Environnement

Avis unanime sur le projet de loi-programme découlant du Grenelle

12 juin 2008, par Manuel Marchal

Les conseillers généraux demandent que le texte prenne en compte plusieurs spécificités de La Réunion.

Le débat relatif à l’avis sur la loi-programme découlant du Grenelle de l’Environnement a permis de soulever la question des spécificités de notre île.
Ce sont tout d’abord les normes environnementales, définies en Europe par rapport à une réalité européenne. Il est donc important de veiller à l’élaboration de normes tropicales. Jean-Yves Langenier cite notamment la réglementation thermique, afin de maîtriser la demande en énergie.
Eric Fruteau insiste sur la nécessité d’atteindre l’autosuffisance énergétique. La hausse du pétrole se répercute sur la facture énergétique payée par les Réunionnais. Produire de l’énergie à La Réunion à partir des énergies renouvelables, c’est donc lutter contre une fracture sociale amplifiée par la hausse des prix. Le maire et conseiller général de Saint-André signale également tout l’enjeu du traitement des déchets, notamment en termes de créations d’emplois.
Sur la question de l’assainissement, Nassimah Dindar propose que l’avis du Conseil général demande à l’Etat d’inscrire pour La Réunion un co-financement à 80% des stations d’épuration. Cette proposition converge avec celle d’une des trois motions déposées par les élus de l’Alliance (voir encadré).
Ceci s’inscrit dans une logique de rattrapage, car en quelques années, les collectivités réunionnaises doivent faire un effort comparable à celui qu’ont accompli celles de France en plusieurs décennies.
Complété par ces contributions, l’avis a été voté à l’unanimité.

M.M.


Rétablir le co-financement des stations d’épuration à 80%

Sur les trois motions déposées hier, toutes du groupe Alliance, deux d’entre elles portaient sur l’assainissement.

La première motion concerne les maires mis en examen. Procédure d’exception dans la République, cette « volonté manifeste d’humilier les élus réunionnais va jusqu’à convoquer une élue pourtant couverte par l’immunité parlementaire », indique l’Alliance. « Une telle attitude du pouvoir central est incompatible avec la nécessité de dialogue qu’impose la recherche de solutions concertées pour relever les défis que nous avons identifiés ».
Elle est qualifiée de « diversion pour détourner l’opinion de la réflexion sur les problèmes fondamentaux ». « Les élus du Conseil général, soucieux des bienfaits du dialogue, se déclarent solidaires des démarches entreprises par l’AMDR », conclut la motion.
Le deuxième texte appelle à ne pas alourdir les dépenses des familles du fait des investissements à réaliser en matière d’assainissement.
La mise aux normes européennes est estimée à 700 millions d’euros, précise la motion. Pour « éviter de pénaliser davantage le budget des ménages » dans un contexte de hausse généralisée des prix, les élus de l’Alliance demandent au Conseil général « de s’associer à l’AMDR pour réclamer à l’Union européenne et à l’Etat de rétablir le co-financement à hauteur de 80% au lieu des 30% actuels », conclut le texte. Cette dernière proposition a été intégrée dans l’avis du Conseil général sur le projet de loi-programme découlant du Grenelle de l’Environnement.


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