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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Visite de Michel Delevoye, président du Conseil économique, social et environnemental
22 mai 2015, par
Jean-Paul Delevoye, président du Conseil économique, social et environnemental, a commencé son séjour à La Réunion par une visite de Ercane. Il a pu prendre connaissance des travaux du Pôle de compétences Qualitropic, et de Ercane, centre de recherche sur la canne à sucre fondé en 1929.
Hier matin, Jean-Paul Delevoye, président du Conseil économique, social et environnemental, s’est rendu à Ercane, à la rencontre de l’excellence réunionnaise dans les biotechnologies et la canne à sucre. Le président du CESE était accompagné de Gérard Grignon, conseiller de Saint-Pierre et Miquelon, et Younouss Omarjee, conseiller de La Réunion, membres du groupe de l’Outre-mer de l’assemblée consultative.
La séquence prévue sur le site de la Bretagne a commencé par une présentation de Qualitropic, le seul pôle de compétence outre-mer.
Directrice de Qualitropic, Françoise Delabaere a décrit les spécificités du « pôle de la bioéconomie tropicale ». C’est dans la recherche et ses applications que se trouvent des relais de croissance pour La Réunion. Elle a aussi fait part des difficultés de financement liées au changement des règles européennes. Ces dernières imposent une hausse de la participation du secteur privé, alors qu’à La Réunion le contexte est bien différent de celui de l’Europe. Notre île n’a pas un tissu économique fort de grandes entreprises qui peuvent massivement soutenir un pôle de compétences. De plus, le crédit d’impôt compétitivité et emploi ne fonctionne pas pour une entreprise qui veut investir dans Qualitropic.
Pour le moment, les demandes de traitement spécifique eu égard au statut de RUP de La Réunion ont eu des réponses négatives.
Jean-Paul Delevoye a constaté que la fiscalité pose problème. La question à résoudre est de réfléchir à comment mieux mobiliser l’épargne sur la recherche.
Bernard Siegmund, directeur de Ercane a ensuite présenté le centre de recherche sur la canne à sucre. Sa création remonte à 1929. Elle est la conséquence d’une crise. Les planteurs, qui étaient aussi des industriels, étaient confrontés à des maladies dans les champs de cannes. Seule la création de nouvelles variétés résistantes à ces maladies pouvaient permettre de sauver la filière.
Aujourd’hui, l’ancien CERF utilise 7 stations d’expérimentation sur 190 hectares. Cela permet d’adapter la recherche aux contraintes des différents micro-climats de l’île. Les différences de pluviométrie, d’altitude et de chaleur sont en effet très importantes sur une faible superficie. À elle seule, La Réunion et ses 25.000 hectares compte plus de stations d’expérimentation que l’Australie, qui exploite 400.000 hectares de cannes. Bernard Siegmund précise que La Réunion dispose donc d’un outil démesuré par rapport à son industrie sucrière. C’est pourquoi la création d’un tel centre dans le contexte actuel ne serait sans doute pas possible.
Chaque année, 100.000 variétés différentes sont produites. Mais ce n’est qu’au bout de 15 à 20 ans qu’une variété peut être diffusée.
Ercane permet à La Réunion de se placer parmi les 10 premiers centres de recherche du monde. L’objectif principal reste encore d’augmenter la richesse en sucre de la plante. Cette valeur stagne pour la canne à sucre ce qui n’est pas le cas pour la betterave.
Un autre aspect est d’augmenter la richesse en fibre de la canne. Cela permet de produire un tonnage plus important sans baisser la richesse en sucre, afin de fournir davantage de bagasse aux centrales thermiques du Gol et de Bois-Rouge.
Après quelques échanges sur les conflits d’intérêts et l’avenir de la filière dans un contexte de suppression des quotas sucriers, la présentation s’est conclue sur le rayonnement de Ercane dans le monde, et les travaux sur la valorisation des co-produits de la canne.
Les variétés mises au point à La Réunion sont présentes sur plusieurs continents : en Afrique, dans l’État de Sao Paulo au Brésil, en Asie et en Nouvelle-Guinée. Ercane travaille également en lien avec des centres de recherche de nombreux pays, tels que l’Inde, la Chine, le Brésil ou l’Australie.
Pour la recherche sur les co-produits, Ercane a investi dans une bioraffinerie et la chimie verte sur le site de la Bretagne. Cela permet de travailler sur des nouveaux produits comme les barquettes faites à partir de la bagasse, les matériaux composites, les cires de canne à partir des écumes.
Ces nouvelles valorisations se heurtent à des contraintes économiques spécifiques à La Réunion : étroitesse du marché et/ou quantité insuffisante de cannes récoltées. C’est pourquoi dans l’état actuel, Ercane vise la production aux normes européennes de molécules à fortes valeurs ajoutées sur des marchés de niche.
La visite de la délégation du CESE s’est conclue par une découverte de deux installations du site de la Bretagne : la bioraffinerie et la serre de création variétale.
Jean-Paul Delevoye a donc pu avoir confirmation que l’outre-mer, et notamment La Réunion, est un « facteur d’innovation ».
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