Les outremers devront mettre la main à la poche

Baisse prévue de 4% du budget de l’Outremer pour 2025

12 septembre

Alors que le ministre démissionnaire, Bruno Le Maire, pointe du doigt les dépenses des collectivités et leurs contributions aux économies à venir, le budget des outremers va se réduire 4% en 2025, selon RCI.

Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, avait annoncé en février 2024 la suppression de 10 milliards d’euros dans le budget de l’État pour l’année 2024, à cause de la baisse de prévision de croissance pour la France, de 1,4 à 1%. Cela représente pour l’Outre-mer, une diminution de près de 83 milliards sur toute l’année 2024.

Ainsi, les aides à la compétitivité des entreprises a diminuée de 3,9 millions, tandis que la partie la plus importante condition de vie Outre-mer qui finance le logement social et la continuité territoriale, ce sont 74,8 millions d’euros en moins pour l’année 2024.

Les finances des collectivités locales en Outre-mer se présentent, car "la lettre de cadrage fait état d’une baisse de 4% des crédits. Nos territoires ultramarins sont aujourd’hui dans une situation de vive tension", a déclaré le rapporteur du Budget Outre-mer, le député de Guadeloupe, Christian Baptiste.

Lors de l’audition des ministres de l’Économie et des Comptes publics par la commission des finances de l’Assemblée nationale, le député socialiste a assuré qu’une nouvelle baisse des crédits apporteront "de grands risques. Des mobilisations contre la vie chère sont en cours et si le gouvernement ne prend pas à bras-le-corps ce sujet, les tensions sociales seront exacerbées", selon lui.

Lors de cette audition, le ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, a botté en touche : "je considère que les lettres-plafond envoyées par Gabriel Attal sont entre les mains du Premier ministre Barnier qui peut choisir de les garder, des les modifier... ".

Ce dernier a attesté ne pas voir comment "on pourrait faire des économies si on prend en compte des spécificités géographiques ou des appétences sectorielles". Des spécificités géographiques misent en avant par l’ensemble de la classe politique qui atteste que les politiques dans l’Outre-mer doivent être adaptées aux difficultés économiques, sociales, et environnementales.


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