Visite d’Emmanuel Macron à La Réunion

Une venue à la forme discutable et au fond "totalement absent"

24 avril, par Rédaction Témoignages

Dans un communiqué, la députée de la 2ème circonscription Karine Lebon a déploré la visite d’Emmanuel Macron à La Réunion qui "aura duré quelques heures". Selon elle, "la forme était discutable. Le fond, lui, aura été totalement absent. C’est malheureusement à l’image de l’attention portée à notre territoire : rapide, superficielle et déconnectée des urgences vécues par la population".

Cette dernière explique dans un communiqué que "les Réunionnais attendaient des engagements clairs face à l’épidémie de chikungunya, qui a déjà coûté la vie à 7 personnes, dont un nourrisson. Ce drame aurait dû appeler à la mobilisation générale. Mais ni visite dans un hôpital, ni rencontre avec les soignants : le Président a préféré détourner les yeux. L’urgence attendra.

Dans un contexte de précarité, de chômage élevé, de crise du logement, de fractures territoriales, la population attendait des mesures fortes pour l’emploi, la vie chère, la jeunesse, la transition écologique ou encore le soutien à l’entrepreneuriat local. Il n’y aura eu ni plan, ni calendrier, ni engagement.

Pire encore, cette visite s’est déroulée sur fond de renforcement des effectifs militaires des FASZOI. Faut-il comprendre que le gouvernement préfère militariser La Réunion plutôt que la soigner, la former, ou l’écouter ? Cette logique sécuritaire, imposée en silence, est un signal très inquiétant.

Et comme pour confirmer ce mépris des équilibres démocratiques, alors que les élus locaux attendent des annonces concrètes sur l’emploi, le pouvoir d’achat ou encore la lutte contre la vie chère, seuls quatre d’entre eux ont été conviés à une réunion à huis clos, reléguant la représentation démocratique à une poignée choisie. Le message est clair : le dialogue républicain devient une option.

À l’inverse, la cérémonie de décoration semble avoir retenu toute l’attention de l’agenda présidentiel. À défaut d’apporter des réponses, on accroche des médailles. L’image est saisissante : le protocole avant le peuple".


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