Nouvel appel de Paul Vergès aux Réunionnaises et aux Réunionnais

Unissons-nous pour lutter contre les inégalités dont souffre notre peuple

17 septembre 2012

Hier soir, Paul Vergès était l’invité du journal d’Antenne Réunion. Interrogé sur plusieurs sujets d’actualité, le sénateur communiste a souligné à plusieurs reprises la nécessité pour tous les Réunionnais de prendre conscience de la gravité des problèmes qui frappent notre société. D’où l’urgence et la nécessité d’unir nos forces pour nous attaquer aux causes profondes de ces problèmes : les inégalités qui divisent notre peuple.

La journaliste d’Antenne Réunion a d’abord demandé à Paul Vergès ce qu’il pense des agressions dont ont été victimes des journalistes samedi devant la préfecture de la part de Thierry Robert et de ses partisans. Le dirigeant communiste a qualifié ces violences d’« inadmissibles » ; elles sont d’autant plus inexcusables que cette conférence de presse « était l’occasion de soulever la gravité du problème du chômage à La Réunion » et, de fait, « cette diversion a écarté ce problème fondamental ».

D’où l’importance pour l’ensemble des Réunionnaises et Réunionnais de « prendre conscience que nous allons vivre pendant de nombreuses années une aggravation de la crise économique et sociale dans le pays », avec toutes ses conséquences dramatiques. Et que « face à cela, François Hollande et son gouvernement doivent respecter les engagements qu’ils ont pris avec nous ».

« Faire une autre politique »

Après avoir rappelé les nombreuses injustices dont souffre notre société — chômage massif, pauvreté, coût de la vie, discriminations sociales, illettrisme, etc.—, Paul Vergès a rappelé la nécessité de « faire une autre politique ». Et qu’en raison de l’urgence des problèmes à résoudre, le changement à mettre en œuvre « c’est maintenant, c’est pas demain ».

Pour atteindre cet objectif, « il faut que les Réunionnais s’unissent » et « c’est ce que préconise le Parti Communiste Réunionnais », a rappelé un des fondateurs de cette organisation démocratique au service de son peuple. Et lorsqu’on lui a demandé ce qu’il compte faire, il a répondu : « Je fais ce que les camarades me demandent de faire, soutenir leurs efforts, les aider à préparer les rendez-vous à venir, comme l’ont fait Raymond Vergès et Léon de Lépervanche en 1946 », lorsqu’ils ont fait abolir le statut colonial de La Réunion.

« Un projet commun »

Interrogé sur les désaccords entre Mme Bello et le P.C.R., Paul Vergès a rappelé qu’elle a « eu le droit de sortir du Parti » mais que le plus important reste l’union des Réunionnais pour réaliser « un projet commun ». Et que chacun doit « tenir sa place dans ce combat ».

Dans cet esprit, le P.C.R. verra prochainement la position qu’il prendra face au traité européen afin de faire respecter les droits de notre peuple, dans la continuité des combats menés à ce sujet dans le passé. De même, Paul Vergès a confirmé que dans les prochains mois, après les grands rendez-vous prévus avec le gouvernement — en particulier sur la réforme des collectivités locales —, il respectera son engagement à démissionner de son poste de sénateur pour passer le relais à Gélita Hoarau.

« Lutter contre ce scandale »

Interrogé sur les mesures annoncées par le gouvernement contre la vie chère à La Réunion, l’élu communiste a reconnu les côtés positifs de ces mesures mais il a regretté qu’elles se situent « dans le cadre d’une politique menée par les différents gouvernements depuis 65 ans ». Une politique qui ne remet pas en cause les inégalités fondamentales sur lesquelles est basée notre société.

Et ce n’est pas parce que Paul Vergès est âgé de 87 ans, comme le lui a rappelé la journaliste d’Antenne Réunion, qu’il va renoncer à son combat avec ses camarades. Plus que jamais, nous avons toutes et tous à assumer nos responsabilités devant « la situation d’inégalités à La Réunion et nous devons lutter contre ce scandale », a conclu Paul Vergès.

Correspondant

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Messages

  • Le peuple réunionnais doit impérativement s’unir pour combattre ceux qui sont responsbles depuis des siècles de la situation économique et sociale catastrophique de notre pays. Celui-ci a besoin d’hommes et de femmes engagés et honnêtes qui proposent des moyens et des solutions, lesquels conduiront à la fin à ce système.
    Pas d’union avec l’aristocratie blanche et les importateurs, ni avec les élus serviles et alimentaires.


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