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Fermeture d’une usine, baisse constante du prix du sucre, diminution des surfaces cultivées
22 juillet 2019
« Après des années de déni, une pression continuelle sur le prix du sucre et un manque de coopération entre les différentes parties prenantes, la réalité économique nous a finalement rattrapés » : ce sont les propos du président de Medine, société sucrière qui a fermé son usine après avoir enregistré l’an dernier 3,7 millions d’euros de pertes. 10 ans après la fin du quota mauricien dans le marché européen, l’abolition générale des quotas a accentué la concurrence faisant baisser les prix. Face à la concurrence du Brésil ou de l’Inde, les industriels, qui sont aussi des planteurs de cannes à Maurice, travaillent à perte et n’ont même plus les moyens de financer des départs en préretraite pour éviter les licenciements. C’est une crise qui s’accélère, marquée par la perte en 30 ans de 30.000 hectares de canne à sucre.
Maurice a bénéficié d’un quota sucrier et d’un prix garanti sur le marché européen jusqu’en 2009. L’Union européenne avait alors dénoncé le Protocole sucre, avec l’entrée en vigueur de « Tout sauf les armes » pour le sucre en 2009, cet accord prévoit l’entrée dans l’Union européenne de toutes les marchandises produites dans les pays dits « à bas niveau de développement » dont font partie de nombreux Etats de notre région.
Maurice avait anticipé cette concurrence en décidant d’abandonner les exportations de sucre en vrac pour transformer sur place l’essentiel de sa production. Un contrat avait alors été signé avec Südzucker, car le concurrent de Tereos avait besoin du sucre mauricien pour compléter une production qui était réduite en même temps que les quotas. Une raffinerie a alors été construite.
Toute cette stratégie était mise en œuvre au bout de plusieurs années de réflexion, marqués par d’importants débats. A la différence de La Réunion où les planteurs ne sont plus depuis longtemps les propriétaires des sucreries, les usines sucrières sont détenues à Maurice par des sociétés mauricienne, et dans l’île sœur, les industriels sont encore des planteurs de canne.
L’abolition des quotas sucriers dans l’Union européenne a entraîné de nouveaux bouleversements, avec la fin du contrat avec Südzucker et la recherche de nouveaux débouchés. Une autre conséquence a été la baisse des prix du sucre, Maurice n’y échappant pas. La crise a franchi une nouvelle étape cette année, avec des industriels qui produisent du sucre à perte. C’est ce qu’indique cet extrait d’un article de Defi paru hier, 21 juillet :
« Constat de Michael Rountree, directeur général de Bel-Air Agricultural Ltd : « Nous opérons à perte depuis quatre ans. D’autres parviennent à compenser leurs pertes par la diversification de leur portefeuille d’activités. Ce n’est malheureusement pas notre cas en raison de plusieurs contraintes géographiques et économiques. »
« Comme toutes les autres, Bel-Air Agricultural Ltd fait pousser de la canne à sucre à perte. Alors que le seuil de rentabilité est de 395 euros par tonne de sucre, les planteurs ne reçoivent que 214 euros par tonne en 2018. Cette année, ils ne récolteront que 229 euros par tonne. Donc, très loin du chiffre qui permet de renouer avec les profits.
Avec 40 employés, les opérations ne sont plus soutenables pour le département de la canne. Il faudrait réduire les effectifs au moins de moitié pour espérer continuer dans cette industrie.
Au niveau de la Compagnie de Beau-Vallon, on appelle au bon sens des syndicats. Sa direction les « invite à négocier les conditions d’une réduction de la main-d’œuvre en raison de la situation critique qui prévaut dans le secteur sucrier ». L’incertitude créée par la Sugar Industry Efficiency Act, entrée en vigueur à une période où le secteur n’était pas encore en crise, retarde la résolution de cette situation de crise. Cette loi préconise l’application du Voluntary Retirement Scheme (VRS) si une compagnie du secteur veut dégraisser son personnel. Néanmoins, la conjoncture économique actuelle ne permet plus aux entreprises d’implémenter le VRS qui était, jusqu’en 2015, financé en grande partie par l’Union européenne dans le cadre de la réforme du secteur sucre.
« Nous ne sommes plus dans la même conjoncture. Les quotas ont disparu, tout comme les prix garantis, explique Jacqueline Sauzier, secrétaire général de la Chambre d’agriculture. Le marché mondial est hyperconcurrentiel avec de gros producteurs comme le Brésil et l’Inde qui font la loi. » « Il faut enlever le côté émotionnel et irrationnel, lance Jacqueline Sauzier. Tout le monde devrait s’asseoir autour de la table pour trouver des solutions, car certains sont au bord de la faillite. »
Au niveau du gouvernement, l’on botte en touche. Lors de la Private Notice Question du 18 juin dernier, le ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun, a indiqué que le gouvernement attend le rapport de la Banque mondiale sur l’industrie cannière qui sera rendu public en mai 2020 pour voir plus clair. Le secteur compte environ 80 compagnies ayant plus de 10 hectares (29.5 arpents). Cinq d’entre elles (Terra, Omnicane, Medine, Alteo, ENL) dominent largement et ont beaucoup diversifié leurs opérations (production d’électricité, Smart City, hôtellerie, centres commerciaux…).
Toutefois, leur cluster sucre va très mal. Avec des pertes de 3,76 millions d’euros pour l’activité sucre pour l’année financière 2018 comme arrière-plan, Medine ferme son usine de production de sucre. Omnicane, Terra et Alteo sont les seuls qui en produisent encore. En 2018, le segment sucre et éthanol d’Omnicane a accusé des pertes de 9 millions d’euros contre des pertes de 7,82 millions l’année d’avant alors que le cluster canne d’Alteo a enregistré des pertes opérationnelles de 6,6 millions d’euros pour l’année dernière.
« Après des années de déni, une pression continuelle sur le prix du sucre et un manque de coopération entre les différentes parties prenantes, la réalité économique nous a finalement rattrapés », commente René Leclézio, président de Medine, dans le rapport financier de 2018. Dans le rapport annuel du groupe pour 2018, Arnaud Lagesse, président d’Alteo, plaide pour « une réforme en profondeur de l’industrie cannière, autrefois considérée comme pilier de l’économie mauricienne, qui est la clé de sa survie à long-terme ».
La superficie consacrée à la canne à sucre a diminué de 4,6 %, passant de 49 974 hectares en 2017 à 47 678 hectares en 2018. Le rendement moyen a diminué de 11 %, passant de 74,31 tonnes par hectare en 2017 à 66,16 en 2018. Dans les années 1987, 77 348 hectares étaient sous culture de la canne à sucre. »
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