Filière canne-sucre : conséquence de la crise

30 millions de tonnes de cannes à sucre refusées par les usiniers au Brésil

5 janvier 2009

’Le Nouvel Observateur’ donne un coup de projecteur sur une conséquence de la crise pour des planteurs au Brésil. Parce qu’elles disent avoir des problèmes de trésorerie, des usines refusent de payer les planteurs. Ces derniers voient donc le fruit de leur travail pourrir dans les champs.

En raison de la crise internationale qui pèse sur les prix et la demande, quelque 30 millions de tonnes de cannes à sucre de la saison 2008-2009 n’ont pas été récoltées dans six Etats du Brésil, a indiqué lundi 29 décembre le ministère de l’Agriculture de l’Etat de Sao Paulo.
Ce chiffre équivaut à 6,4% des 469 millions de tonnes récoltées jusqu’au 30 novembre dans la région centre-sud, principale zone de production. La récolte n’a pas été faite en raison des retards de paiements, dus à la crise financière internationale, des usines de transformation de la canne.
« Le secteur a été surpris par une situation de prix bas sur le marché international, une demande faible pour l’exportation d’éthanol (alcool dérivé de la canne) et un haut niveau d’investissements », a expliqué le ministre de l’Agriculture de Sao Paulo, Joao de Almeida Sampaio, au quotidien “O Estado” de Sao Paulo.
L’ex-ministre brésilien de l’Agriculture, Roberto Rodrigues, a également affirmé que de nombreuses usines avec des problèmes de trésorerie avaient cessé de payer leurs fournisseurs de cannes à sucre. S’ils ne sont pas payés, ces producteurs seront « morts », a-t-il averti.
Mais il a estimé que « les choses vont s’améliorer un peu au second semestre 2009 et seront à nouveau bonnes en 2010 ».
L’Etat de Sao Paulo est le premier producteur brésilien de sucre et fournit 60% de l’éthanol du pays. Avec 28 milliards de litres, le Brésil est le second producteur mondial - derrière les Etats-Unis - et le premier exportateur mondial de biocarburant.


Angola : Vers la relance de l’industrie sucrière

Le Ministère de l’Industrie de l’Angola compte projeter, pour 2012, la relance de la production du sucre dans le pays, afin de répondre à la demande intérieure. La production de cette usine serait d’emblée de 220.000 tonnes de sucre par an.

Intervenant au terme d’une visite de deux jours, Kiala Gabriel a dit travailler, en ce moment, pour déterminer la province où sera érigée la future sucrerie, 18 ans après l’arrêt de la dernière que le pays possédait.
Selon Kiala Ngone Gabriel, des études de viabilité sont faites avec des puissants investisseurs, dans les provinces de Benguela, Cunene, Malanje, Kwanza Sul et Zaire.
« Il y a de bonnes initiatives et des projets en ce sens. Nous pensons que l’année prochaine sera décisive pour la prise de décision visant à construire une sucrerie, dont les travaux dureront de trois à quatre ans », a-t-il souligné.
Pour ce gouvernant, les besoins en sucre dans le pays sont estimés à 350.000 tonnes par an. La future sucrerie aura, au minimum, la capacité de produire en moyenne annuelle 220.000 tonnes.


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