Conclave sur les retraites

Une ultime réunion se déroulera le lundi 23 juin

20 juin

Le conclave des retraites initié par le premier ministre, François Bayrou, pour éviter la censure de son gouvernement, devait s’achever le 17 juin avec les conclusions des syndicats. Cependant, les négociations ont échoué, obligeant le gouvernement à mettre en place une journée supplémentaire le lundi 23 juin.

Trois mois après le début des négociations, le conclave des retraites a échoué le 17 juin, date butoir de la concertation. À l’issue de la dernière réunion, les syndicats CFDT et CFTC ont annoncé une ultime rencontre, prévue le 23 juin. De son côté, le ministère du Travail a confirmé à France Télévisions qu’il n’y a "pas d’accord" et que les discussions se prolongeront la "semaine prochaine".

Seuls les syndicats CFDT, CFTC, CFE-CGC – le Medef et CPME côté patronal – participent encore au conclave. Car FO avait claqué la porte dès la première réunion, la CGT et l’U2P (patronat des artisans) ont quitté la table des négociations mi-mars. Pour la CGT, le refus de mettre sur la table la question de l’âge de départ à 64 ans pourtant au cœur de la contestation de la réforme Borne a été la goutte de trop.

Les participants du 23 juin pourraient être moins nombreux. "On a surtout évité ce soir de dire qu’on a échoué et une dernière tentative, l’opération de la dernière chance, a été tentée par l’animateur du conclave" Jean-Jacques Marette, a résumé Christelle Thieffinne, négociatrice de la CFE-CGC. Cette dernière a expliqué devoir "parler" à ses "instances" pour décider de la participation de son syndicat au prochain rendez-vous.

"On va réfléchir si on vient entièrement le 23, ou qu’au début, ou pas du tout", a aussi précisé Pascale Coton, négociatrice de la CFTC. D’autant que les syndicats ont enterré une proposition de François Bayrou, présentée le 16 juin, visant à sauver son initiative : une "prime" pour les salariés seniors qui "décident de rester au travail", en leur versant "une partie de (leur) retraite en plus de (leur) salaire".

Parmi toutes les propositions retenues par Jean-Jacques Marette en vue de signer un accord, il y a celle concernant les femmes ayant eu des enfants et qui verraient leur retraite calculée sur les 24 meilleures années (1 enfant), ou 23 meilleures années (2 enfants), d’après les indications fournies par les participants à l’Agence France-Presse.

Régis Mezzasalma, de la CGT, avait réagi aux simulations menées par la Caisse nationale d’assurance-vieillesse (Cnav). Selon lui, cette aide "ne suffira absolument pas à compenser les écarts de pension entre hommes et femmes".

D’autant que le Medef avait affiché la couleur. Il hors de question de toucher à l’âge de départ à 64 ans et le fait de financer d’éventuelles concessions faites aux syndicats.

De son côté, Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, avait fixé ses limités : le retour à 62 ans n’était plus forcément un prérequis indispensable, mais il fallait que le patronat cède sur les femmes et la pénibilité notamment.

Concernant la pénibilité, le Medef a proposé de réintroduire trois des quatre critères supprimés durant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron (manutention de charge, postures pénibles et vibrations mécaniques), mais seulement si le compte pénibilité (ou C2P) se recentre uniquement sur la prévention, et ne permette plus les départs anticipés. Cette mesure va à l’encontre de la mesure sur la pénibilité.

Concernant l’âge de départ sans décote, l’accord se ferait autour d’un âge abaissé à 66 ans et demi contre 67 ans et demi. Il s’agit de la limite à laquelle il est possible de partir sans pénalité, même si l’on n’a pas cotisé le nombre de trimestres exigés (172).

Enfin, le dispositif des carrières longues est restreint, car il n’est plus bénéfique aux personnes ayant travaillé avant l’âge de 21 ans.


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