
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Plan d’aides d’urgence pour les céréaliers, mais toujours pas de concrétisation des promesses aux planteurs de canne à sucre
28 juillet 2016, par
Après l’élevage, le gouvernement vole au secours d’un autre secteur économique. Il a décidé d’un plan d’aide d’urgence aux producteurs de céréales menacés par une crise de surproduction et par les conséquences des intempéries en France. Pendant ce temps, la concrétisation des promesses faites aux planteurs de canne à sucre se fait toujours attendre. Avec la fin des quotas sucriers l’année prochaine, la perspective est l’alignement sur le cours mondial, rappelle une étude de la Commission agriculture du Parlement européen. Les 18.000 emplois de la filière canne-sucre pourront-ils résister ?
L’année dernière, le gouvernement a été confronté à une grave crise dans le secteur de l’élevage. Elle était la conséquence de la suppression des quotas. Faute d’un prix garanti suffisamment rémunérateur, de nombreuses exploitations se sont retrouvées en très grande difficulté. Le gouvernement a donc mis en place des mesures d’urgence qui ne remettaient pas en cause le fond du problème, c’est-à-dire la fin des quotas.
Cette année, c’est un autre secteur de l’agriculture qui est touché, celui des céréales. C’est apparemment une production agricole parmi les plus performantes, d’après le compte-rendu d’une commission en Conseil des ministres d’hier. Le secteur des céréales est qualifié de « premier producteur de l’Union européenne et contributeur positif à la balance commerciale ». Mais cela ne l’empêche pas de faire face à de graves menaces. Cela souligne que même les plus puissants ne sont pas à l’abri de la crise.
Les céréaliers sont confrontés à une crise de surproduction. La communication du ministre de l’Agriculture parle en effet d’ « un contexte de prix orientés à la baisse, du fait d’une prévision de récolte mondiale de céréales à des niveaux historiquement élevés et à des stocks importants ». À cela s’ajoutent les conséquences des intempéries qui ont récemment touché la France. Elles ont fait baisser les rendements. Ce sont notamment les fortes pluies et les inondations dans le Bassin parisien. En conséquence, le gouvernement a annoncé une série de mesures d’urgence. Ce sont des garanties de prêt, des reports voire des annulations de dettes sociales et fiscales, des dérogations pour obtenir les aides de la PAC. Cela s’additionne à une baisse des cotisations sociales au bénéfice des exploitants de grande culture. Cette dernière mesure se traduit par une aide de 160 millions d’euros étalée entre 2014 et 2016.
Sans doute instruit par le précédent des manifestations des éleveurs l’an passé, le gouvernement veut agir au plus vite avant que la crise de surproduction entraîne un grand mouvement social. Mais pendant ce temps, le secteur de la canne à sucre joue sa survie à La Réunion. Dans l’économie réunionnaise, son poids est beaucoup plus important que celui des céréaliers dans l’économie française. Le sucre est en effet la principale exportation, et c’est également la première production agricole. La canne à sucre offre 18.000 emplois, ce qui concerne 100.000 personnes. Ces données s’apprécient dans un contexte où le taux de chômage est proche de 30 %. Les derniers chiffres publiés mardi par Pôle emploi indiquent que près de 180.000 Réunionnais sont inscrits sur la liste des demandeurs d’emploi.
L’année prochaine, ce sera la fin des quotas sucriers. Cette décision implique la fin du prix garanti par l’Union européenne. Une étude de la Commission agriculture du Parlement européen est parue le 11 juillet dernier. Elle étudie l’impact de la suppression des quotas. Sa conclusion est très claire. Quelque soit le scénario envisagé, le prix du sucre dépendra fortement du cours mondial. Rappelons que ce dernier est inférieur au prix garanti, et qu’il varie fortement en fonction de la conjoncture. Sera-t-il possible de sauver 18.000 emplois dans ces conditions ?
Face à cette menace, le président de la République a fait des promesses pour apaiser les inquiétudes. Il s’agit tout d’abord de la hausse de 38 millions de l’aide de l’État aux producteurs de sucre de canne, ce qui signifie que c’est un engagement à leur verser chaque année 128 millions d’euros. Ensuite, c’est l’exclusion des sucres spéciaux des négociations commerciales entre l’Union européenne et les pays tiers. Ces deux promesses sont conditionnées à l’accord de la Commission européenne.
Nous sommes en juillet, la coupe a déjà commencé et à un an de l’échéance, aucune concrétisation n’est observée. La Commission européenne continue de signer des accords avec des pays producteurs de canne, leur donnant accès au marché européen. Ainsi, l’accord avec le Vietnam permet à ce pays d’exporter autant de sucres spéciaux qu’il veut vers l’Europe. Pour les 400 premières tonnes exportées, aucun droit de douane ne sera à payer. Au-delà, la taxe s’élèvera à 42 centimes par kilo.
Quant aux 38 millions supplémentaires promis pour tout l’outre-mer, la Commission européenne n’a toujours pas donné son accord.
En France, la crise touche l’élevage et les grandes cultures. Le gouvernement applique des mesures d’urgence. Et pour la canne à sucre ?
M.M.
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