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Dans moins de trois semaines, les élections européennes
24 mai 2004
Près de cinq mille personnes ont participé hier, au Port, à l’assemblée générale de l’Alliance, mouvement unitaire et pluraliste sorti des urnes en mars. À l’approche du 13 juin, avec la configuration prise par les élections européennes dans l’Outre-mer, cette dynamique de rassemblement prend une nouvelle dimension. D’où la tournure fracassante d’un lancement de campagne électorale pour la liste des forces progressistes de l’outre-mer : Paul Vergès, tête de liste malgré lui, en a expliqué la nécessité et le projet à une salle vibrante et conquise.
Les participants à la rencontre d’hier matin au Port avaient été appelés à une assemblée générale, quelquefois présentée comme un congrès constitutif du mouvement affirmé dans les urnes les 21 et 28 mars derniers. Certes, ils ont entendu toutes les composantes de l’Alliance donner les raisons de renforcer et construire cette dynamique dans la durée. Mais ils ont surtout réalisé que cette dynamique réunionnaise d’unité dans la diversité est en passe de s’étendre à tout l’Outre-mer, dans le contexte des élections européennes du 13 juin.
De quoi donner une “pêche d’enfer” aux milliers de personnes (1) réunies par les différentes composantes de l’Alliance : le Mouvement de la gauche écologique réunionnaise (MGER), le Mouvement républicain et citoyen (MRC), l’Union des démocrates et socialistes de La Réunion (UDSR), Priorité socialiste Réunion (PSR), le Mouvement La Réunion autrement (MRA), le Parti communiste réunionnais (PCR) et Free Dom, ainsi que plusieurs membres de la société civile tels Emmanuel Lemagnen, Radjah Véloupoulé, Raymond Mollard, Michèle Marimoutou et Catherine Gaud - les deux seules femmes d’une brochette de quatorze orateurs - et par le député Christophe Payet (voir encadré) .
Le véritable événement dans ce “rassemblement fondateur”, introduit par petites touches au fil des différentes interventions, a été la confirmation publique de la constitution d’une liste que Paul Vergès, longuement ovationné à son arrivée à la tribune, a présentée comme la liste d’“alliance de l’outre-mer”.
Le président de la Région Réunion a situé le mouvement de l’Alliance dans une perspective historique, faisant le parallèle avec les grandes étapes démocratiques franchies par les Réunionnais : du Front populaire au vote de la loi de 1946, de la construction de l’Europe à l’affirmation des spécificités de l’outre-mer (1979-1989), de la bataille pour l’égalité à sa réalisation aboutie (1986-1996), ce sont à chaque fois des perspectives sur dix ans données à ces différentes batailles qui ont ouvert la voie à des changements fondamentaux pour La Réunion et pour l’ensemble de l’Outre-mer.
D’une part le rassemblement d’hier était destiné à conforter une "vision de l’avenir" traçant pour les composantes de l’Alliance des objectifs de lutte à long terme : s’unir pour changer la vie des Réunionnais, faire échec à la politique de casse sociale et tracer la voie d’un développement durable. Et d’autre part, la première tribune offerte à ce programme pour le respect des spécificités d’outre-mer se trouve être une élection européenne dans laquelle, pour la première fois, l’ensemble de l’Outre-mer est regroupé dans une même circonscription, de trois élus.
Logiquement, l’intervention de Paul Vergès a longuement expliqué les raisons qui ont amené l’Alliance à jouer dans ces élections un rôle de premier plan, ce qui n’était pas prévu. Et chose encore plus inattendue, c’est à la demande insistante des Antillais, privés de la tête de liste par la stratégie des dirigeants socialistes réunionnais, que l’Alliance se trouve ainsi mise en première ligne, avec pour objectif d’envoyer une représentante de la Martinique siéger à Strasbourg, "au moment où ce pays est face à la situation la plus dangereuse de son Histoire" (voir encadré) .
"C’est grâce à l’Alliance que l’Outre-mer aura les représentants qu’il s’est choisis plutôt que ceux décidés par Paris", a dit Paul Vergès, en insistant sur l’occasion ainsi donnée de "se faire respecter". "Il est possible de parler d’une même voix dans tout l’Outre-mer, de la Martinique à la Calédonie, de Tahiti à Mayotte, de La Réunion à Saint-Pierre et Miquelon...", a-t-il conclu en appelant les participants à travailler à une victoire "dont les échos vont retentir dans tout l’outre-mer".
Le rassemblement a pris fin dans un ambiance électrique et maloya, avec la lecture d’une motion (voir encadré) réaffirmant l’engagement de l’Alliance à construire avec tous, dans un esprit de tolérance et de respect mutuel, un projet d’avenir et de développement à long terme pour et avec la jeunesse de l’île.
Pascale David
(1) 4.724. C’est le nombre de personnes qui ont rempli un mandat en entrant dans la Halle hier, a annoncé Ary Yee Chong Tchi Kan au cours du meeting.
Un front progressiste d’Outre-mer
Soutiens de premier plan
Dans moins de quatre jours, les six candidats de la liste conduite par l’Alliance se seront faits connaître. Hier, il a surtout été question de la tête de liste, Paul Vergès expliquant qu’il manquait de temps désormais pour résister aux appels pressants des uns et des autres, socialistes antillais en tête. Sans aller trop loin dans les cuisines électorales, c’est l’échec de la stratégie d’union proposée pour l’outre-mer par le PS national, qui a poussé l’Alliance à participer à la constitution d’une liste issue de l’Outre-mer et non constituée ou validée par Paris.
La présence d’une Antillaise membre du PPM, Madeleine de Grandmaison, en deuxième position, est plus que symbolique : le pari de l’Alliance est qu’une forte mobilisation de l’électorat - celui de La Réunion pèse 10% - permettrait d’envoyer au parlement de Strasbourg une élue martiniquaise, à un moment crucial pour cette île concernant la répartition des fonds structurels dans l’Europe élargie à 25.
Le numéro trois est un conseiller régional et général de Guadeloupe, dont la candidature est soutenue par les deux présidents des assemblées guadeloupéennes.
Autour de cette structure de base Réunion-Martinique-Guadeloupe, les discussions se poursuivent pour la désignation des trois membres suppléants, en vue d’une représentation optimale de l’Outre-mer.
Paul Vergès a mis l’accent hier sur l’ampleur des soutiens apportés à cette liste : de Claude Lise à Camille Darsière, d’Aimé Césaire à Christiane Taubira qui, bien que candidate en Île-de-France, a donné son accord pour conduire le comité de soutien.
L’apparition de cette liste - qui pourrait quelque peu bousculer les plans des formations politiques nationales, à droite et à gauche - tout autant que sa structure, en dit long sur l’inquiétude des populations d’outre-mer devant les conséquences de l’élargissement de l’Union.
P. D.
Paul Vergès récuse les rumeurs
Le président de la Région Réunion a récusé les rumeurs lui prêtant - ce n’est pas la première fois - des visées machiavéliques. "Je n’y suis pour rien et cela ne m’arrange pas du tout", a-t-il dit. Sa candidature sur une liste d’Outre-mer commandera s’il est élu (ce qui est plus que probable) l’abandon de son mandat de sénateur. C’est le motif "de plus fort reproche" qu’il ait à faire à ceux qui ont fait échouer la liste d’union de l’outre-mer dans sa première configuration. L’Alliance devait y figurer en deuxième position, représentée par l’enseignante réunionnaise Michèle Marimoutou.
Dans la configuration finale, si Paul Vergès s’est réjoui de voir Gélita Hoarau, sa suppléante, siéger au Sénat à sa place - les femmes parlementaires ne sont pas si nombreuses - il quitte manifestement à regret une assemblée où son action a été remarquée et saluée de façon unanime. La création de l’Observatoire des changements climatiques (loi de février 2000) en reste l’acte le plus notable.
Motion
"Défendre La Réunion et tout l’Outre-mer
dans une Europe élargie"
Hier, après les interventions des différents représentants de l’Alliance à l’assemblée générale, Christine Pombayen Soupramanien, vice-présidente de la Région, a lu la motion - publiée ci-après - adoptée à l’unanimité par les participants.
Nous, Réunionnaises et Réunionnais, rassemblés à plus de 4.700 ce dimanche 23 mai à la Halle des manifestations au Port, pour consacrer l’Alliance,
o Nous tenons une nouvelle fois à adresser nos remerciements aux 137.706 citoyens et citoyennes qui ont par leur vote, approuvé la démarche de l’Alliance et exprimé un immense espoir dans l’unité et la diversité de nos formations ou personnalités.
o Nous nous engageons résolument à faire vivre l’alliance dans un esprit de tolérance, de respect de l’autre, et à travailler inlassablement à son élargissement.
o Nous affirmons notre détermination à proposer aux Réunionnais un projet régional de développement, où l’économique, le social mais aussi le culturel seront au centre de nos préoccupations partagées avec toutes celles et tous ceux qui veulent défendre notre société réunionnaise, dans l’esprit de la plate-forme approuvée le 26 février 2004.
o Nous appelons les Réunionnais et les Réunionnaises à se retrouver dans l’Alliance et à confirmer ainsi les espoirs mis dans un grand rassemblement populaire capable de faire face aux défis qui nous attendent.
Les élections européennes vont constituer un premier rendez-vous. Mobilisons-nous avec Paul Vergès dans son engagement à défendre La Réunion et tout l’Outre-mer dans une Europe élargie.
Cyrille Lebon, MGER : "Une Réunion écologiquement viable"
Soulignant "l’importance des enjeux environnementaux" outre-mer, le dirigeant de la gauche écologique a exprimé la totale adéquation entre les buts de son organisation et les objectifs de l’Alliance. Il a notamment proposé "un plan d’équipement en panneaux solaires pour atteindre 25% de la production d’électricité dans le cadre de l’autonomie énergétique", en concluant son intervention sur quelques uns des principaux défis à relever pour construire "une Réunion écologiquement viable".
Emmanuel Lemagnen : "La fin du tout-politique"
Membre de la société civile appelée par le président de Région "pour ce qu’elle est et pour ce qu’elle sait faire", ce militant du monde associatif plutôt proche de la droite modérée a redit ce qui l’a amené à l’Alliance : la fin du "tout politique" où "un seul parti savait tout et avait toujours raison". Il voit dans l’Alliance "un goût réunionnais dans un bol réunionnais", métaphore culinaire inspirée d’une comparaison subtile différenciant "la salade de fruits et la compote".
Radjah Véloupoulé : "Vivre debout dans le fracas du monde"
Philosophe, acteur culturel impliqué dans le monde associatif, ce représentant de la société civile au sein de l’Alliance a donné les trois raisons qui l’ont fait rejoindre le mouvement. Parce que "la politique est un art noble", que la situation présente "appelle une mobilisation de tous" et qu’un président tel que Paul Vergès "est une chance unique pour La Réunion". Dans la construction d’une "vision pour l’avenir", il a notamment appelé à "travailler à vivre debout (...) même dans le fracas du monde".
Wilfrid Bertile, UDSR : "Le 13 juin, la victoire..."
Universitaire, co-fondateur du Parti socialiste à La Réunion, l’ancien député a placé l’action du mouvement formé en février, l’UDSR, dans le sillage de l’action de François Mitterrand, "pour apporter une pierre socialiste à l’édifice de l’Alliance". Il a appelé à la structuration d’un projet qui, a-t-il dit, "doit être porté par une force politique". C’est pourquoi "le 13 juin est un rendez-vous que l’Alliance ne peut manquer" et dont elle peut faire "une victoire aussi grande, aussi importante que celle de mars".
Raymond Mollard : "L’unité, gage de réussite"
Enseignant et syndicaliste pendant de longues années, ce militant de l’éducation a appelé, devant les principaux défis posés à l’île, à faire de l’Alliance "un outil de lutte efficace" contre "la machine à gagner" de l’UMP... devenue "le machin" défait en mars. L’Alliance, dans sa différence, "est plus qu’une force, c’est une ambition collective pour La Réunion" : pour la jeunesse, le service public "et ses valeurs de citoyenneté et de solidarité". Déclinant toutes les perspectives de l’Alliance, il a estimé que "son gage de réussite est l’unité".
Éric Delorme, PSR : "Le pari de l’intelligence"
Le PSR est une des jeunes formations politiques qui ont trouvé dans l’Alliance "un espace d’échanges et de débats". Exposant les priorités de sa formation, Eric Delorme a estimé que chaque parti, s’il restait isolé, était "condamné à l’échec" et que l’Alliance était "le pari de l’intelligence pour construire La Réunion de demain". C’est aussi un pari pour l’outre-mer, a-t-il ajouté en appelant, pour le 13 juin, à "une candidature expérimentée et reconnue", avec l’Alliance dont la responsabilité est de "définir la seule vraie liste de l’outre-mer français, non imposée par Paris".
Michèle Marimoutou : La jeunesse, notre richesse
Professeur d’Histoire, sans appartenance partisane, Michèle Marimoutou a expliqué qu’elle a rejoint l’Alliance pour son message : "chacun est capable de participer à La Réunion de demain". Celle dont Paul Vergès devait révéler un peu plus tard qu’elle devait représenter l’Alliance sur la liste d’union à direction socialiste (la configuration qui n’a pas abouti), a terminé son allocution en proposant deux pistes de réflexion : un engagement des parents et des éducateurs pour faire respecter la dignité de chaque enfant, "notre plus grande richesse" ; et une réconciliation des Réunionnais avec leur passé.
Alain Armand, MRA : Arèt avèk la divizion
Le dirigeant du MRA a insisté sur "l’union indispensable" pour s’attaquer aux problèmes : travail, logement, salaires... "Quel projet pour répondre à tout ça ? Quelle société pour nous et nos enfants ?", a-t-il dit avant de réaffirmer deux idées forces : ne pas s’en remettre aux partis parisiens et faire confiance aux hommes et aux femmes de bonne volonté pour voir l’avenir. En terminant son allocution sur l’élection du 13 juin, Alain Armand est un de ceux qui ont appelé à la candidature de Paul Vergès. "Le bon choix, c’est le choix de l’Alliance", a-t-il dit.
Catherine Gaud : Ne jamais oublier pourquoi nous sommes là
Sans engagement partisan prononcé, la médecin de l’Hôpital de Bellepierre voit dans l’Alliance "un mouvement unique et plein d’espoir, une force incroyable [qui] pour la première fois réunit les gens sans les interroger sur leurs origines. Ce qui compte, c’est ce qu’ils veulent faire ensemble". Elle a affirmé qu’elle n’oubliera jamais le mandat confié à l’Alliance par les électeurs, en mars : "c’est une force pour les élections aussi mais c’est surtout l’occasion de faire attention à chacun", ce que peu de force politique propose.
Élie Hoarau, PCR : Défendre les intérêts de La Réunion
Le secrétaire général du PCR a dit la fierté du PCR d’appartenir à l’Alliance avec d’autres formations qui, comme lui, ont répondu à une attente forte de l’opinion : l’union des politiques, plutôt que leurs querelles. À la base de l’Alliance, il y a "une charte riche de propositions et d’initiatives" que le PCR s’engage, avec les autres forces, à faire aboutir"dans le meilleur projet possible". Le PCR affirme sa présence dans l’Alliance à travers la défense des intérêts de La Réunion, en proposant "des solutions adaptées aux contingences mondiales et européennes". En demandant à l’Alliance de prendre la tête de la bataille pour les Européennes, le secrétaire du PCR a assuré que son parti y mettra toutes ses forces.
Christophe Payet, député : Une plate-forme pour le développement durable
Socialiste, membre fondateur du parti socialiste à La Réunion, le député-maire de Petite-Île a expliqué sa présence dans l’Alliance par la plate-forme définie pour le développement durable. Dans les européennes du 13 juin, il a appelé tout le monde - socialistes, progressistes et électeurs - "à voter massivement pour la liste de l’Alliance". "Je ne regrette rien... Nous avons fait le bon choix... Nous allons développer notre pays", a-t-il dit pour conclure.
Camille Sudre, Free Dom : Défendre La Réunion auprès de l’Europe
En soulignant les premières victoires du mouvement social réunionnais et les premiers reculs du gouvernement, le premier vice-président de la Région a préconisé la candidature de Paul Vergès aux européennes, en appelant les électeurs à "remettre une couche le 13 juin" contre la politique antisociale, mais surtout pour donner à l’outre-mer les moyens de défendre son statut de RUP au sein de l’Europe. "Dans le plan de développement que nous allons élaborer pour La Réunion, nous aurons aussi besoin de l’Europe", a-t-il dit après avoir évoqué l’utilisation des fonds européens "dans toutes les grandes réalisations de La Réunion de ces dernières années".
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