Mondialisation

Canne à sucre : 18.000 emplois menacés

16 juin 2016

La filière canne-sucre survivra-t-elle à la fin des quotas l’année prochaine ? Paul Vergès déplore le silence des responsables politiques sur cette question.

Photo Toniox

Le sénateur rappelle que la tendance est à la liberté du commerce mondial. À La Réunion, la principale conséquence porte sur le sucre. L’organisation de l’agriculture par l’Europe est remise en cause. Elle est basée sur la garantie de volume de production (quota) et de prix minimal plus élevé que le marché mondial, garanti aux producteurs dans la limite du quota. L’OMC attaque cette organisation, jugée contraire à la libre concurrence. Les quotas et le prix communautaire seront abolis l’année prochaine.

La plus grave menace pour l’agriculture

Le prix mondial du sucre est inférieur de 20 % au prix d’intervention. Comment les producteurs de La Réunion feront-ils face à la concurrence avec une telle différence de prix. Le problème est posé dans notre île. 25.000 hectares sont consacrés à la culture de la canne à sucre. C’est la plus grave menace sur l’agriculture réunionnaise depuis qu’elle existe. À cela s’ajoute une particularité de la canne à sucre. Ce n’est pas une plante annuelle. Les cannes plantées cette année sous le régime du quota produiront du sucre alors que le quota et le prix ne seront plus garantis.

Une grave crise s’annonce, et menace 18.000 emplois. Ce n’est pas au centre du débat dans la presse, dans l’opinion. La vie des planteurs va se décider dans les mois qui viennent. C’est un grand rendez-vous passé sous silence à La Réunion.

« Pourquoi le monde politique ne traite pas ces problèmes centraux ? Que fait le gouvernement ? », interroge Paul Vergès.

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