Appel à la mobilisation

Pour Fabien Roussel, Emmanuel Macron se comporte comme Donald Trump

28 août 2024

Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, a comparé l’attitude du président de la République, Emmanuel Macron, à celle de l’ancien président américain, Joe Biden, qui « a contesté le résultat des élections et a envoyé ses partisans envahir le Capitole ».

La gauche fulmine. Écologistes, Insoumis, Communistes... tous ont dénoncé le « coup de force » d’Emmanuel Macron qui a refusé de céder à leur demande de nommer Lucie Castets à Matignon. De son côté, Fabien Roussel n’a pas hésité à comparer Emmanuel Macron à Donald Trump.

Emmanuel Macron tourne le dos aux urnes

En effet, le 26 août, le président de la République a écarté l’option d’un gouvernement du NFP au nom de « la stabilité institutionnelle ». L’hypothèse Lucie Castets, poussée depuis fin juillet par la gauche, semble définitivement exclue.

L’alliance qui a obtenu le plus grand nombre de sièges sans majorité lors des législatives anticipées, a dénoncé la décision d’Emmanuel Macron. Pour le coordinateur de LFI, Manuel Bompard. « C’est un coup de force antidémocratique tout à fait inacceptable qui se fait sur la base d’une argumentation qui n’a aucun sens ».

Ce dernier a d’ailleurs prévenu que « toute proposition de premier ministre autre que Lucie Castets fera l’objet d’une motion de censure. » Pour l’écologiste, Marine Tondelier c’est une « honte ». « Invoquer la “stabilité” quand on a dissous sans aucune concertation et qu’on refuse le résultat d’une élection pour laquelle les Français n’ont jamais été aussi nombreux à se déplacer est d’une irresponsabilité démocratique dangereuse », a dénoncé la secrétaire nationale des Ecologistes.

Cette dernière compte aussi « continuer à se battre pour respecter la volonté des Français » dont trois-quarts « souhaiteraient une rupture politique avec le macronisme. » De son côté, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, a indiqué que « la République est née du refus du pouvoir personnel. »

La mobilisation se met place

D’ailleurs, le patron des communistes Fabien Roussel a qualifié d’« enfumage » la décision d’Emmanuel Macron. Avant d’exhorter les Français à « une grande mobilisation populaire » dans « les jours prochains ». « Il va falloir qu’on se mobilise devant les préfectures, dans les centres-villes », a-t-il lancé.

« Dans quelle autre démocratie occidentale les urnes sont à ce point bafouées, hormis les États-Unis où monsieur Trump a contesté le résultat des élections et a envoyé ses partisans envahir le Capitole ? », a posé Fabien Roussel au micro de BFMTV.

« Eh bien aujourd’hui, on a un président de la République un peu comme monsieur Trump aux États-Unis qui conteste le résultat des urnes », a-t-il poursuivi.

« Ce que nous n’avons pas obtenu par les urnes, nous l’obtiendrons par le rapport de force, la mobilisation sociale », a-t-il averti avant de lancer un grand appel à se joindre à la Fête de l’Humanité qui aura lieu les 13, 14 et 15 septembre prochains. Ce sera « un grand moment de cette rentrée politique », a assuré Fabien Roussel.

Dans le même temps, avec plusieurs syndicats étudiants, la France insoumise (LFI) appelait à la mobilisation dans la rue le 7 septembre.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus