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La fin de la coupe annonce la fin d’une époque et la crise inévitable
17 décembre 2015, par
La fin de la coupe arrive. Elle est marquée par la conspiration du silence autour de la crise qui s’annonce. En 2017, c’est la fin des quotas et du prix garanti dans un contexte de baisse du prix du cours mondial du sucre. La société mère des deux usines de La Réunion a été retirée de la Bourse de Sao Paulo car l’action a perdu 90 % de sa valeur, et la campagne 2016 sera dominée par les négociations de l’avenant à la convention planteurs-industriels-Etat qui devra définir le prix de la canne pour les campagnes 2017-2018-2019-2020-2021. 2015 était donc la dernière campagne sucrière normale à La Réunion.
Depuis des décennies, le sucre produit à La Réunion bénéficie du système des quotas. Cela implique que jusqu’à un certain niveau de production, il a une garantie d’écoulement sur le marché européen. À La Réunion, le quota fixé dépasse largement le volume produit. L’intégralité du sucre réunionnais est donc couvert par le système du quota. Cela signifie que si les usiniers n’arrivent pas à vendre tout leur sucre, l’Union européenne est obligée d’acheter la quantité invendue à un prix rémunérateur, très souvent supérieur au cours mondial.
En 2017, cette protection n’existera plus. Les usiniers ne seront donc plus sûrs de vendre la totalité de leur production. En juin 2014, lors de son audition à l’Assemblée nationale, le président de Tereos Océan Indien, propriétaire des deux usines de La Réunion, n’avait pas caché cette éventualité et sa conséquence. Si les industriels n’ont pas la certitude de vendre leur sucre, alors ils n’achèteront plus les cannes des planteurs, avait dit en substance Philippe Labro.
Cette incertitude est inscrite dans la Convention-canne 2015-2021 signée en juin dernier par Manuel Valls, Premier ministre. Ce document, qui précise le prix de la canne, maintient le système actuel pour la campagne qui vient de se terminer et celle de l’an prochain. C’est le volet A de la Convention. Mais pour la suite, c’est le flou total.
Le volet B de la Convention canne, qui couvre les campagnes 2017-2018-2019-2020-2021 ne va pas plus loin que ce paragraphe :
« Dans le cadre du bilan d’étape et du travail préparatoire engagé dès 2016, les orientations pour les années ultérieures seront définies par le Comité paritaire interprofessionnel de la canne et du sucre. Une réflexion sera notamment engagée sur la base d’un travail d’analyse objectivée de la situation des planteurs et des sucreries afin d’assurer, avec le concours de l’État et de l’Union européenne, partenaires historiques de la filière, à la fois la pérennité et la rémunération des planteurs et de la compétitivité des sucreries, en ajustant les conditions économiques et financières ».
En clair, cela signifie que l’année 2016 sera dominée par les négociations destinées à fixer le prix de la canne pour les années suivantes.
Elles se dérouleront dans le contexte d’une crise qui a déjà commencé. Lors du rachat du groupe Quartier français par Tereos en 2010, la coopérative de planteurs de betteraves français a placé les deux dernières usines sucrières réunionnaises dans Tereos Internacional. Cette société regroupe notamment toutes les activités liées à la canne à sucre de Tereos. Tereos Internacional est alors entrée à la Bourse de Sao Paulo au Brésil. Le 4 décembre, Tereos a décidé de retirer sa filiale de la Bourse. L’action a perdu 90 % de sa valeur. Cette forte baisse est liée à celle du prix du sucre.
Par ailleurs, le Sénat a lancé une nouvelle alerte, suite aux discussions d’un accord commercial entre l’Union européenne et le Vietnam. Il prévoit que le sucre produit dans ce pays vienne concurrencer celui qui vient de La Réunion. D’autres accords de ce type sont dans les tuyaux. Ils concernent notamment deux pays qui figurent parmi les plus importants exportateurs de sucre du monde : le Brésil et la Thaïlande. Cela donne une idée de l’orientation de l’État et de l’Union européenne, partenaires avec qui les planteurs et les industriels devront négocier la survie de la filière canne-sucre de La Réunion.
Toutes ces données sont connues. Et pourtant, la fin de la coupe n’en parle pas. C’est comme si la filière canne-sucre allait éternellement continuer à fonctionner dans le même système.
Les responsables de cette conspiration du silence seront donc dès l’année prochaine au pied du mur. Toute diversion sera impossible, et les données de la crise vont exploser sur la place publique.
C’est pourquoi l’année 2015 était celle de la dernière campagne sucrière normale. Elle marque la fin d’une époque.
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