Élections européennes

Votons pour défendre nos intérêts, l’Alliance des Outre-mer conduite par Élie Hoarau

29 mai 2009

Planteurs, jeunes, travailleurs, chercheurs d’emplois, nous sommes tous concernés par l’élection du 7 juin et nous savons que face à la crise, notre intérêt passe par un partenariat avec l’Europe où la voix de La Réunion sera entendue. Cela ne peut pas être possible avec des listes décidées à Paris. L’Alliance des Outre-mer est la seule liste construite par l’Outre-mer et pour l’Outre-mer.

Le 18 mai à Paris, les candidats de l’Alliance des Outre-mer ont présenté leur liste à la presse. Venus de l’Atlantique, du Pacifique et de l’océan Indien, ils se sont donnés rendez-vous au siège de la représentation de la Commission Européenne en France. Ils se sont présentés ensemble à la population de la plus grande circonscription de l’Union Européenne : l’Outre-mer.

Cette liste représentative des Outre-mer peut compter sur un comité de soutien qui rassemble largement. Il est présidé par Paul Vergès.
Une semaine après la présentation de la liste à la population, ce sont plusieurs membres du Comité de soutien qui expliquaient les raisons de leurs choix. A cette occasion, Paul Vergès avait expliqué les principaux enjeux de l’élection du 7 juin.
L’objectif de la liste de l’Alliance des Outre-mer est de définir une position commune de toutes les îles par rapport à l’Europe. La revendication urgente, c’est de demander à l’Europe « de ne pas aggraver cette crise », précise Paul Vergès.


Nous avons le droit de vivre de nos richesses

L’Alliance des Outre-mer lutte pour la reconnaissance des atouts des territoires de l’Outre-mer au sein de l’Europe. Ces atouts permettent à la France, et à l’Union Européenne, d’être la deuxième puissance maritime mondiale. D’ici à la fin de l’année, le Protocole de Kyoto sera remplacé par l’accord qui sera signé à Copenhague. Dans ce document fondamental, il sera tenu compte du rôle des océans.
Dans le contexte de pénurie des matières premières, les zones les plus importantes pour l’attribution de richesses naturelles deviennent les océans. C’est à l’ONU de fixer les nouvelles limites territoriales, et ce n’est pas un hasard si le 15 mai dernier, la France a déposé une demande d’extension du plateau continental de La Réunion. L’actualité est aussi marquée par le lancement à Paris du Grenelle de la Mer pour l’Outre-mer. Ce sont autant de données qui décrivent un monde en plein changement.


Point de départ d’une lutte solidaire de tous les Outre-mer

En prenant en compte tous ces éléments, chaque composante de la liste conduite par Élie Hoarau constate « les conditions suffisantes pour pérenniser l’Alliance des Outre-mer, pour continuer à nous rencontrer au-delà des élections, tous ensemble pour définir cette nouvelle ère de notre avenir », précise en substance Paul Vergès. Cette richesse de l’Outre-mer, qui bénéficiera aux 27 États de l’Union Européenne, « il n’est pas question que nous en soyons exclus ».


Les partis parisiens ne défendront pas La Réunion

Paul Vergès, président du Comité de soutien de la liste de l’Alliance de l’Outre-mer, a rappelé lundi dernier les échéances immédiates qui attendent les nouveaux élus au Parlement européen, avec la certitude que la prochaine majorité sera largement dominée par les « champions du libéralisme ».
Ce qui rend illusoire toute argumentation tentant de faire croire que c’est le député élu dans l’océan Indien qui fera basculer la majorité dans un "camp" ou un autre.
Ce résultat fort prévisible risque « d’aggraver la politique sociale », or, c’est ce Parlement qui désignera la nouvelle Commission européenne qui aura la responsabilité d’appliquer cette politique, notamment dans le domaine budgétaire. Ces discussions auront lieu alors que l’Europe connaît la récession. Ce qui veut dire que le plafond en référence pour obtenir le taux maximum de subvention, c’est-à-dire 75% du PIB moyen/habitant de l’Union Européenne, va diminuer. D’où cette conséquence : la fin des crédits spéciaux dont bénéficie La Réunion au titre de son éligibilité à l’Objectif Convergence dès 2014, date d’application du prochain budget européen. C’est ce qui arrive à une autre RUP, les Canaries, depuis 2007, et c’est une menace pour la Martinique.
L’an dernier, le PS et l’UMP ont été d’accord pour voter ensemble 97% des lois au Parlement européen. Cette entente se fait sur le dos des citoyens qui ignorent leur connivence.

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