
Une nouvelle prison au Port : une hérésie !
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5 mars 2007
« Donnez-nous envie de voter pour vous plutôt que contre un(e) autre ». Telle est la supplique que, tous les jours, les candidats en campagne entendent à leur adresse. Telle est la réalité du terrain et dont les media (pas tous) commencent tout juste à rendre compte. Pas tous car, confronté à cette réalité, le monde du journalisme semble avoir toutes les peines du monde à se remettre du gigantesque désaveu qui leur a été infligé par la victoire du “NON”, le 29 mai 2005.
Pensée unique, mimétisme du discours, autisme de la bulle médiatico-politique, respect des “convenances” stérilisantes, tout cela a été mis cul par dessus tête par l’union - formelle ou non - d’une opinion publique exprimant ainsi son ras-l’bol du discours convenu. Marre des petits calculs de politiciens carriéristes, de l’entre-soi, du “ne me touche pas et je ne te toucherai pas”, “je te tiens, tu me tiens par la barbichette”, des étiquettes politiques usurpées car vidées de tout contenu idéologique, en un mot un profond ras-l’bol contre l’esprit de clan et de l’omerta qu’il implique.
« Donnez-nous envie de voter pour vous plutôt que contre un(e) autre ». En 1974, sur une image de jeune premier de la politique, Valéry Giscard d’Estaing se faisait élire bien plus contre le représentant du programme commun que sur son programme puisque, un mois avant l’élection, il déclarait à l’Express : « Surtout pas de programme ».
Deux ans plus tard, l’espoir s’étant éteint, la majorité présidentielle se faisait sévèrement étriller aux cantonales de 1976.
Deux ans plus tard, l’enterrement du programme commun était sanctionné et, une fois de plus, les faveurs du suffrage universel changeaient de camp.
En 1981, l’espoir fut immense. Il ne survécut pas au cap de 1984 et la sanction vint en 1986 avec le premier gouvernement de cohabitation de l’histoire de la 5e République. Lequel vit son Premier ministre être désavoué à la Présidentielle de 1988.
Et la chaîne de ces désaveux reprenait aussitôt. Dès juin 1988, déçu par une cuisine électorale faite de revirements, de reniements et de trahisons, l’électorat n’accordait qu’une majorité relative au président réélu.
1993, débâcle socialiste. 1995, le Premier ministre candidat, Edouard Balladur était largement battu. Son challenger l’emportait au second tour sur le candidat d’un Parti socialiste en crise.
1997, la crise éclate à nouveau. Dissolution de l’Assemblée nationale. Une fois de plus, les sortants sont battus. L’espoir renaît alors. Déception une fois encore et, en 2001, les municipales sont un réel échec - masqué en partie par la conquête de Paris - pour la majorité.
Avril 2002, le désaveu se confirme avec une ampleur inégalée. Ni le Premier ministre ni le Président de la République sortants ne franchiront la barre des 20% des suffrages du 1er tour. Devancé par le Front national, le Premier ministre est éliminé dès le 1er tour.
Régionales 2004, échec total du gouvernement Raffarin.
Référendum 2005, le gouvernement est désavoué. Et nous voici rendus à l’orée de la Présidentielle 2007 avec cette antienne : « Donnez-nous envie de voter pour vous plutôt que contre un(e) autre ».
Mais voici que l’on exige des électeurs qu’ils se rangent sous telle ou telle bannière au nom d’étiquettes que des générations d’énarques se sont attachés à vider de tout contenu. On nous interpelle non sur des programmes offrant à notre jeunesse des perspectives sur 20 à 30 ans, mais en nous faisant la morale : « si tu te dis de tel camp tu ne devrais pas pouvoir voter autrement que pour Un(e)tel(le) ! Si tu dis ton insatisfaction c’est que tu es traître à ton idéal ! Si tu ne vois pas de différence entre l’actuelle “gauche” et l’actuelle “droite”, on te citera Victor Hugo, Jean Jaurès et peut-être Lénine et, sans vergogne, on fera même parler François Mitterrand ».
Mais les électeurs sont presque aussi têtus que les faits. En dépit de ce “rameutage” moralisant, ils semblent bien peu enclins à trancher entre ceux qui incarnent la casse sociale et ceux qui se réclament du changement.
C’est pourquoi, plutôt que s’attarder aux jeux des écuries présidentielles, il nous paraît bien plus important de continuer à rassembler toute La Réunion sur une démarche responsable puisque offrant des perspectives couvrant les 5 ou 6 prochains septennats et conduisant vers la réalisation concrète du développement durable. Cela seul peut enthousiasmer notre jeunesse.
Et là, pas de T-shirts, d’oriflammes ni de rutilantes brochures que, quelques mois plus tard on planque - déçu et quelque peu penaud de s’être fait avoir une fois encore - au fond d’une armoire en regrettant d’avoir insulté son voisin en avril 2007... et en se promettant de voter “contre” à la prochaine élection.
La Réunion refuse d’entrer dans ce cercle vicieux. Aidons-nous nous-mêmes en exigeant des candidats qu’ils tiennent compte de cette réalité : la plate-forme de l’Alliance pour La Réunion.
Jean Saint-Marc
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