Un habitant sur quatre vit de la production de sucre exporté vers l’Europe

Baisse du prix du sucre : l’économie des îles Fidji remise en cause

30 novembre 2005

Sur une population totale de 850.000 habitants, 200.000 vivent indirectement ou directement de la production sucrière. Depuis 25 ans, le sucre des Fidji est exporté vers l’Union européenne. Comment la réduction brutale du prix décidée par Bruxelles est-elle vue dans le petit pays insulaire.

L’impact de la décision prise jeudi par Bruxelles ne pourra qu’avoir des conséquences importantes dans ce petit archipel de l’Océanie, car la vente du sucre à l’Europe rapportait au pays 50 millions d’euros. Avec la nouvelle réforme qui baisse le prix de 36%, Fidji pourrait donc au mieux espérer 32 millions d’euros de revenus, soit 18 millions de perte lorsque la baisse sera pleinement appliquée dans 4 ans.
Selon un article paru sur le site de “Flash d’Océanie”, l’Union européenne propose une aide d’1 million d’euros pour favoriser la diversification des planteurs.
"La Commission européenne a signé lundi à Suva un accord de financement d’1 million d’euros visant à permettre aux planteurs de canne de cet archipel à progressivement diversifier une production agricole jusqu’ici exclusivement consacrée au sucre", écrit “Flash d’Océanie”.
Et de préciser que "sous le nom générique de "stratégie nationale d’adaptation", ce plan de réformes est censé permettre aux cultivateurs de se former à la production d’autres produits, mais aussi de financer les travaux d’une équipe d’experts qui sera chargée d’élaborer un plan national de reconversion pour Fidji". Des Indiens ont déjà effectué une première expertise remise au gouvernement des Fidji.
Avant la réforme dont on connaît depuis jeudi les grandes lignes, l’archipel des Fidji exportait vers le marché européen pour 50 millions d’euros de sucre. Mais ceci est maintenant remis en cause avec la baisse de 36% du prix qui touche aussi les pays ACP comme Maurice ou les Fidji. Or, dans ce dernier pays, 200.000 des 850.000 habitants vivent de la production sucrière, note “Flash d’Océanie”. Et la décision de Bruxelles a donné lieu à des réactions à la mesure du cataclysme que risque de subir ce petit pays insulaire. Un membre du gouvernement, en l’occurrence le ministre des Affaires étrangères, a déclaré que si l’opinion s’attendait à une baisse, "son pays avait toutefois continué à espérer que la réduction n’aurait pas été “aussi sévère”", écrit “Flash d’Océanie”.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus