Réforme des retraites

Vers un allongement de la durée de cotisation

2 septembre 2019

Dans son rapport préparatoire à la réforme des retraites, dévoilé le 18 juillet, Jean-Paul Delevoye, l’actuel haut-commissaire à la réforme des retraites, défend « un âge d’équilibre » à 64 ans tout en maintenant l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans.

Photo Phovoir.

Avec ce système, une décote de 5% par an devrait s’appliquer pour ceux qui choisiraient de partir avant 64 ans. Mais pour ceux qui travailleraient après 64 ans pourront bénéficier d’une surcote équivalente.

Mais avec un système de retraites organisé sur la base d’une durée de cotisation, personne ne part à la retraite au même âge : le départ ne dépendra pas de l’âge, mais du nombre de trimestres cotisés.

Actuellement, la durée de cotisation minimum (sous peine de décote) est de 41,5 annuités. Elle doit s’allonger progressivement, pour atteindre 43 ans en 2035. Or elle devrait disparaître dans le système à points envisagé par le gouvernement, dont le président Emmanuel Macron juge "plus juste".

"Je préfère qu’on trouve un accord sur la durée de cotisation plutôt que sur l’âge. Parce que si vous avez un accord sur la durée de cotisation, quand vous rentrez tard dans la vie professionnelle, vous finissez plus tard (…). Quand vous commencez tôt, (…) vous partez plus tôt", a déclaré ce dernier sur France 2, le 26 août.

Cette idée n’est pas nouvelle. Fin avril 2019, Emmanuel Macron proposait "d’allonger la durée de cotisation et de laisser le libre choix", avec "un système de décote qui incite à travailler davantage".

Interrogé par Le Monde, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, s’est dit "un peu surpris" que le président "chamboule un peu tout". "J’espère que ce n’est pas une manœuvre pour enterrer la réforme", a-t-il déclaré au micro de France Inter. "On a une impasse financière en 2025 et il faudra augmenter le nombre d’annuités et passer à 43 ans, mais on ne fera pas l’économie de l’âge et c’est mentir par omission aux Français que de dire le contraire", a-t-il ajouté.

De son côté, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a considéré "indispensable" de relever l’âge minimal de départ à la retraite, en plus de trouver un accord sur la durée de cotisation. Il est nécessaire "de concilier ces deux éléments" pour "garantir l’équilibre financier du régime".

Pour le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, "le président de la République a dit que l’âge pivot était une erreur, n’était pas une bonne chose en tout cas. Tant mieux, on l’avait dit aussi, donc maintenant on verra".

Or "personne n’est dupe", a assuré le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier, prédisant que "ce qui pourrait apparaître comme une position moins arbitraire va conduire beaucoup de personnes à travailler au-delà de 64 ans". "On a plutôt l’impression que c’est une manœuvre de contournement (...) via une individualisation à travers la durée", a estimé le secrétaire confédéral de FO chargé des retraites, Philippe Pihet.

Quant à la CGT, totalement opposée à cette réforme : il s’agit d’une "confirmation pour les salariés" qu’ils devront "travailler plus pour gagner moins à la retraite". "Ce discours, c’est une opération déminage qui a pour objectif d’entretenir une confusion dans l’esprit des Français, une opération de communication qui marche très bien", a assuré dans Le Parisien son secrétaire général, Philippe Martinez.

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  • de toute façon si ce sont les actifs qui paient la retraite de ceux qui à la retraite ; avec les progrès de la médecine et de la science en général qui permettent aux gens de vivre en bonne santé pendant plus longtemps . La logique voudraient que l’on augmente la durée de cotisation .Le problème est que tant que les années passées à étudier ou au chômage forcé ou encore en longue maladie contractée pendant la période d’activité ne seront pas considérées comme des années de cotisation Il y aura beaucoup de monde qui atteindront l’âge du départ la retraite (qu’il soit fixé à 62 ans ou beaucoup plus tard ) sans pouvoir justifier d’un nombre de d’années de cotisation suffisant pour pouvoir prendre leur retraite au taux plein et qui seront obligés de partir en touchant une retraite minorée ou de travailler encore pendant plusieurs années même s’ils sont encore en bonne santé . Et il faut bien entendu prendre également en considération l’impact de la mondialisation qui crée une interdépendance économique entre la plupart des pays du monde et qui fait que le nombre d’années de cotisation ou l’âge que nous adopteront pour la retraite seront également tributaires de ce qui se passent dans les autres pays du monde et de la réglementation qu’ils appliquent .

    l’objectif de la retraite c’est de donner aux travailleurs la possibilité d’avoir une fin de vie heureuse après leur carrière professionnelle mais pour cela il faut qu’ils partent la retraite à un âge où ils sont encore capable de profiter de la vie . En créant une situation sociale dans laquelle il n’y aurait plus d’égalité entre les citoyens pour prendre la retraite on ne respecte pas le principe de l’égalité de notre devise nationale et nous refusons d’appliquer l’obligation de solidarité qui en découle .

    Si on peut accepter que certaines personnes puissent continuer de travailler après avoir atteint l’âge de la retraite par ce que elles y trouvent un épanouissement personnel et leur permettent d’apporter leur contribution à l’équilibre de notre société en cotisant encore plus longtemps et à un taux de cotisation plus élevé sans que cette possibilité ne soit pas illimitée et n’aille pas au delà d’un certain âge par exemple 72 ans ; il me parait difficilement acceptable que des personnes ne puissent pas recevoir une retraite correcte lorsqu’elles atteignent l’âge fixé pour pouvoir partir à la retraite parce qu’elles ont fait de longues études avant d’entrer dans la vie active ou par ce qu’elles se sont retrouvées au chômage pendant de nombreuses années ou encore en congé de longue maladie u de longue durée .

    Je pense que le temps des études avant l’entrée dans la vie active devrait pouvoir être considéré comme du temps de cotisation pour la retraite si les personnes concernées acceptent de racheter les cotisations correspondantes lorsqu’elles travaillent avec bien entendu une aide de l’Etat qui devrait encourager le gens à faire des études suffisamment longue pour pouvoir assumer des responsabilités sociales par la suite .

    Je pense également que les périodes de chômage involontaire et les périodes de maladie contractées pendant la vie active devrait être considérées comme temps de cotisation pour les personnes concernées mais que les cotisations de retraite devraient être payées par les caisse d’assurance chômage ou par les caisse de sécurité sociale ou d’assurance maladie car les gens au chômage ou malade ne sont pas d’une manière générale responsables de leur situation et dans ce cas ils devraient bénéficier de la solidarité nationale .

    Si on acceptent de considérer que le temps des études après la majorité ou à partir de l’âge de l’accès possible à une activité professionnelle (par exemple l’âge de 16 ans ) ainsi que le temps de chômage ou de maladie non volontaire puissent être considérés comme du temps de cotisation pour la retraite ; le principe de l’égalité des citoyens devant les obligations légales sera respecté et on pourra envisager que le nombre d’années de cotisation pour pouvoir prétendre une retraite au taux plein soit fixé à 43 ans et que cette durée puisse varier en moins ou en plus en fonction des progrès de la société, soit parce qu’ils permettent d’envisager de travailler moins, soit parce qu’ils permettent d’augmenter la durée de l’espérance de vie , soit aussi parce que la règlementation des conditions du travail dans le monde seraient harmonisée et que tous les travailleurs de la planète se verraient appliquer les mêmes règles . Car si on veut préserver notre équilibre social il ne nous suffit pas seulement d’adopter des règles applicables à nos concitoyens pour leur permettre d’aller à la retraite dans de bonnes conditions mais il nous faut aussi essayer de faire en sorte que tous les pays du monde appliquent plus ou moins les mêmes règles . Ce qui est loin d’être le cas actuellement .

    La mondialisation crée une interdépendance entre chaque pays du monde et lorsque des millions de personnes en Inde ou en Chine ou dans d’autres pays sont obligés de travailler beaucoup plus que nous tout en gagnant beaucoup moins que nous et que leur production vient entrer en concurrence avec nos produits industriels ou artisanaux grâce notamment à l’ouverture des frontières et à l’abaissement des tarifs douaniers institués par les grands accords sur le commerce international ; bien entendu nos entreprises ne peuvent pas résister et se retrouvent en faillite ;ou elles sont obligées de délocaliser et d’aller s’installer là ou le travail coûtent moins cher , là où il n’y a pas de cotisations sociales ou très peu , là où les gens acceptent de travailler plus de 50 heures par semaines et n’ont pas droit au congé payé ou encore là où les enfants de 10 ans se retrouvent dans les usines à côté des adultes ; là où il n’y a pas d’obligations d’investir pour la sécurité et la santé des travailleurs là ,ou les gens ne payent pas d’impôts ou presque pas etcet…

    La réforme engagées pour la retraite devrait être l’occasion d’ouvrir d’autres chantiers non seulement en France pour réduire le coût global du travail et permettre d’avoir une marge de manœuvre plus grande pour augmenter les cotisations de retraite afin de préserver l’équilibre des fonds de retraites mais aussi l’occasion de travailler sur la règlementation internationale du travail et de la concurrence internationale .Notre planète et ses plus 250 Etats constitue encore une jungle dans laquelle les opérateurs économiques se livrent une luttent sans merci qui a des répercussion sur les plus petits des travailleurs quelque où qu’ils se trouvent . Il faut trouver le moyen de réduire les risques qu’une décision américaine sur les Vins français puissent ruiner nos producteurs ou qu’une variation non maitrisée des prix du pétrole ou de l’acier provoque des cataclysme dans certains pays dont la survie dépend de l’évolutions de leur commerce international . l’époque ou les pays pouvaient vivre ne autarcie et fermer leurs frontières aux importations ou exportations est révolue et nous devons essayer d’avoir une démarche globale l’échelle de la planète . surtout au niveau des temps de travail et des conditions pour aller la retraite .


Témoignages - 80e année


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