Consultations pour Matignon

Déterminés à y aller, le NFP est satisfait à la sortie

24 août 2024

Le président français Emmanuel Macron a reçu le vendredi 23 août, les forces politiques pour « une série d’échanges » afin de nommer un premier ministre la semaine prochaine. Les chefs de partis du NFP sont ressortis de cet entretien avec satisfaction.

Alors que les consultations politiques lancées par l’Élysée, afin de former un gouvernement ont commencé le 23 août à 10h30 avec les membres du Nouveau Front populaire (NFP), ces derniers s’y sont rendus plus déterminés que jamais.

Avant la rencontre : le NFP déterminé à imposer sa candidate

« Je pense qu’il n’a pas le choix », a affirmé la patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, au micro de France inter, assurant ainsi qu’Emmanuel Macron doit nommer Lucie Castets à Matignon « parce qu’il n’y a pas de plan B ».

Cette dernière a écarté toute alternative à Lucie Castets. Elle est « la candidate à la tête de la coalition la plus large, la plus cohérente et la plus solide possible. On a entendu d’autres noms, ce ne sont pas des solutions, c’est de la politique-fiction », a-t-elle déclaré, considérant qu’Emmanuel Macron fait son « gaulois réfractaire » depuis plusieurs semaines en refusant de nommer la candidate du NFP à Matignon.

De son côté, Manuel Bompard, le coordinateur de La France insoumise, a estimé sur franceinfo, qu’Emmanuel Macron « ne peut pas continuer à s’accrocher au pouvoir comme il le fait alors qu’il a perdu les élections (...) c’est un comportement d’autocrate ».

Un point de vue partagé par le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, qui a comparé la situation française avec l’Amérique latine : « Comment on appelle un président de la République qui ne nomme pas un premier ministre d’une coalition arrivée en tête ? En Amérique Latine, on appelle ça un putsch, un coup d’État, un coup de force démocratique ».

Lucie Castets « satisfaite » de sa rencontre avec Emmanuel Macron

Le NFP s’est montré « extrêmement satisfait » à l’issue d’une réunion d’une heure avec Emmanuel Macron, dans le cadre des « consultations » menées à l’Élysée en vue de la nomination d’un premier ministre.

Lucie Castets, la candidate déclarée au poste de premier ministre par le Nouveau Front populaire (NFP) se tient « prête » à « aller construire (des) coalitions » en vue de former un gouvernement, même si le chef de l’État aurait conservé sa « tentation » de constituer lui-même sa propre équipe gouvernementale.

Les principaux chefs de partis de gauche ont reconnu des « points positifs » après la réunion. « Après deux mois, le président de la République commence à comprendre qu’il a perdu les élections », a souligné Manuel Bompard. Tout en mettant en garde Emmanuel Macron et sa tentation d’être un « sélectionneur » plutôt qu’un « arbitre ».

Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) a indiqué que le chef de l’État n’avait pas arrêté de « date précise » mais qu’il avance un calendrier « rapide » pour la nomination d’un premier ministre.

De son côté, la cheffe des écologistes Marine Tondelier a exhorté à obtenir « une réponse mardi » 27 août. Elle voit « un signal favorable » dans le fait que le chef de l’État « ait admis qu’il allait falloir changer de cap », a-t-elle poursuivi. Cette dernière a assuré que le NFP était un « bloc solide et solidaire ».

Autre motif de satisfaction pour la gauche, Emmanuel Macron a « reconnu que l’ensemble des forces » politiques qui ont « participé au front républicain » contre l’extrême droite « étaient parfaitement légitimes à gouverner », a également noté Olivier Faure.

En interne, des élus socialistes se félicitent de la « prise de conscience » d’Emmanuel Macron, qui aurait employé le terme de « cohabitation » pour envisager la rentrée.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La pès kabo

5 juillet, par Christian Fontaine

Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)


+ Lus