Emmanuel Macron, « c’est le plus grand des voleurs ». « Il me fait penser à Arsène Lupin. Et ce n’est pas un gentleman », a ironisé, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), en référence au personnage de Maurice Leblanc.

« Il me fait penser à Arsène Lupin qui, quand il détrousse les riches, laisse un petit mot sympathique. Lui, il nous a fait les urnes », a-t-il ajouté. Ce dernier a fait référence à la nomination d’un Premier ministre de droite alors que l’alliance des partis de gauche réunis sous la bannière du Nouveau Front populaire a remporté le plus de sièges aux élections législatives de juillet dernier.

Ces déclarations, tenues sur LCI le 12 septembre, étaient une réponse directe aux propos tenus la veille par Emmanuel Macron devant le Conseil d’État, où le président de la République a affirmé que « le peuple aujourd’hui souverain s’exprime par le suffrage qu’il faut toujours prendre en compte parce que c’est le fait premier en toute démocratie ».

« Il y a des gens qui ont voté à gauche, qui ont voté pour Le Nouveau Front populaire, qui est arrivé en tête [des élections législatives], et qui se retrouvent avec Michel Barnier », issu du parti des Républicains, nommé premier ministre le 5 septembre.

« Il y a des gens qui ont même voté un front républicain pour ne pas avoir l’extrême droite et qui se retrouvent avec un gouvernement qui ne tient que grâce à l’extrême droite », a ajouté Fabien Roussel.

Emmanuel Macron est « incroyable », a-t-il ironisé. « Vous entrez dans l’urne avec un bulletin rouge, il ressort brun. Vous entrez dans l’urne avec un bulletin bleu, il ressort bleu marine. Champion du monde, champion olympique. C’est le plus grand des voleurs. »

Cependant, Fabien Roussel a écarté l’idée de l’« automaticité » d’une censure contre le gouvernement. « S’il n’y a pas un geste fort [dans le budget] en direction du monde du travail, des salaires, des services publics (...), nous n’aurons pas d’autre choix que de censurer le gouvernement (...) Les parlementaires communistes se sont toujours battus d’abord, avant de sanctionner. »

Le 10 septembre, le député LFI Manuel Bompard a annoncé qu’une motion de censure serait mise à exécution dès l’ouverture de la session parlementaire, le 1er octobre.

« Nous jugerons sur les faits. Nous connaissons Michel Barnier et les orientations de son gouvernement. Nous sommes sans illusion. Il y a une très forte probabilité qu’il ne manque pas une voix à gauche et chez les écologistes pour censurer son gouvernement », a assuré Fabien Roussel.