Saint-Pierre

Union contre la politique de Raffarin

Les militants communistes sur le terrain, Michel Fontaine et ses amis s’énervent...

10 novembre 2003

Les militants communistes de Saint-Pierre sont sur le terrain. Inlassablement, à travers des distributions de tracts et de journaux, de collages d’affiches, de réunions de quartiers... ils dénoncent la politique antisociale du gouvernement Raffarin. En face, Michel Fontaine et ses amis s’énervent et font donner l’appareil municipal, montrant leur plein accord avec une politique qui contribue à appauvrir les plus défavorisés. Mais aussi à reprendre les avantages acquis de ceux qui pensaient ne rien avoir à craindre d’un gouvernement conservateur.

Depuis des mois, les militants de la section communiste de Saint-Pierre sont sur le terrain pour lutter contre la politique antisociale du gouvernement Raffarin. Après avoir distribué quinze mille journaux dans les boîtes aux lettres, ils étaient samedi matin au marché de Saint-Pierre pour terminer la diffusion. Et là, on peut dire qu’ils ont reçu un bon accueil des planteurs et des usagers du marché.
On sent l’inquiétude monter dans la population en face des remises en cause sociales du gouvernement Raffarin. Et les Saint-Pierroises et les Saint-Pierrois se tournent naturellement vers le Parti Communiste Réunionnais, même s’il n’en partagent pas forcément toutes les idées. Un sentiment fortement exprimé dans les réunions organisées régulièrement dans les quartiers.
Cette activité militante ne plaît visiblement pas à Michel Fontaine et à ses amis, qui sont en total accord avec la politique du gouvernement Raffarin... et qui la prolongent même au niveau municipal. Samedi matin, pour la deuxième fois en moins d’une semaine, une équipe d’employés municipaux a déchiré les affiches collées la veille sur les panneaux électoraux, appelant à faire barrage à la politique de Raffarin.
C’est ainsi que devant l’école de la Ravine Blanche, des militants ont surpris un véhicule municipal - Express Renault N° 573 BGG chargé d’employés. Nous savons que parmi eux, un certain nombre est contraint d’effectuer ce travail. lls nous l’ont d’ailleurs fait savoir dans la soirée. Nous nous devons cependant, une fois de plus, de dénoncer l’utilisation de l’appareil municipal à des fins politiciennes. Mais aussi la dangerosité de ce genre d’action.

Inquiets et nerveux

En effet, nous avons remarqué, à bord de la voiture municipale, des gens qui n’étaient pas des employés municipaux. Que se passerait-il en cas d’accident ? De plus, une voiture privée accompagnait le véhicule municipal. Sans doute pour surveiller les employés municipaux contraints à ce sale boulot.
À quatre mois et demi des élections, Michel Fontaine et ses amis, plus prompts à intervenir sur les affaires de la Saint-Pierroise que sur la situation économique et sociale de l’île, semblent très inquiets et très nerveux. Et il n’est pas étonnant de voir Michel Fontaine en personne se promener le soir dans le quartier de Casabona, accompagné d’employé(e)s du Centre communal d’action sociale (C.C.A.S.) - contraints pour le coup d’effectuer des heures supplémentaires. On se doute bien que ce n’est pas pour expliquer la politique antisociale du gouvernement Raffarin.
Ceci ne fera pas reculer les militants communistes de Saint-Pierre. Ils continueront à se battre, pied à pied, afin de préserver l’essentiel, mais aussi de proposer une politique de développement durable pour Saint-Pierre, et au-delà pour La Réunion.

Réunion des communistes du Sud
Unir les forces vives contre Raffarin, pour le développement
Samedi après-midi, cent cinquante militants de la région Sud, dont une forte délégation de Saint-Joseph, se sont réunis à la permanence de la section communiste de Saint-Pierre. Ils ont d’abord fait le point sur les remises en cause sociales du gouvernement Raffarin. Une liste impressionnante et détaillée dressée par Graziella Leveneur.

Ils ont ensuite entendu un compte-rendu de la dernière réunion du Comité central qui avait débattu de l’union dans la perspective des prochaines élections régionales et cantonales. Il s’agit pour les communistes d’unir les forces de progrès, les forces vives de l’île, pour mettre un coup d’arrêt à la politique antisociale de Raffarin, mais surtout de proposer un projet commun qui permette « de faire face aux défis à relever ».

Claude Hoarau a conclu cette réunion en insistant sur les nécessités de l’union, qui doit se faire tant pour les régionales que pour les cantonales. Parce que « nous devons délivrer un message fort au gouvernement dont la politique n’est pas à la mesure de ces défis ».

Après des échanges de vues et un débat très riche entre les participants, Alfred Ablancourt a clos cette réunion en mettant l’accent sur les tâches qui attendent les militants : poursuivre les explications sur le terrain, organiser les pique-nique... Des tâches qui reposent sur chacun des militants du parti, aujourd’hui pleinement mobilisés.


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