messages

  • C’est toujours le même discours avec Sarko, c’est à dire essayer de diviser la popilation entre ceux qui voudraient travailler et ceux qui ne veulent pas, ce discours sonne creux.


Témoignages - 80e année


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