Nommination de Michel Barnier

Une motion de censure sera déposée dès l’ouverture de la session parlementaire

11 septembre

Le coordinateur national de LFI, Manuel Bompard, a appelé « tous les députés », lepénistes compris, à voter cette motion de censure.

Le Nouveau Front populaire a réitéré dès la nomination de Michel Barnier à Matignon le 5 septembre, la menace d’une motion de censure sera mise à exécution dès l’ouverture de la session parlementaire, le 1er octobre, a indiqué Manuel Bompard.

« Nous avons dit dès sa nomination (...) que notre volonté était de déposer une motion de censure pour censurer et renverser ce gouvernement », a rappelé le coordinateur national de La France insoumise (LFI) le 10 septembre sur France 2, dénonçant « une négation du résultat des dernières élections législatives » desquelles le NFP est arrivé en tête malgré une majorité très relative.

L’Insoumis a ainsi appelé « tous les députés à voter cette motion de censure ». Les 126 élus lepénistes compris. « Ce n’est pas parce que des gens qui ont des opinions politiques très différentes votent une même motion de censure, qu’ils sont d’accord sur le projet politique à mettre en place », justifie-t-il.

Ce dernier ne s’est pas privé d’accuser le Rassemblement national (RN) de « servir de béquille » au camp présidentiel, Marine Le Pen a d’ailleurs joué un rôle déterminant dans la nomination de Michel Barnier, en choisissant de ne pas censurer d’office son futur gouvernement.

« J’ai bien compris qu’ils s’étaient engagés sur la voie de la trahison de leurs électrices et de leurs électeurs. Ils ont été élus sur l’idée qu’ils allaient permettre de rompre avec le macronisme. Or, ils sont en train de servir de béquille à la poursuite de la politique d’Emmanuel Macron », a dénoncé le député LFI des Bouches-du-Rhône.

Michel Barnier a fait part de la possibilité d’intégrer dans son gouvernement des personnalités de gauche, lesquelles ne se pressent pas pour le moment de solliciter un portefeuille ministériel. De son côté, Manuel Bompard a ironiquement souhaité « bon courage » au premier ministre. « Je n’y crois pas », a souligné ce dernier.

Le 6 septembre sur France Inter, le patron des socialistes, Olivier Faure, précisait déjà « qu’aucune personnalité du PS ne rentrera dans son gouvernement ». Une ligne partagée par l’ensemble des composantes du Nouveau Front populaire depuis la nomination de l’ancien commissaire européen à Matignon.

Intransigeant, Manuel Bompard a par ailleurs acté que « toute personne qui rentrerait dans ce gouvernement ne pourrait pas être considérée comme une personne de gauche ». Selon lui, l’« orientation » politique du gouvernement Barnier s’inscrira nécessairement « dans la continuité du macronisme et encore plus à droite sans doute ».

Un avis partagé par la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, samedi dernier sur BFMTV : « Quelqu’un qui se dit de gauche qui va au gouvernement de M. Barnier, c’est qu’il n’était pas de gauche. »


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Messages

  • Il est certain que nommer premier Ministre une personne dont la parti est arrivée 4ème aux élections de députés et qui n’a que 47 élus ,est très loin d ’être un choix démocratique.
    mais par son intransigeance et son sectarisme , le groupe LFI n’est pas exempt de tout reproche. Il y avait la possibilité de nommer une personnalité de gauche . mais LFI en a décidé autrement .
    Sur la motion de censure, M.Bompart lance un appel au RN. hypocrisie totale . Le RN aurait censuré un gouvernement Castests
    Même chose pour avoir favorisé l’élection de Mme Borne, après tout ce que les membres de ce parti ont dit sur elle.
    sur ces élections , personne n’a gagné . le groupe macron et LR on perdu plus que les autres . c’est tout .
    La situation est très complexe