La nomination d’un Premier ministre se fait attendre

Emmanuel Macron convie les présidents de groupe parlementaire et chefs de parti

17 août 2024

Le président Emmanuel Macron a convié les présidents des groupes parlementaires et les chefs des partis représentés au Parlement à "une série d’échanges" le 23 août, afin de tenter de constituer un gouvernement. Un mois après la démission du gouvernement de Gabriel Attal, Emmanuel Macron temporise toujours sur la constitution du futur gouvernement, arguant d’une absence de majorité dans une Assemblée fragmentée.

Emmanuel Macron a convié les présidents des groupes parlementaires et les chefs des partis représentés au Parlement à "une série d’échanges" le 23 août, en vue de tenter de constituer un gouvernement, a annoncé le 16 août l’Elysée.

Dans un communiqué la présidence a indiqué que "la nomination d’un Premier ministre interviendra dans le prolongement de ces consultations et de leurs conclusions".

L’Elysée a indiqué que "les Français ont exprimé lors des élections législatives une volonté de changement et de large rassemblement. Dans un esprit de responsabilité, l’ensemble des dirigeants politiques doivent travailler à mettre en œuvre cette volonté".

Il s’agit alors pour la présidence "de continuer à avancer vers la constitution d’une majorité la plus large et la plus stable possible au service du pays", a écrit la présidence dans son communiqué.

De plus, "ceux qui ont exprimé la volonté de venir en format groupé le pourront", a précisé l’entourage du président à Le Figaro. Comme ce fut le cas du Nouveau Front populaire (NFP), qui sera reçu en premier, car « il a été proposé de recevoir par ordre d’importance des blocs à l’Assemblée nationale ».

La prétendante de la gauche à Matignon, Lucie Castets, devrait faire partie de la délégation, à la suite d’une demande des responsables du NFP. "Le président ne s’y oppose évidemment pas si c’est une demande collective et que les forces politiques du NFP jugent que c’est utile pour que l’échange soit constructif", a expliqué l’entourage d’Emmanuel Macron. Le Rassemblement national, régulièrement exclu du "champ républicain" par le président, est également convié.

Un mois après la démission du gouvernement Attal, Emmanuel Macron temporise toujours sur la constitution du futur gouvernement, arguant d’une absence de majorité dans une Assemblée fragmentée.

La gauche unie au sein du Nouveau Front populaire, possède le plus gros contingent avec 193 députés, met pour sa part la pression sur le président pour nommer à Matignon la haute fonctionnaire Lucie Castets à Matignon.

Les quatre formations du NFP (socialistes, Insoumis, communistes et Ecologistes) envisagent de se présenter ensemble au rendez-vous du 23 août, a indiqué le coordinateur de LFI Manuel Bompard à l’AFP.

L’objectif d’Emmanuel est de former une coalition capable de gouverner, mais la piste Lucie Castets avait cependant été balayée dès le 23 juillet par Emmanuel Macron, pour qui "la question n’est pas un nom. La question, c’est quelle majorité peut se dégager à l’Assemblée".

Rien n’a filtré sur les intentions d’Emmanuel Macron, et plusieurs noms circulent pour le poste de Premier ministre, du président LR de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, à l’ancien locataire socialiste de Matignon, Bernard Cazeneuve.


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